Au Nicaragua, le gouvernement s’acharne à réduire au silence l’Église. Maria, une laïque nicaraguayenne, déclare à l’Aide à l’Eglise en Détresse :
« les manifestations de piété populaire telles que le chemin de Croix ou les processions ont été interdites et ne peuvent plus avoir lieu hors des paroisses, dans les rues, comme cela s’est toujours fait. Les prêtres sont persécutés, des personnes viennent à la messe pour enregistrer les homélies ; Il est impossible de demander publiquement la libération de Mgr Rolando Álvarez. Je suis membre d’un groupe de prière qui se réunit chaque semaine et, récemment, nous avons été observés par un paramilitaire manifestement armé d’un pistolet sous sa chemise ».
« Malgré cela, nous continuons à chercher des moyens de mortification, le sacrement de la confession, la prière du Chemin de Croix dans nos maisons, dans les paroisses, la participation à la messe le dimanche… Nous nous réunissons également pour prier en utilisant Zoom, WhatsApp ou en regardant des prédications sur YouTube ou Facebook ; en tant que peuple, nous continuons à avoir foi en notre Dieu «.
Craignant d’être accusés de désobéissance civile, de nombreux prêtres ont limité le champ de leurs activités et de leurs homélies. Les évêques ont été publiquement accusés par le président du gouvernement de promouvoir la mort au Nicaragua, ils les a traités de fils du diable et, ces derniers jours, à la radio nationale, le président a qualifié Mgr Rolando Álvarez, condamné à 26 ans de prison pour avoir refusé de quitter son pays, d’ »arrogant » et d’ »idiot ».
La situation dans les diocèses de Matagalpa et d’Estelí, qui étaient tous deux sous la responsabilité de Mgr Álvarez et qui font l’objet d’une surveillance étroite est extrêmement difficile. Selon les informations recueillies par l’AED, dans tout le pays, les catholiques vivent dans la crainte que leurs prêtres et leurs évêques soient arrêtés et déportés.
Après l’expulsion des Missionnaires de la Charité, fondées par Mère Teresa de Calcutta, d’autres ordres religieux féminins, tels que les Trappistes ou un groupe de religieuses de Porto Rico, ont décidé de quitter le Nicaragua, sous la pression étatique. Selon les informations reçues par l’AED, dans de nombreux cas, le gouvernement a empêché les ordres religieux d’accepter des dons pour mener à bien leurs œuvres caritatives et s’occuper des plus démunis, et leur a refusé des permis de résidence ou a révoqué la citoyenneté nicaraguayenne des missionnaires qui l’avaient déjà obtenue.
Janot
Le retour à la période des catacombes … Le sang des martyrs est une semence de chrétiens. Prions pour nos frères et soeurs persécutés, au Nicaragua et partout ailleurs, et qui restent fidèles à leur foi et au Christ.