C’était prévisible après le coup de force du Hezbollah, mais de mauvaise augure pour l’indépendance du pays du Cèdre. Contrairement à sa fermeté affichée, le gouvernement libanais a annoncé mercredi l’annulation des mesures prises contre le Hezbollah. Le ministre de l’Information, Ghazi Aridi, a officialisé :
"Afin de faciliter les négociations de la délégation de la Ligue arabe et pour préserver l’unité nationale et la sécurité des citoyens, le gouvernement a décidé d’accepter la proposition du chef de l’armée et d’annuler les décisions".
Cette annonce intervient au moment où une délégation arabe dirigée par le Premier ministre et chef de la diplomatie du Qatar et comprenant le secrétaire général de la Ligue arabe a entamé une médiation entre la majorité antisyrienne et l’opposition, appuyée par la Syrie et l’Iran.
Les combats qui ont éclaté au Liban le 7 mai ont fait 65 morts et 200 blessés, une flambée de violences sans précédent depuis la guerre civile (1975-90).
Les deux mesures en cause sont l’enquête sur un réseau parallèle de télécommunications mis en place par le Hezbollah, et le limogeage du directeur de la sécurité de l’aéroport, proche de la milice chiite.
C’est une victoire pour le Hezbollah.