Interrogée dans Minute (à paraître demain), Marine Le Pen déclare :
"[C]ontrairement à ce que dit Philippe de Villiers, je ne vois pas comment on pourrait améliorer l’Union européenne. Il faut dire les choses clairement : on ne peut pas améliorer l’Union européenne, comme on ne pouvait pas améliorer l’Union soviétique. L’Union européenne est fondée sur des bases qui sont totalement viciées, et il faut donc obtenir l’implosion de l’Union européenne. Lorsque cet objectif sera atteint, nous pourrons alors, sur les débris de cette machine à fabriquer des chômeurs et à broyer les identités, reconstruire une Europe des Etats nations, indépendants et souverains, qui lutteront ensemble, de manière volontaire, contre des maux qui leur sont pour beaucoup communs. […] L’Europe doit se faire au niveau des Etats nations. Donc la coopération doit s’effectuer entre Etats de pays démocratiques dont les responsables sont les réels représentants de la souveraineté des peuples. […]
[S]i nous avons vécu la dernière mandature en peinant à faire entendre notre voix dans un Parlement européen majoritairement mondialiste, il n’en sera sûrement pas de même lors de la prochaine car nous aurons à nos côtés, en provenance de Bulgarie, d’Autriche, des Pays-Bas, de Grande-Bretagne, des députés qui, comme nous, s’opposeront aux directives européennes qui exigent des abandons de souveraineté ou sont néfastes pour les peuples que nous représentons. Là, nous serons une véritable force. […] La volonté de constituer un groupe est parfaitement légitime, mais ce n’est pas la seule question. Même si nous n’y parvenions pas et nous retrouvions, nous, députés nationalistes européens, dans des groupes différents, l’important est que nous votions dans le même sens. Le véritable objectif est là. Il faut être honnête: le fait que nous ne soyons pas dans le même groupe que les députés villiéristes, par exemple, est regrettable, parce que cela nous affaiblit sur le plan de la procédure, mais, sur le plan politique, il nous est arrivé bon nombre de fois de voter dans le même sens, et on ne peut que se réjouir de cela."
Soleil Xavier
Pour qui l’expression “état-nation” a-t-elle un sens ?
Olivier M
Pour nous, les peuples libres et fiers de l’être.
PG
@ Xavier SOLEIL
“Il est deux catégories de Français qui ne comprendront jamais l’histoire de France , ceux qui refusent de vibrer au souvenir du sacre de Reims ; ceux qui lisent sans émotion le récit de la fête de la Fédération.”
Marc BLOCH, dans ”L’étrange défaite”
On ne peut refaire l’histoire. Cela fait plus de 2 siècles que les Français ont fait leur ce modèle d’Etat-Nation, même Maurras dans son nationalisme intégral monarchique, bien que non jacobin en apparence. Il est temps de voir que le modèle est usé : mais le souverainisme de toutes les listes anti eurofédéralistes s’appuie sur ce modèle. Pas simple.
Comment séparer la nation de l’Etat ? La DSE peut certainement peut y contribuer, en réhabilitant le rôle de la société civile et de ses membres, ce que voulaient déjà les catholiques sociaux,a ainsi que les économistes libéraux comme BASTIAT.