Dans sa contribution à la refondation du FN, Hervé de Lépinau déclare que "La base appelle de ses vœux une mise à plat et certainement pas un entre soi au nettoyage cosmétique". Un article publié sur Boulevard Voltaire et une interview publiée sur le Figaro illustrent l'erreur qu'est en train de commettre Marine Le Pen en se concentrant sur un changement de nom ou sur des séminaires dont on sait bien qu'ils sont de la poudre aux yeux :
Thomas Valmenier accuse le FN de faire de la communication au lieu de se poser les vraies questions :
"Marine Le Pen déclarait, hier sur France Info, considérer le Front national comme une marque usée. Nous voyons, ici, toute la considération que madame Le Pen a pour notre politique. Rattrapé par l’effet mode, le Front national, et plus précisément ses cadres, s’est fait avaler par la communication. Comme les autres, ce parti a choisi de laisser derrière lui les débats de fond, comme les autres il a fini par considérer qu’il n’était pas si important que ça de placer l’intérêt supérieur de la nation au-dessus de tout. Comme les autres, il a réduit son rôle à proposer un produit au consommateur.
Le Front national, c’était le parti du peuple (…) Jean-Marie Le Pen était un homme issu de la classe populaire. Par l’Indochine et l’Algérie, il a gagné le droit de nommer son parti « Front national ». Plus qu’un nom de parti, c’était un slogan, renvoyant à la terre charnelle et au vocabulaire guerrier. C’était, pour ceux qui le scandaient, la puissance de la tradition, l’attachement à l’identité, la volonté de transmettre un idéal aux générations futures. Un mélange de fierté et de roman national.
Par l’orgueil de son créateur, qui n’a pas su voir que ce qu’il avait créé lui était supérieur, le parti du peuple est devenu le parti Le Pen. Ce n’était plus une certaine idée de la France que les militants essayaient de faire accéder au pouvoir, c’était « la fille de… »Mais voilà, la fille du Menhir n’est pas le menhir, elle n’a ni son enracinement ni sa culture. Ne pouvant compter sur elle-même, elle s’est reposée sur ses conseillers, qu’elle n’a pas su choisir.
Laissant partir en lambeaux le programme fondateur, elle a laissé le parti à la dérive, abandonnant tour à tour ses principaux centres d’intérêt pour se laisser dicter par ses adversaires les sujets de campagne (…) Des sujets primordiaux au cœur de « droite et démocratie économique » (premier programme économique du FN en 1984), abandonnés ! À la place, un imbroglio indéchiffrable, technique, ne s’adressant qu’à une infime partie de la population.
Marine Le Pen reconnaît son échec ainsi que celui de toute la droite pour cette élection imperdable. Mais loin de se remettre en cause, elle attaque le nom de son parti. Soyons sérieux, il est dépassé, le temps où les électeurs du FN étaient des pestiférés obligés de se cacher. Plus que le nom du parti, c’est celui de sa dirigeante qui fait fuir. Elle n’a, hélas, pas su s’élever jusqu’à une stature présidentiable.
Changer le nom du parti, c’est s’obliger à repartir de zéro. Essayer d’implanter un nouveau sigle dans le paysage politique jusqu’à le rendre crédible pour 2022, en sachant pertinemment que les médias se feront un plaisir de cataloguer le nouveau venu à l’extrême droite, c’est se tirer une balle dans le pieds. Il semble plus rationnel de changer tout simplement de dirigeant pour revenir sur ce qu’est le véritable Front national : un parti pour les Français, au service de la France."
Bruno Bernard, ancien conseiller politique à l'ambassade de Grande-Bretagne, considère quant à lui qu'un changement de nom du FN serait un message mortifère envoyé à ses électeurs :
"(…) Les résultats du Front national sont bons voire excellents. Un observateur extérieur considérerait qu'avec la République En Marche et peut-être la France Insoumise, il est le seul parti, à avoir le vent en poupe et l'avenir devant soi.
Analyser les résultats de 2017 comme autant de défaites cinglantes montre un parti immature et impatient, voulant ignorer que le chemin à suivre est celui d'une progression lente mais constante. En effet les chiffres témoignent que l'élargissement de l'électorat Front national a eu lieu (…)
En abandonnant ce symbole le Front National donnerait l'impression, non pas d'évoluer, mais de se renier sous la pression de résultats électoraux considérés comme mauvais. Ce serait un message mortifère envoyé à ses électeurs. Que le parti recherche une meilleure cohérence idéologique c'est naturel, qu'il abandonne en rase campagne certains de ses marqueurs et il subira le destin des partis qui à force de reniements et de honte de ce qu'ils sont disparaissent sans laisser de trace (…)
Le Front national devrait demander aux Républicains si un changement de nom et de logo suffit pour devenir crédible et remporter des élections. Plus sérieusement il est évident que de simples artifices de communication ne suffiront pas à crédibiliser ce parti surtout après le débat désastreux d'entre deux tours de Marine Le Pen qui était, pour le coup, une véritable opportunité d'être crédible. Si le nom Front National disparaît, le nom Le Pen devra disparaître avec lui car il est le premier des repoussoirs pour les électeurs d'autres partis, notamment à droite (…) Depuis 2002, la droite française de gouvernement a changé de nom deux fois et a perdu deux élections présidentielles en ne cessant de rétrécir sa base électorale. Conclusion si on ne fait que changer que la devanture et rien dans le magasin cela ne sert à rien, on ne change pas les rayures du zèbre (…)"
Alpin
Au lieu de faire sa petite popote en interne, le FN aurait du dialoguer avec d’autres patriotes reconnus de tous.
Pourquoi avoir claqué la porte à Béziers?
Pourquoi ne s’être pas attaché ,ou du moins dialoguer avec Patrick Buisson?
Pourquoi ne pas avoir saisi la main tendue des cathos ,comme l’indiquait Gabrielle Cluzel ?
Pourquoi ne pas employer le bon vocabulaire envers nos opposants qui eux ,carrément nous qualifient ” d’ennemis” (sic X Bertrand )
Dire que l’immigration est un fléau pour la France et l’europe est une chose.
En revanche ,dire que l’immigration massive est source de jours prochains terrifiants est autre chose.
“Mal nommer les choses ,c’est ajouter au malheur du monde ”
A Camus.
Concernant l’immigration incontrôlée , il y a …….23 siècles ,Aristote dénonçait déjà tous les dangers , et c’est pas rassurant.
Il suffit de lire sa déclaration !!!!!
http://blogdebg.over-blog.com/article-aristote-l-invasion-migratoire-guerre-civile-88426118.html
L’union des vraies droites patriotes est une nécessité incontournable .
Je pense aux : FN , DLF, MPF,le SIEL, PCD, PDF,MNR, LS, RPF, CNIP ,et peut-être d’autres formations politiques.
Puis se donner un chef incontesté ,reconnu de tous .
Cela sous -entend que certains ou certaines laissent leur place à un autre.
Bor… de di…,c’est la France qui est en jeu.
elle et ses enfants.
“les homme d’armes batailleront et Dieu donnera la victoire ”
Jeanne.
Exupéry
Excellente analyse !
ohlala
ce sont des membres du FN qui ont perdu les élections, ils devraient en tirer les conséquence et démissionner.
ils est temps de faire un état des lieux de la France et proposer des solutions à court terme, à plus long terme il faut l’adhésion d’un très grands nombres de français et seul leur satisfaction pour la gouvernance peut faire avancer la politique. La renonciation à l’Euro pourra alors être envisager
Meltoisan
Peu importe le parti et son nom !
Ce qui compte c’est l’union des (vraies) droites, des patriotes, des souverainistes, de ceux qui aiment la France.
Sortir de l’UE, de l’Euro, du commandement intégré de l’OTAN, de toute soumission qui ne profite qu’à une minorité, tout cela est bon pour la France.
Reconnaître les 700,000 signatures de la pétition contre la dénaturation du mariage, … Abroger la loi Taubira, redonner des droits aux plus faibles (l’enfant), ne plus encourager l’avortement de confort, rejeter la PMA sauf pour des couple mixtes stériles, interdire l’euthanasie et l’eugénisme, ne pas faire l’apologie du divorce et de la pornographie dès l’enfance…
Reprendre le contrôle de nos frontières, contrôler l’immigration, décider de notre politique économique, coopérer librement avec les autres pays européens (ou non) comme au temps d’Ariane Espace ou d’Airbus, … Redonner le goût d’être français, n’accepter les nationalités multiples que de façon exceptionnelle.
Être fier d’être Français, reconnaître nos racines celtes, grecques et latine, chrétiennes, en être fier et les respecter, protéger notre belle langue, notre patrimoine historique autant qu’économique, enseigner le vrai à nos enfants, … Arrêter les stupidités du gigantisme, destructrices telles que le Grand Paris ou les JO coûteux et dévastateurs. Reporter notre regard sur le développement raisonnable de la France rurale par des Français.
Grâce à ce contexte positif, relancer la natalité, protéger la famille, l’enfant dans sa famille, et retrouver une économie florissante qui ira de soi grâce à l’inventivité française sans besoin excessif de la finance mondialisée, des sectes, de l’oligarchie et des rois du pétrole, …
Accepter toutes ces technologies nouvelles et futuristes tant qu’elles ne tendent pas seulement à la destruction de l’homme, qu’elles protègent le bien commun, le patrimoine, la culture millénaire.
Lutter contre le grand remplacement et l’islamisation de notre pays, incompatible avec sa république, sa tradition, son Histoire.
Déconstruire ces milliers de lois, décrets … français ou de l’Union Européenne qui tuent le liberté des Français et retrouver la démocratie en France en quittant la dictature douce actuelle : Réelle dose de proportionnelle, représentativité effective des élus face au peuple, consultations du peuple par référendum et respect des résultats, dénonciation du Traité de Lisbonne non légitime, rejet des accords TAFTA et CETA une fois pour toute, création de référendums locaux, de votations avec une initiative populaire acceptable…
J’aimerais bien entendre la position des responsables du FN et des autres partis qui pourraient rejoindre une vraie union des patriotes sur L’ENSEMBLE DE CE PROGRAMME !
Antoine
Visiblement la critique du FN enrôle tout et son contraire.
On ne peut dire à la fois que les résultats sont bons et qu’ils sont catastrophiques…
Le débat mérite d’être posé mais doit éviter les raccourcis – slogans trop faciles : identité contre souveraineté, critique de l’anti-UE du FN mais dans le même temps critique de l’absence de mise en avant de l’immigration, raccourci (au mépris de toute analyse économique) sur la ligne anti-euro = ligne Philippon = gauchisme (cf. Minute ou Bousquet) alors même que le FMI constate lui- même dans son “2016 external sector report” la difficulté de la France lié à l’euro… et que la critique de l’euro est partagé par des économistes libéraux…