Le gouvernement espagnol accorde 15 jours à la famille pour trouver une nouvelle sépulture à Franco. Dans le Figarovox, Thierry Wolton rappelle que l'Histoire n'est pas si manichéenne entre le méchant dictateur et les gentils démocrates :
"[…] L'autre versant de la guerre civile est malheureusement moins souvent rappelé: le noyautage du gouvernement républicain par les communistes espagnols sur ordre de Moscou; les assassinats massifs par le NKVD – la police politique soviétique présente sur place- , des trotskistes du POUM et des anarchistes ; la terreur que faisaient régner les commissaires politiques communistes au sein des Brigades internationales, avec, en tête, André Marty, dirigeant du PCF. Parmi d'autres acteurs engagés dans ce camp, George Orwell, que l'on glorifie aujourd'hui, a raconté tout cela dans Hommage à la Catalogne.
En réalité, l'Espagne a été pris dans l'étau totalitaire de l'époque. Si Hitler y a testé ses armes, Staline, lui, a testé dans la péninsule ses méthodes de répression, de noyautage et de prise du pouvoir. Ce qui s'est fait du côté républicain a servi de galop d'essai au dictateur soviétique pour imposer son ordre. Il emploiera quelques années plus tard ces mêmes pratiques pour instaurer le communisme dans les pays de l'Est conquis, en 1944-1945, à la faveur de la défaite allemande. […]"