Dans Le Figaro, Ivan Rioufol s’interroge sur la stratégie présidentielle :
"Les extrêmes sont en miettes, le PS est une ombre et Ségolène Royal renie les 35 heures et le smic à 1 500 euros qu’elle défendait hier. Mais c’est la droite qui montre des signes de faiblesse. La gauche se félicite d’avoir obligé Sarkozy à «revenir en arrière» sur sa réforme des universités. Ce recul s’ajoute à celui du ministre de l’Éducation, qui a abrogé le décret Robien sur les décharges horaires et qui autorise à nouveau la désastreuse méthode globale de lecture. […] Cependant, ce n’est pas cette politique que les Français ont choisie en avalisant la rupture. Le chef de l’État n’est pas blâmable de vouloir débloquer le conservatisme de la gauche. Mais la recherche du consensus n’est pas «l’électrochoc» annoncé par François Fillon il y a un mois. […]
Rachida Dati, garde des Sceaux, rejoint aussi la gauche quand elle choisit de victimiser les minorités. «Je sais qu’ici les populations sont l’objet de discriminations sociales, économiques et culturelles […] Je souhaite créer dans tous les parquets un pôle antidiscrimination», a-t-elle annoncé, vendredi dernier, au tribunal de grande instance de Bobigny (Seine-Saint-Denis). Tandis que Nicolas Sarkozy dit vouloir en finir avec les repentances et les culpabilisations unilatérales, cette dialectique est reprise par la ministre de la Justice. […] Le chef de l’État parle de promouvoir l’identité nationale, mais un communautarisme revendicatif se profile derrière les arguments, passés inaperçus, de Rachida Dati."