Pris à partie par l'ensemble de la presse pour ses propos faisant suite à la tuerie d'Oslo, Jean-Marie Le Pen rétorque via Minute. Extraits :
"je maintiens que dans cette catastrophe, il y a deux responsables. Le premier est évidemment l’assassin – mais s’il est fou, il sera jugé irresponsable par la justice. L’autre, c’est le gouvernement socialiste norvégien. La catastrophe d’Oslo a révélé sa totale incompétence. […] Notamment parce que ses dirigeants – pourtant supposés sains d’esprit – ont décidé de faire assurer le maintien de l’ordre par des policiers désarmés. L’une des premières victimes, sur l’île d’Utoya, fut d’ailleurs un malheureux agent qui n’a évidemment pas pu faire face lorsque le fou furieux s’est mis à tirer sur les jeunes. En outre, l’exécutif socialiste a contraint la police à travailler en sous-effectifs et a rogné ses budgets. Résultat : il a fallu une heure et demie pour réunir l’unité de combat capable de neutraliser le tueur ; sachant que l’unique hélicoptère des forces de l’ordre était en panne… Si ce ne sont pas des fautes politiques graves, je ne sais pas comment il faut qualifier une telle incurie ! Ajoutez à cela que le meurtrier ne risque que vingt ans de prison au maximum, pour prix de son massacre, et vous aurez une idée de la politique irénique qui régit ce pays apparemment coupé des réalités du monde.
Vous avez également pointé la « société ouverte » imposée à marche forcée par ce gouvernement. Pourquoi ?
Parce qu’il semble bien que l’immigration massive, conséquence de cette « ouverture » irraisonnée, ait été un facteur déclenchant chez le psychopathe. Cela dit, comme c’est un aliéné, on ne sait pas véritablement ce qui a soudain pu le pousser à prendre son arme pour tirer sur ses concitoyens. En revanche, ce qu’on a très bien vu, c’est l’instrumentalisation politique qui a immédiatement été faite de cette catastrophe. On a par exemple qualifié Anders Behring Breivik de « chrétien fondamentaliste » sans autre preuve qu’une mention de sa religion sur sa page Facebook ! Mais c’était surtout un fondu d’ésotérisme, de jeux vidéos violents ; on l’a vu déguisé en soldat couvert de médailles – vraies ou fausses, nul ne le sait – mais aussi en franc-maçon… Et là, ce n’était pas du cinéma, puisqu’il a officiellement été exclu de sa loge au lendemain de son crime ! […] La vérité, c’est que la classe médiatico-politique a tout intérêt à nier qu’il s’agit de l’acte isolé d’un malade mental, car cela lui permet d’équilibrer sa grille d’analyse «politiquement correcte» en trouvant un pendant «chrétien» au terrorisme islamiste, tout en salissant les mouvements populistes montant en Europe. Cela permettra aussi, désormais, d’anathémiser quiconque osera soulever les problèmes d’immigration. Derrière une compassion de façade, je décèle une manipulation politique du drame d’Oslo – notamment en France, où le MRAP et la gauche ont nommément mis en cause le FN, contre toute vraisemblance."
Quéribus
Commentaire frappé au coin du bon sens, c’est le moins que l’on peut dire. De l’excellent JMLP. Quel homme politique français actuel est capable de faire un tel commentaire ? Poser la question c’est y répondre.
Corso
On retrouve ici toute la force d’analyse de Jean-Marie le Pen. Il semble pourtant qu’un point ne soit pas totalement perçu par lui : si ses commentaires sont si denses au sujet de cette tuerie, c’est qu’elle n’est pas un point mineur mais un déterminant essentiel sans lequel le préexistant ne serait pas vu. Le fondateur du Front national ancienne manière ne se satisferait pas de commenter des futilités. Il lui faut accepter que des actes simples d’habitude prennent soudain une importance démesurée par la signification réelle ou supposée qu’on leur donne, d’autres certainement mais qui disposant tout autant de leur part à réclamer d’expression et d’émotion. Un certain archiduc entêté nous l’avait déjà montré.
L’on a beaucoup demandé aussi à Jean-Marie le Pen un prolongement de son discours vers l’économie aplliquée, il s’est montré sourd à cette ouverture pour laquelle il dispose pourtant de tous les talents. Parce que rien n’existe sans substrat, quelle en serait ici l’incidence économique ?
Le premier constrat d’évidence est que le discours des tenants des dérives que nous connaissons depuis des années est justifié indirectement par la recherche du bonheur que sont censés trouver les populations en y souscrivant ou en l’acceptant.
La traduction immédiate du bonheur est une promesse de richesse car le concept est posé dans le cadre du capitalisme social. On promet donc plus d’argent pour soi, individualisation anti famille aidant, contre une soumission.
Et c’est bien là que le bât blesse. Chacun constate aujourd’hui à loisir que la promesse économique n’est pas tenue et qu’elle ne le sera jamais.
Concernant la Norvège, les réserves de gaz n’ont plus que 16 ans à vivre, celles de pétrole 7 ans et ces deux sont vendues par avance principalement au Royaume-Uni (par un gazoduc qui relie les deux pays). La population ne trouvera donc pas d’autre avantage que le peu dont elle dispose déjà.
Les Norvégiens se croyaient riches et ils acceptaient tout puisque ce tout leur était présenté comme la source de leur richesse. Jusqu’à ce qu’ils se rendent compte qu’elle leur échappe et qu’on leur a menti. Les sacrifices consentis leurs montent alors subitement au visage.
Les réserves financières ont été ratissées fortement par la crise, plus de 50 %, le PNB par habitant qui était le plus haut des pays d’Europe commence à régresser puisque tout en restant élevé il se relativise.
Les norvégiens savent bien que leur richesse déjà mal partagée opprime leur niveau de vie supposé élevé qui doit beaucoup à des prix locaux surévalués qui le resteront alors que leur pouvoir d’achat baisse.
Ils constatent que les compensations de stages fictifs ou de maladies prolongées face à un chômage prétendu inexistant à 3% de la population active vont être réduites voire supprimées.
Mais aussi dans ce pays protestant luthérien, cet état confessionnel, privé de toute liberté non contrôlée si ce n’est la sociale démocratie, pour lequel on estime que la pression de l’état, si forte ne nécessite qu’un service de police limité, ils constatent chaque jour que les 15 ou 20 % d’étrangers pour une large mesure musulmans disposent de facilités dont eux sont exclus.L’intolérable s’ajoutant à l’inacceptable et à l’injustice.
Le monde économique global que l’on prétend nous préparer pose des questions insolubles qu’une nation peut encore résoudre.
Seul un fou pouvait-il alors mettre fin à cette folie ?
Andréa
Bonsoir . Mr Le Pen est un homme de bon sens il a toujours été un avant gardiste cet homme aurait eu le mérite de gouverner la France nous n’en serions pas dans cette situation dramatique.
Jean Theis
Je ne connaissais pas cette déclaration, elle est excellente. C’est la vérité même.
YannH
Il est sûr que JMLP a raison. Et si les Norvégiens ne savaient pas ce qu’était l’islam, ils ne vont pas tarder à le savoir. Mais ce qui m’étonne le plus dans cette histoire, c’est que l’attentat a été revendiqué aussitôt par un groupe islamiste (le Helpers Global Jihad) pour se rétracter aussiôt l’arrestation de Breivik effectuée. Les merdias habituels n’en n’ont pas parlé, pourquoi ? Pourquoi revendiquer un attentat et se rétracter aussitôt ? Cette histoire n’est pas claire du tout. Ces deux actes pour un seul homme, ça me paraît beaucoup. La voiture piégée ne serait-elle pas l’oeuvre du “HGJ” et la tuerie de l’île Dutoeya celle de Breivik ? Le pur hazard faisant que ces faits se soient produits quasi simultanément ?