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L'Eglise : Vie de l'Eglise

Le génie de la lampe

Le génie de la lampe

D’Aurelio Porfiri, éditeur et écrivain catholique italien, pour le Salon beige:

Hier, je me suis trouvé dans un hôpital pour subir une épreuve médicale pénible, dont l’issue pourrait peser sur mon espérance de vie. De nombreuses pensées et prières assiégeaient mon esprit, et je m’efforçais de ne pas céder au découragement. Alors, j’ai imaginé demander à Dieu de me faire rencontrer un génie de la lampe, à qui je pourrais confier trois souhaits.
Je sais que Dieu nous écoute toujours, et dans l’espérance qu’Il suscite pour moi ce génie, je Lui ai présenté ces trois souhaits:
1) D’abord, si cela est possible, j’ai demandé la guérison. Je sens que ma mission n’est pas achevée : il reste tant de musique à composer, tant de livres à écrire, tant de visages à rencontrer. Que Dieu m’accorde le temps nécessaire pour emplir encore ma vie de beauté et pour être, malgré mon indignité, un reflet de Sa splendeur auprès de ceux que je croiserai. Mais si telle n’est pas Sa volonté, je Le supplie que mon départ de ce monde ne soit pas accompagné par ces musiques ternes que l’on entend dans tant de liturgies, et que ma messe ne soit pas confiée à ces prêtres qui, au cours de ma vie, m’ont fermé la porte au visage quand je réclamais d’être traité avec dignité, ou m’ont abandonné au moment de la détresse. Que Dieu ait aussi miséricorde d’eux, car, comme moi, ils en auront grand besoin à l’heure de leur passage.
2) Mon deuxième souhait était d’assister à des liturgies vraiment dignes et ferventes : des célébrations où la beauté, le sens du sacré et l’élan de l’adoration s’imposent avec une telle évidence qu’ils invitent tous à la révérence et au recueillement. Je voudrais que de telles liturgies habitent toutes nos églises, offertes à tous et non réservées à quelques-uns. Que la messe redevienne un authentique lieu de sanctification, où musique, art et prédication s’élèvent vraiment à la hauteur de Sa gloire.
3) Enfin, mon dernier souhait concernait mon Église, celle où j’ai reçu le baptême et où j’ai dû porter une croix qui me paraissait parfois trop lourde. Que vienne le temps où l’on n’aura plus besoin d’étiquettes, où il ne sera plus nécessaire de se dire « traditionaliste » pour être simplement catholique, car la doctrine véritable apparaîtra avec une telle clarté qu’il ne sera plus possible de se diviser en mille fragments éperdus. Que vienne le jour où sera dissipée la tentation gnostique — qui devient ensuite orgueil — de se croire les « vrais catholiques », quand nous sommes tous appelés à la conversion et à la sainteté. Que se lève enfin ce jour où chacun reconnaîtra que le progressisme n’est qu’un chemin stérile, et que seule la vérité du Christ nous donnera la force de regarder Dieu en face, pour mourir et renaître en Lui.

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