Le dernier rapport en date de l'Institut de politique familiale révèle les chiffres tragiques du divorce dans les 27 pays de l'UE en 2008 : 1.007.706 ménages ont été brisés. Sur la période 1998-2008, 10,5 millions de divorces ont eu lieu dans les 27 pays de l'Union. Ces ruptures ont touché plus de 14,5 millions d'enfants.
Parallèlement, la nuptialité a connu en Europe une chute vertigineuse. En 2008, il y a eu 725.000 mariages de moins dans l'Europe à 27 qu'en 1980. 725.000 mariages en moins… mais 334.000 ruptures de plus en 2008 qu'en 1980 : cette année-là, on comptait 672.000 divorces contre plus d'un million maintenant.
On approche maintenant dans l'Europe à 27 de la proportion d'un divorce pour deux mariages chaque année (1 million de divorces pour 2,3 millions de mariages) contre un divorce pour 4,6 mariages en 1980.
Par ailleurs, on sait que de multiples études, notamment américaines, indiquent que les couples qui n'ont pas recours à la contraception mais à la régulation naturelle de la fécondité ont un taux de divorce très bas, évalué à environ 4 % : 1 divorce sur 25 mariages. Qui dit mieux ?
C.B.
“les couples qui n’ont pas recours à la contraception mais à la régulation naturelle de la fécondité ont un taux de divorce très bas”
Le rapprochement des données est intéressant, mais y a-t-il un lien (je le pense, mais je n’en sais rien), et si lien il y a, où est l’œuf et où est la poule?
Est-ce parce qu’ils n’ont pas recours à la contraception mais à la régulation naturelle de la fécondité qu’ils ont un taux de divorce très bas, ou parce qu’ils ont fondé leur couple sur un engagement de développement durable qu’ils ont recours à la régulation naturelle de la fécondité.
Est-ce une cause tierce qui induit ces deux comportements: leurs choix de vie sont tels que d’une part, un engagement durable dans une vie de famille est jouable et d’autre part, un accueil généreux et raisonné de la vie leur paraît une évidence.
Frédéric
Il faudrait aussi faire la distinction entre les couples qui ont des enfants et ceux qui n’en ont pas. On peut s’attendre à deux différences :
1: les couples qui recourent à une régulation naturelle de la fécondité auraient plus d’enfants que ceux qui utilisent la contraception
2: il y aurait plus de couples recourant à une régulation naturelle qui ont des enfants que de couples qui utilisent la contraception.
Et je doute qu’il y ait une raison plus valable de ne pas divorcer que le fait d’avoir des enfants… (ce qui pourrait en partie expliquer les différences en ce qui concerne le divorce entre ces deux groupes)
Nemo
La plupart des ménages qui ont recours à la régulation naturelle de la fécondité sont des ménages chrétiens ; cela doit expliquer aussi leur solidité et leur fidélité fondées sur les graces d’état .
Annette
Voyez comme la culture ambiante a l’art et la manière de présenter le divorce comme une “option” banale voire “enrichissante”. Si si, nombre d’articles de presse “dans le vent” le présentent comme une “libération”, une “expérience”, un “nouveau départ”. La mode consiste également à organiser une fête à cette occasion. La puissance de persuasion sur les masses de cette idéologie scélérate est…déconcertante. Les chiffres que rapporte votre article en témoigne.
senex
nemo@ Très juste.La fidélité conjugale est un des aspects de la Charité,vertu théologale.Saint Vincent de Paul avait coutume de dire :”Si vous voulez la Charité,Il faut en manger “Il parlait de l’Eucharistie.Un foyer qui s’alimente de ce Feu-là est vraiment vivant et vivifiant.
Ce Sacrement est fait pour les pauvres pêcheurs, si instables que nous sommes.”Sans Moi vous ne pouvez rien faire”Jean XV-V.(50 ans de mariage)
Franravel
Ces constatations concourent à penser, ce qu’a toujours enseigné l’Eglise, que le mariage est une institution sacrée, ainsi un sacrement qui confère les grâces d’état.
l’échec des mariages aujourd’hui est dû au fait que de plus en plus,faute de les enseigner, les futures époux ne voient plus la fin ultime du mariage, à savoir 1° la procréation et 2° le bien spirituel et naturel des époux.Ce sont alors deux égoïsmes qui s’unissent, et le lien conjugal sera exposé à l’éclatement à la moindre tempête ou épreuve.Il n’est pas surprenant ainsi de voir des politiques qui ont perdu la Foi considérer que les unions “paxées” peuvent prendre l’alternative du mariage et que celui-ci va tomber en désuétute au nom du principe athée et impie de l’évolutionnisme.
1Lecteur
Puis-je profiter de ce post pour demander à Vincent d’apporter quelques précisions à son rapport selon lequel la formation des évêques de France à la bioéthique par un franc-maçon serait due à la grâce de Mgr d’Ornellas ?
Merci.
minimaus
à conseiller la lecture de l’article :
“ne jamais divorcer “(20 oct.2009) blog de m.l’abbé Laguérie . C’est fort bien écrit , c’est clair et c’est un bon départ de réflexion .
Jeanne Smits
Le commentaire sur la poule et l’œuf me paraît intéressant.
Mais il faut souligner que l’immense majorité des couples chrétiens (et même catholiques), donc supposés engagés dans une démarche sérieuse, ont recours à la contraception, et ne bénéficient pas de ces taux de divorce exceptionnellement bas.
Par ailleurs tous les couples qui ont recours à la régulation naturelle des naissances ne sont pas catholiques, or c’est pour l’ensemble de ces couples que valent les études statistiques citées.
Amitiés
Jeanne Smits
Nemo
à Senex :
Votre citation de Saint Vincent de Paul me touche particulièrement étant président de la société de St Vincent de Paul d’un département français …
(30 ans de mariage jusqu’au rappel à Dieu de ma chère femme)
cordialement in Christo !!