De Rémi Fontaine, dans Présent :
"Recul ou tir en touche ? Le président Nicolas Sarkozy a annoncé mardi un gel des fermetures de classes en primaire en 2012, alors que personne ne sait quelle sera la majorité présidentielle ! Il n’a évidemment pas convaincu syndicats enseignants et opposition qui dénoncent un «tour de passe-passe» et une «politique politicienne» à l’approche des élections, d’autant plus qu’il saute allègrement la rentrée scolaire 2011. […]
Pour le Snes-FSU, premier syndicat du secondaire, Nicolas Sarkozy «tente de tromper l’opinion» […] : «Si on ne supprime pas des postes et si on ne ferme pas de classes à l’école primaire, cela veut dire que (…) l’on ne fermera pas grand-chose à l’école primaire mais qu’on fermera au collège et au lycée.» […]
Alors que Sarkozy a annoncé aussi, avec son bagout habituel, un nouveau débat encore sur les rythmes scolaires et le rôle des professeurs dans les établissements, etc., on saisit bien que le salut de l’école ne peut évidemment pas venir de l’Etat avec sa politique budgétaire et jacobine concernant le Mammouth scolaire, mais il passe au contraire par une séparation (progressive) de l’école et de l’Etat, donnant plus de liberté aux parents, aux professeurs, aux directeurs et aux acteurs locaux."