Pas de liberté d'expression pour les militaires. Le général de corps d'armée Bertrand Soubelet, officier de gendarmerie, devrait être «placé en position hors cadre en attente d'une affectation temporaire». Il se retrouve privé de son commandement après avoir choisi de publier un livre alors qu'il est encore en activité. Intitulé « Tout ce qu'il ne faut pas dire : Insécurité, justice, un général de gendarmerie ose la vérité » ( Plon), cet essai rencontre un vif succès.
Le général Soubelet sanctionné sera remplacé, par décret du président de la République, au commandement de la gendarmerie de l'outre-mer par le général de brigade Lucas Lambert, en poste en Guyane. La parution au Journal officiel est prévue pour ce week-end.
En juillet 2014, Bertrand Soubelet avait déjà été dépossédé du poste très envié de directeur des opérations et l'emploi après une audition en décembre 2013 à l'Assemblée nationale consacrée aux moyens de lutte contre l'insécurité au cours de laquelle il avait critiqué la facile remise en liberté des délinquants mineurs.