Marion Maréchal Le Pen, député du Vaucluse, mobilise une centaine d'élus et attend 1500 militants au Pontet pour un rassemblement des fédérations. Elle explique au Figaro :
"Ce territoire s'est distingué par des scores particulièrement élevés. La totalité de nos parlementaires nationaux en sont issus, comme la majorité de nos maires et élus régionaux. Il s'agit donc d'un enjeu politique majeur. Je trouve intéressant de créer de la cohésion et de mobiliser les troupes car si le sud est performant sur le plan militant, on sait très bien qu'une partie non négligeable des parlementaires de 2017 viendra de cette région où l'implantation du FN est la plus ancienne. […]
Vous voyez le sud comme une sorte de laboratoire de la recomposition politique en France. Pourquoi?
J'espère que ce territoire pour impulser cette recomposition, sauf à faire comme Christian Estrosi lors des régionales durant lesquelles il a choisi de se saborder avec la gauche. Une partie de la droite ne pourra pas faire autrement, sauf à se renier, que de travailler avec nous car nous sommes devenus incontournables. Ici, peut-être plus qu'ailleurs, il existe une très forte porosité des électorats. Nous avions déjà décidé des désistements réciproques avec l'UDF aux législatives en 1995. Il existe une sensibilité souverainiste, identitaire, anti-gaulliste parfois… Bref, la sociologie de l'électorat de droite est plus compatible avec le Front qu'ailleurs. Quand l'offre FN est plus performante, incarnée comme elle l'est aujourd'hui avec ses élus locaux, cela porte ses fruits et force l'UMP à aller se chercher une sorte de néo-électorat communautariste, comme le fait la gauche."