Lu sur Catholiques en Campagne :
"Depuis le début de l'été, l'actualité française a été chargée en matière de crimes de sang dont les mineurs sont victimes. […] Mais, il est une constante que la dite grande presse n'a pas relevée. […] Dans une importante proportion de cas (seule l'absence de tenue arithmétique des données nous retient d'écrire “écrasante”), ces crimes ont été commis sur des enfants dépourvus du cadre stable et sécurisant d'un foyer composé d'un père et d'une mère formant un couple uni. Au contraire, ces actes ont été souvent commis dans le cadre d'une famille mono-parentale, recomposée, pour ne pas dire décomposée …
Et à regarder ce phénomène du côté des auteurs de ces crimes, il était frappant de constater deux choses : soit l'auteur est un marginal errant par là, ou encore un voisin, et le passage à l'acte révélait alors un défaut de surveillance des parents, en l’occurrence du parent en charge de la garde de l'enfant. […] Soit c'est même du sein du cadre familial que venait le meurtrier, en général le « beau-père ». Le beau-père justement, ce « père » par défaut, souvent attaché à la mère de l'enfant mais qui voit cet enfant comme un obstacle entre lui et la mère-concubine. […]
Il y aura toujours des assassinats d'enfants. Mais, l’invocation de la fatalité a des limites quand le drame prend de telles proportions. Il faut lucidement en rechercher les causes. Le divorce est facteur de désintégration familiale (c’est son but, objectivement !), mais aussi sociale. Il a un coût pour la société, à travers ses membres les plus frêles, offerts aux prédateurs."
MJ