Le 31 mai 2016, a été publié au journal officiel de l'Assemblée nationale une réponse ministérielle relative à l'adoption plénière de l'enfant du conjoint, suite à une question du député UDI Michel Zumkeller. La réponse rappelle les modalités de mise en oeuvre en droit français de l'adoption :
"L'adoption plénière de l'enfant du conjoint n'est possible que lorsque la filiation n'est pas établie à l'égard de l'autre parent ou lorsque la filiation est établie mais qu'il est dans l'impossibilité de consentir à une telle adoption (décès, délaissement, retrait de l'autorité parentale). Ainsi, elle ne consent pas à ce qu'un enfant puisse être adopté par plusieurs personnes.
Limiter la création de liens de filiation, en particulier dans les familles recomposées, permet d'encadrer leurs incidences, tant sur le plan personnel, que sur le plan patrimonial. En l'état, le gouvernement ne souhaite pas élargir le périmètre de l'adoption plénière de l'enfant du conjoint. Il n'envisage pas de modification du texte de l'article 346 du Code civil, d'autant que certains mécanismes juridiques existent pour répondre aux besoins d'éducation de l'enfant dans ces familles recomposées. En effet, le beau-parent peut disposer d'une délégation d'autorité parentale, dans les conditions posées par l' article 377-1 du Code civil. Il peut aussi maintenir des liens avec l'enfant, conformément à l' article 371-4 du Code civil."
La filiation, c'est important : il est donc temps d'abroger la loi Taubira.