La Croix constate que le discours épiscopal à l'égard du FN a changé :
"Alors qu’en 1985, aux lendemains d’élections européennes où le FN atteint 11 %, de nombreux évêques élèvent la voix face aux propos racistes de Jean-Marie Le Pen – allant parfois jusqu’à la condamnation explicite –, certains font aujourd’hui un autre choix. « Je ne dis plus rien parce que ce serait contre-productif. Après tout, ce n’est pas nous qui faisons la loi », rappelle l’un d’eux à ceux qui seraient tentés de demander aux Églises plus de fermeté que n’en montrent les partis politiques ou les médias.
Plus qu’une condamnation, certains évêques préfèrent, comme Mgr Dubost,« prendre position sur des sujets et rappeler ce qui est fondamental pour les chrétiens ». « Le FN n’a pas l’apanage des mesures contraires à la vision évangélique de l’homme et de la société », renchérit d’ailleurs Mgr Brunin. Le Conseil qu’il préside s’est posé la question d’une intervention avant la campagne, mais « l’Église ne souhaite pas interférer dans le jeu politicien ». […]"
Après le vote de la loi Taubira et la frilosité voire la complicité de l'UMP face aux dernières transgressions imposées par la gauche en matière d'avortement, il est en effet devenu difficile pour nos évêques de tenir un discours exclusivement anti-FN. La Manif Pour Tous est aussi passée par là, ayant révélé une nouvelle génération de catholiques décomplexés.