Extraits d'une analyse de l'Action française 2000 sur les législatives :
"Reste un champ de ruines à droite. Si le Front national tient debout, on s'interroge sur la stratégie jusque-là préconisée par la fille Le Pen. Échec relatif ou succès en demi-teinte ? Avec seulement deux députés à l'Assemblée nationale, dont l'un, Gilbert Collard, laisse à désirer quant à sa loyauté (à l'heure où nous écrivons, il n'est toujours pas adhérent du FN et notre confrère Minute rappelle qu'il est passé par le PS, le RPR, le Parti radical et le Nouveau Centre), le FN ne peut espérer peser sur la politique gouvernementale. Mais quelle sera, demain, son influence ? Sauf à bénéficier d'un scrutin proportionnel, le FN ne peut obtenir une majorité absolue tout seul.
Se pose, alors, la question des alliances. Comme le souligne très justement Jeanne Smits dans Présent, « la victoire de François Hollande elle-même doit beaucoup à la présence du Front national et à l'attitude de rejet de la droite parlementaire à son égard ». La gauche a gagné grâce à cette version "new look" du "cordon sanitaire" qui est le "ni-ni" inventé par Jean-François Copé. Attitude suicidaire, certes, pour l'UMP, qui s'obstine à être mithridatisée ad aeternam par la gauche, mais aussi pour le FN, condamné à demeurer un parti contestataire ou, à tout le moins, marginalisé, ce, nonobstant l'énergie déployée par Marine Le Pen, pour le "dédiaboliser". Hervé Gattegno, du Point, résumait le paradoxe d'un scrutin qui a toujours oscillé entre "normalisation" et diabolisation du FN : « C'est l'inconvénient de la "marque Le Pen", elle est à la fois très attractive et très… dissuasive. » En outre, l'union des droites, vantée notamment par Polémia, qui justifie ainsi les succès de Jacques Bompard et de Marion Maréchal-Le Pen, n'est qu'un trompe-l'oeil. Ces deux exemples sont très isolés et ne s'expliquent que par des circonstances locales très particulières (une forte implantation locale pour le premier, le maintien du PS dans une triangulaire pour la seconde).
Les velléités d'indépendance de la Droite populaire, qui suggère de s'ériger en parti associé de l'UMP, visent clairement à concurrencer le FN de façon plus présentable et plus hygiénique, en vue de l'affaiblir. Tout dépendra de la "recomposition" de l'UMP, au lendemain de son congrès national. On le voit, la place est prise à droite par l'UMP, comme elle a été conquise à gauche par le PS. Aux satellites d'effectuer leur révolution autour des grands astres, pas l'inverse.
En définitive, ces dernières élections ont révélé une accentuation de la bipolarisation de la vie politique française. Si l'on a ratiociné à l'infini sur un pays réel ancré à droite et un pays légal à gauche, force est d'admettre que notre pays est coupé en deux. […]"
LB
Force est d’admettre que notre pays est socialiste, apostat, et que la solution de jouer un parti contre l’autre ne fait qu’achever sa décadence. Sans moi vous ne pouvez rien faire, sauf regarder le foot à la télé et d’adorer vos chaînes d’esclaves.
jehan
Effets désastreux de semaines de mauvais temps sur le moral de l’analyste politique ?
Après la pluie viendra le soleil.
Danielle DURET
Cette analyse est fausse et dogmatique. Dogme de deux partis qui se croient dominants UMP/PS, et qu’on se le dise bien une fois pour toute “ils n’ont pas à écouter les électeurs des partis satellites” qui doivent passer sous leurs fourches caudines sans sourciller !!!! N’oubliez pas que les partis “satellites” sont aussi importants en nombre d’électeurs que ces 2 partis autoproclamés dominants, dominants uniquement par le système électoral qu’ils se sont concoctés pour que les choses ne bougent surtout pas. Belle leçon de démocratie que cette analyse spécieuse. Un peu de hauteur d’âme et de conscience vous permettraient peut-être de voir les choses autrement.
François
Cet article fait l’impasse sur un élément majeur. MLP a du mal à faire des alliances pour des tas de raisons mais la principale est qu’elle lutte contre la religion dominante de l’Europe supranationale et de la suppression des frontières.
Mettez qui vous voulez à sa place, enarque, à particule, sans, avec un passé ouvrier….tout ce que vous voulez la défense de la souveraineté nationale est une cause d’exclusion du jeu politique.
jejomau
Notre pays n’est pas coupé en deux selon les critères traditionnels que l’on met dans “la Gauche” et dans “la Droite”.
C’est totalement faux. C’est une illusion qui perdure car d’un côté comme de l’autre on continue de se prénommer “Gauche” et “Droite”. La plupart des analystes tombent d’ailleurs dans ce piège.
En réalité, il y a une coupure très nette et très franche qui s’est faite sur les valeurs sociétales et identitaires. Ceux qui s’intitulent “Gauche” aujourd’hui promeuvent ouvertement des valeurs de dissolution de la société avec le mariage homo, l’adoption des enfants par eux; la polygamie; l’euthanasie; etc…. Même l’Eglise ne réagit pas car elle continue de considérer ceux qui se font appeler “Gauche” comme ceux qui revendiquent des valeurs “sociales”… Or ça, c’était la Gauche” de papi… Voilà bien l’illusion mortifère…
A Droite, ceux qui revendiquent des valeurs “pro-vie” sont tous incarnés dans le FN. Il suffit de voir la quantité considérable de personnes qui se sont présentés ouvertement sur ces valeurs pour être élus.. Qui ne l’ont peut-être pas été.. Mais c’est la premère fois dans notre histoire de France depuis très longtemps qu’on a un tel mouvement de fond qui, par ailleurs, est représenté par des jeunes qui ont fait des scores plus qu’honorables.
Enfin il y a l’UMP dont on ne sait plus à quelles valeurs elle veut se rattacher..Eux se cataloguent à “Droite”… Mais c’est incompréhensible. Ils ennuient en réalité tout le monde.. car ils n’ont rien compris !
JEAN DU TERROIR
“les velléités d’indépendance de la Droite Populaire” ne visent pas seulement à “concurrencer le FN” mais à présenter une alternative plus constructive que ce parti que vous dîtes voué à la marginalité.
D’ailleurs, si des accords d’appareil restent difficilement envisageables, des accords locaux peuvent eux être envisagées et ce, d’autant plus si les courants les plus à droite de l’ex-majorité disposent d’une certaine autonomie.
Si les choses sont durablement gelées au niveau national par la position stérile aussi bien de l’état-major de l’UMP que du clan Le Pen, des choses peuvent être envisagées à un niveau plus “décentralisé” et cela tombe bien car les prochaines échéances seront locales et sénatoriales.
Pendant ce temps, la gauche va se retrouver rapidement confrontée aux difficultés économiques liées à son refus d’entériner le seul impôt “utile” qui est la “T.V.A. sociale” .
Saint-Plaix
Brillante (?) analyse qui oublie seulement de prendre en compte les deux éléments les plus essentiels qui montrent que précisément le pays n’est plus du tout coupé en deux comme au bon vieux temps (?) du gaullisme…
– Le rôle de l’abstention qui montre qu’une très grande partie des électeurs (plus de 40%!) refuse la bipolarisation et le choix électoral offert par les partis qui monopolisent la représentation nationale à travers un système de scrutin inique.
– Le rejet massif de “leaders” désastreux qui ont été chassés par les électeurs, qu’ils s’appellent Sarkozy ou Bayrou…
Il est clair que le résultat de l’élection présidentielle n’a pas été une victoire du socialisme mais un refus massif du sarkozysme et de la clique Copé qui continue à s’accrocher comme toujours!
Ce sont les seuls qui ont intérêt à garder l’image bipartiste: le “refus de la gauche”, qui reste minoritaire dans le pays, leur permet de prendre les électeurs en otage…
Cela ne peut évidemment plus durer et grâce à l’arme de l’abstention ne sera plus porteur!
odette de Lannoy
Entièrement d’accord avec LB On a honte de toutes vos discussions qui ne mènent à rien sinon que nous en avons marre de vous lire et de constater que vos soucis se limitent à vous + vous égal vous. C’est limite…Vous vous contredisez tellement que l’on ne sait plus de quel bord vous êtes.La France ne vous intéresse absolument pas.Et pourtant elle est agonisante. L’Europe à 27 se meurt d’autorités mal placées et surtout de servir la gauche avant le reste. Je ne suis pas européenne, je ne l’ai jamais été sachant très bien comment cela finirait.Je suis française et c’est mon pays qui compte avec ses traditions,son origine chrétienne,ses valeurs.Tout cela se meurt et disparait dans une marmite qui bouillonne d’imbécilités comme le mariage homo,l’euthanasie,l’avortement presque obligatoireet bientôt la poligamie…etc etc …pensez vous quelquefois à défendre nos valeurs …non bien sur !Cela ne fait pas partie de vos calendriers mais sans doute des ordres que vous recevez en douce…
Reg
Certes le mouvement national n’a que 2 élus (3 avec Jacques Bompard), mais grande nouveauté, on n’aura observé que le FN atteint des scores de + de 40% dans des duels et parfois quelques voix auraient suffit comme Stéphane Ravier à Marseille, Valérie Laupies en Arles ou surtout Marine Le Pen à Hénin-Beaumont à laquelle il n’aura manqué qu’une centaine de voix… Une meilleure implantation fera la différence comme l’a montré l’exemple d’Orange avec Mr Bompard.
Exupéry
Les jeunes esprits sont de plus en plus déformés par l'”éducation” nationale idéologique, par les médias débilitants et pervers, par une “musique” hystérique omniprésente, par les drogues (du hasch au sexe machinal) banalisées, ainsi que par la démission de parents incapables.
En conséquence, les nouvelles générations voteront toujours plus pour des partis démagogues leur promettant l’hédonisme dans la facilité… et la ruine. Il n’y a plus AUCUNE solution politique aux problèmes de la France apostate (et de nombre de pays européens) .
Dieu seul peut susciter des combattants et donner la victoire.
Veillons et prions.
majacquet
@ François : Pas mal vu !
un passant
“la fille Le Pen”… pourquoi pas “Bent” Le Pen…quelle élégance dans le propos ! et l’auteur de ce très médiocre article est Ben qui ?
Olivier M
Contrairement à ce que laisse entendre cet article, le FN n’a rien perdu et n’est pas marginalisé, tout au contraire: pour la première fois aux législatives, et après ce qui fut observé aux cantonales de 2011, on a pu constater que le FN avait gagné en voix et en pourcentage dans la plupart de ses seconds tours des législatives.
Et c’est remarquable car un parti soi-disant d’humeur et diabolisé ou marginalisé ne peut que perdre des voix entre les 2 touts au profit du candidat supposé “majoritaire”.
Or c’est l’inverse qui s’est passé: non seulement le FN a gagné considrablement entre les 2 tours, prouvant désormais un report de voix de la droite classqiue vers le FN, fait nouveau et remaquable, mais en plus le FN a frolé de très peu l’obtention d’une dizaine de députés: Marine, avec 49,9% a été à 2 doigts de créer une surprise monumentale dans une circonscription de gauche depuis 80 ans; Valérie Laupies face à Vauzelles, maire d’Arles et président du conseil régional PACA, ancien ministre, excusez du peu, a réussi à monter à 48%! Idem pour Stéphane Ravier à Marseille, monté à 49%!
Mieux, on constate que le FN réalise des scores explosifs dans de nombreuses communes: 51% à Vidauban (10000 hab), 55% à Hénin Beaumont (26000 hab), 53% à Rouvroy (9000 hab), 57% à Tarascon (13000 hab), 54% à St Gilles du gard (14000 hab), 53% à Cogolin (11000 hab), 53% au Luc (9400 hab), 57% dans le 12e arrondissement de Marseille (15000 hab), 51% dans le 14e arrondissement de Marseille (20000 hab), 58% à Contes (7000 hab) ou encore …72% aux Stes Maries de la Mer (2400 hab).
En clair, la progression du FN et son ancrage local devient une réalité incontestable de même que la capacité de l’électorat de droite classique à se reporter sur le FN.
Cette progression remarquable, on la doit essentiellement au renouveau de confiance envers le FN et à la dédiabolisation réussie par Marine.
Ce mouvement ascendant, comparable à aucun autre dans notre famille politique, est continu et permanent; la droite UMP le sait si bien qu’elle fait tout pour maintenir les digues et le cordon sanitaire, sans lequel elle s’effondrerait.
Ce qui n’est plus qu’une question de temps, l’actualité économique ne tardant pas à revenir montrer aux Français l’inanité des mesures mondialistes et la clairvoyance des protectionnistes, incarnés par le seul FN aujourd’hui.
Olivier M
Je voudrais juste ajouter un exemple emblématique du succès inédit et de l’enracinement du FN à l’occasion des dernières législatives:
Dans la 12e circonscription du Nord, notre amie Anne Sophie Lévèque, peu connue du grand public, mais jeune et charmante militante de la génération montante du FN (http://aleveque2012.rassemblementbleumarine.fr/) a obtenu 9300 voix au 1er tour, soit 18% des suffrages.
Au second tour, face au député PS sortant Christian Bataille (5 fois élu député, vice-président du conseil régional, maire de Rieux, etc.), la candidate FN a obtenu plus de 20000 voix et 42,5% des suffrages, soit 11000 voix de mieux et bien plus que celles du FN et de la droite classique réunies du 1er tour. La performance relève de l’exploit et montre combien les ressources du FN sont désormais élargies et puissantes aujourd’hui.
Voilà donc ce que l’article de l’Action française considère comme un parti “marginalisé” et “condamné” sans doute…
Moi pas, chiffres à l’appui.
trahoir
C’est ridicule, le PC n’a jamais gouverné et a pourtant terriblement compté avec ses concepts, ses écoles de cadres, son entrisme, ses méthodes et sa hargne.
Aucun “parti catholique” majoritaire n’a jamais gouverné pourtant la France a déjà été plus catholique…
Même les rois “très chrétiens” et leur ribambelle de maitresses montrent bien qu’il y a une différence entre gouverner et influer.
Il faut refondre les méthodes (ou revoir les anciennes) et le fruit tombera plus facilement.
Singer l’UMP ne sert à rien. Le FN peut être le 1er inspirateur de la politique de la France sans aucun ministre comme le PC et ses épigones trosko – mao – gauchos qui sont tous représentés au gouvernement par des biais plus ou moins évidents.
Pour moi la Droite s’est auto claquemurée dans des réflexions inspirées par d’autres, des “champs clos” que nous n’avons pas choisi.
Par exemple, on avancera pas tant qu’on ne reconnaîtra que la Droite a été infiltrée et manipulée par la gauche coco mais surtout par une alliance trosko-flicarde dans les années Mitterrand avec tout les moyens possibles que donne la puissance du pouvoir.
Il y aurait aussi tellement de choses à dire sur les manipulations des forces soi disant “de droite” de police et militaires par les ministres gaullistes UMPS et leur mise en coupe réglée.
Il y a encore des gens qui pensent que le pustch OAS aurait pu réussir alors qu’il a été quasiment téléguidé et dans tout les cas surveillé en temps réel par le SDECE et ses escrocs.
Il faut déjà un devoir d’inventaire des structures et des méthodes puis mettre en place des techniques d’influence (dont l’enracinement local) sinon nous ne serons pas prêts quand le système basculera.
PGC
Etablissons déjà la proportionnelle totale aux élections, le problème ne se présentera plus de la même façon. Et si nous regardions un peu la façon de faire de nos voisins et amis Suisses ? Proportionnelle, importance des cantons (qui votent leurs impôts, eh oui, comme nos provinces les votaient sous l’Ancien Régime), votations régulières, mandats impératifs… plûtot mieux que nous question démocratie, non ?
Aristide Leucate
Les commentaires, majoritairement négatifs (voire même fielleux, pour certains), montrent que je ne me suis pas fait parfaitement comprendre. Cet article se voulait une réflexion sur l’état des forces politiques en présence, au lendemain des votations que l’on sait. Eu égard aux contraintes éditoriales du journal dans lequel il a été publié, j’ai dû “faire court”, ce qui explique certainement les réactions épidermiques. Il faut faire l’effort de lire entre les lignes, ce qui nécessite une lecture un peu plus lente, voire réitérée. Mais qu’attendre de nos contemporains si pressés…
A Olivier M. qui semble me reporcher implicitement de m’être contenté d’une analyse théorique coupée du réel, je répondrai deux choses.D’une part, le langage des chiffres (y compris électoraux) a ceci de commun avec le langage des fleurs, qu’on leur fait dire à peu près ce que l’on veut. D’autre part, ayant été responsable de la campagne des législatives d’une candidate FN du Rassemblement-bleu marine, elle-même, dissidente du Bureau national de CPNT, je peux clamer, haut et fort, car m’appuyant sur ce que j’ai vu et vécu directement, que malgré un score honorable (le meilleur du département, avec 18,5% des suffrages), elle n’a pu se qualifier au second tour à un point des suffrages exprimés. L’enracinement local doit être une réalité et force est de constater que celui-ci ne peut se contenter d’un score électoral. Il convient d’avoir des élus locaux et non uniquement des bons (voire très bons) candidats. Je persiste à dire que le cas Bompard est exemplaire car c’est un vrai ELU de terrain. Mais son enracinement physique au sein de son territoire est la cause de ses excellents scores et non l’inverse.
Je parle donc de ce que je sais et, à l’inverse de beaucoup, sair regarder la réalité en face. Le FN estun parti prometteur mais il n’arrivera jamais seul aux responsabilités.
AL