De Guillaume de Thieulloy dans les 4 Vérités, à propos du génocide arménien :
"[…] Ce fut le premier acte du premier génocide « scientifique » du XXe siècle, qui causa environ 1,5 million de morts, non seulement dans la population arménienne, mais dans l’ensemble des populations chrétiennes de l’empire ottoman. Ce sinistre anniversaire n’est pas seulement un douloureux, mais lointain, souvenir. Il n’a jamais été autant d’actualité. Tout d’abord, il faut rappeler que tous les génocidaires du XXe siècle (du massacre des Juifs par le IIIe Reich à l’orchestration de la famine en Ukraine par Staline ou l’enfer sur terre que déchaînèrent les khmers rouges ou les fanatiques de la machette au Rwanda) ont admiré l’oeuvre des Jeunes Turcs et ont constaté que la « communauté internationale » disposait d’une admirable complaisance envers les assassins et d’une non moins admirable capacité d’oubli. Ainsi, on raconte qu’Hitler répondit laconiquement à ses conseillers qui s’inquiétaient des conséquences diplomatiques de l’extermination des Juifs : « Qui se souvient du génocide arménien ? »
De fait, cent ans plus tard, non seulement le génocide arménien n’est plus qu’un petit paragraphe dans les livres d’histoire, mais le fait d’en parler est toujours passible de peine de prison en Turquie. Et, encore tout récemment, des hiérarques du régime islamiste d’Ankara ont honoré des bourreaux de 1915. Sans souhaiter à ce pays de connaître les délires de repentance qui se pratiquent chez nous, on pourrait considérer au moins comme légitime de se souvenir et de ne pas insulter quotidiennement la mémoire des victimes. Il est vrai que nous, Français, sommes assez mal placés pour faire la leçon aux Turcs. Les génocides modernes ont trouvé leur modèle, bien avant le génocide arménien, dans la Terreur de 1793. Les Jeunes Turcs ne cachaient d’ailleurs par leur admiration pour nos « grands ancêtres ». Et, chez nous, les lois d’extermination de la Vendée – qui ont été votées dans les formes légales par la Convention – n’ont jamais été abrogées. Sans doute les sbires de François Hollande estiment-ils que les « valeurs républicaines » sont trop intimement liées au terrorisme (au moins intellectuel) pour oser toucher à ce monstre sacré qu’est « l’admirable » oeuvre législative de la Convention ! À ma connaissance, seul Bruno Retailleau, président du conseil général de la Vendée, a proposé d’abroger ces lois génocidaires. Proposition vite enterrée…
Non, décidément, les génocides modernes ne sont pas un simple point d’histoire. Ils sont tellement liés au « progressisme » de la gauche radicale que nul, pas même à droite, n’ose les dénoncer trop fortement. Un autre point, massif, rattache l’actualité à ce centenaire du génocide arménien. Les derniers chrétiens de l’ancien empire ottoman sont actuellement assassinés ou expulsés par les gentils « rebelles modérés » de l’État Islamique, dans l’indifférence bovine des pays occidentaux. […]
En somme, c’est le génocide arménien et assyro-chaldéen qui se poursuit. Qui n’a jamais été interrompu que par la force militaire des pays occidentaux. Et qui a été formidablement encouragé par l’immense chaos que lesdits pays occidentaux ont mis dans l’ancien empire ottoman, depuis le traité de Sèvres de 1920 jusqu’à l’absurde intervention en Libye."