Monseigneur Juan Antonio Reig Pla a tenu de fermes propos sur le caractère destructeur de l’acte homosexuel qui lui valent l’animosité des militants de gauche. Les groupements homosexuels et gauchistes ont tenté de faire poursuivre Mgr Reig Pla devant les juridictions pénales à cause de son homélie du Vendredi Saint, dans lequel il faisait la liste des pêchés qui menaient à la mort spirituelle. La liste incluait la sodomie.
Cette affaire est devenue un cas d’école concernant le conflit de droits, qui oppose les libertés « négatives » traditionnelles fondées sur le droit naturel – dans le cas de Mgr Reig Pla, la liberté d’expression et de religion – à la nébuleuse des droits nouvellement inventés, tels le droit à la non discrimination sur le fondement de « l’orientation sexuelle et l’identité de genre ».
Denis Merlin
Aucun droit fondamental ne peut justifier le viol d’un autre droit fondamental (article 30 de la Déclaration universelle des droits de l’homme). Les droits fondamentaux sont fondés sur la vérité de l’homme, pas sur sa fantaisie et sa capacité à mentir ou à se mentir.
A vrai dire donc il existe un vrai droit à la non-discrimination pour les personnes pratiquant l’homosexualité. Mais cette non-discrimination porte sur les droits fondamentaux (vie, religion, expression, droit au mariage etc.)
Cassianus
La liberté d’expression et celle de religion ne sont pas des droits absolus. Personne, nulle part, n’a jamais été libre de dire n’importe quoi. Il est également contestable que doivent être permises les fausses religions. Si la chose était si claire, il n’y aurait pas à discuter avec la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X, dont l’un des arguments les plus pesants pour s’opposer au Concile est qu’il paraît avoir sur ce point un enseignement incompatible avec la tradition catholique.
S’il s’agit de mettre en avant la liberté d’expression et de religion pour revendiquer le droit de publier des opinions contraires aux dogmes de l’Etat, la manœuvre est aussi maladroite que s’en prendre au délit de négationnisme au nom de la liberté de la recherche historique. Faudrait-il permettre que les apostats de l’Islam soient mis à mort parce que la religion mahométane le demande et que l’on ne peut pas empêcher les gens de pratiquer leur religion ? Si un Etat qui est ouvertement laïque estime que la répression de l’homosexualité n’a de fondement que dans des religions auxquelles les citoyens sont libres de ne pas adhérer, il ne va pas suffire de lui jeter à la face qu’il est en contradiction avec ses propres lois. Il faudrait lui démontrer en quoi sa conception de la loi naturelle est opposée aux croyances qui constituent le noyau dogmatique indiscutable de son idéologie fondatrice.
Mais n’y a-t-il pas un manque de perspicacité à croire que l’Etat, sans être soumis à l’Eglise, puisse s’accorder avec l’Eglise sur l’extension de leurs compétences respectives ? La contradiction à mettre en évidence ne serait-elle pas, d’abord, celle de l’Eglise elle-même, quand elle entend pactiser avec un régime politique qui est, dans son essence, christianophobe ? Nous nous sommes habitués à regarder l’ordre démocratique comme une conquête de l’esprit chrétien, alors qu’il n’est que l’héritage d’une révolution anti-chrétienne. L’Etat laïque n’est pas un partenaire pour l’Eglise, c’est un rival. Nous voudrions ne pas lui faire la guerre, mais notre pacifisme ne l’empêche pas, lui, de nous écraser, de détruire la France et de propager partout des coutumes immorales et contraires aux intérêts du genre humain. Puisque nous admirons les catholiques qui ont eu le courage de résister au nazisme et au communisme, pourquoi ne pas les imiter en résistant maintenant à la tyrannie démocratique, dont nous avons sous les yeux les “crimes contre l’humanité” ?
C.B.
Il semble urgent de clarifier le champ d’exercice de la “non-discrimination” et des “droits fondamentaux”.
Pour le moment, on trouve (requête simple sur internet) des informations sur “droits de l’homme”, “libertés fondamentales”, “charte des droits fondamentaux de l’union européenne”; rien qui semble universel et surtout aucune liste explicite et limitative, reconnue et appliquée par une liste explicite d’États. Si au moins on arrivait à la relative clarté de la “Convention Internationale des Droits de l’Enfant” (évidemment pas appliquée partout) on saurait déjà un peu mieux de quoi on parle…
maillefer
LXXIX. Il est [vrai] que la liberté civile de tous les cultes, et que le plein pouvoir laissé à tous de manifester ouvertement et publiquement toutes leurs pensées et toutes leurs opinions, jettent plus facilement les peuples dans la corruption des mœurs et de l’esprit, et propagent la peste de l’Indifférentisme.
Syllabus
§ X.