Chers amis,
Un grand merci à tous pour vos prières et vos messages de soutien. Comme je vous le disais récemment, je suis donc passé en appel dans l'affaire qui oppose le Salon beige à un gardien du Luxembourg peu satisfait d'avoir illustré les répressions arbitraires dont les militants de la Manif pour tous ont été victimes – et qui avait obtenu, en première instance, que je sois condamné à près de 6000 euros d'amendes diverses.
Avec mon avocat, Me Triomphe (pour lequel je vous invite à prier doublement, puisqu'il est surtout l'avocat de Vincent Lambert et que l'actualité judiciaire est assez "chaude" sur ce front…), nous avons confirmé nos déclarations de première instance:
- Ce n'est pas la personne du gardien qui était visée, mais le système. Manifestement, la partie adverse assume que c'est bien un système qu'elle défend, puisque, malgré le floutage du visage de l'intéressé, elle continue à réclamer la suppression du photomontage.
- Ce qui est scandaleux, ce n'est pas de dénoncer des répressions arbitraires, c'est de les perpétrer. Et, sur ce point, le gardien a confirmé en première instance le parfait arbitraire de son arrestation, puisqu'il a benoîtement expliqué qu'il avait arrêté notre ami portant un sweat LMPT avant de réfléchir au motif de l'arrestation – il commença d'ailleurs par "l'atteinte aux bonnes moeurs" (ce qui avait suscité un peu de perplexité parmi les magistrats qui l'écoutaient!).
- Nous n'avons évidemment jamais dit que la répression contre les militants LMPT était analogue à l'ensemble des persécutions des Juifs par la police de Vichy comme nous en fait grief l'accusation. D'abord, parce qu'il n'y a pas besoin d'être un excellent connaisseur de l'histoire pour savoir qu'un jardin public à Paris en 1942 était sous le contrôle des autorités allemandes et non sous celui de la police de Vichy. Mais, surtout, ce photomontage compare deux interdictions de parcs publics à Paris. On voit mal en quoi cette comparaison serait illégitime. D'autant plus mal que la plupart des autorités politiques et médiatiques font très souvent de telles comparaisons avec les fameuses "heures les plus sombres de notre histoire" sans que quiconque y voit matière à poursuite. Nous n'avons jamais dit que ce gardien avait déporté ou exterminé des militants LMPT. Nous avons dit – ce qu'il ne nie pas – qu'il avait arrêté dans un jardin public une personne, non pour des actes répréhensibles, mais pour ce qu'elle pensait et exprimait.
Le jugement devrait être rendu le 29 septembre… Ça nous donnera l'occasion d'une belle neuvaine à Saint-Michel que nous fêterons ce jour-là et qui reste le saint protecteur de notre beau et malheureux pays! Le président du tribunal ne pouvait d'ailleurs choisir plus beau parrainage, puisque le nom de l'archange signifie "Qui est comme Dieu" et que le système que nous avons voulu dénoncer dans ce photomontage a précisément voulu prendre la place de Dieu, en remodelant la nature humaine, la famille et la filiation…
A peine étais-je sorti – momentanément – de cette affaire que je me suis trouvé plongé dans une nouvelle – encore plus absurde que la précédente.
J'étais convoqué ce matin au commissariat suite à une plainte en diffamation du Grand Orient. La plainte vise le photomontage suivant (décidément, le Pouvoir n'aime pas les photomontages du Salon beige!).
Comme on sait, à l'automne dernier, le gouvernement a organisé une vaste campagne de propagande en faveur de l'avortement – avec nos impôts (ces braves gens veulent bien de nos sous, mais pas de nous!), dont nous avions rendu compte ici.
J'ignore encore, à ce stade, ce que l'Eglise officielle du régime trouve diffamatoire dans ce montage. Est-ce le lien entre maçonnerie et avortement ? Est-ce le fait de dire que l'avortement tue des enfants ? Est-ce le fait de dire qu'un foetus a un corps à lui ? Je l'ignore. Et j'attends donc la suite des événements avec une certaine curiosité, je dois l'avouer.
En attendant, constatons, une nouvelle fois, que les grands défenseurs de la Liberté majusculaire ne sont pas extrêmement favorables à nos libertés concrètes ! Et constatons aussi que ces offensives successives contre le Salon beige doivent signifier que nous servons un peu à quelque chose et qu'en défendant les principes non négociables, nous devons toucher au cœur névralgique de la culture de mort…
Merci encore à tous pour votre soutien et, comme disaient les Cristeros mexicains qui savaient ce que signifiait s'opposer aux frères la gratouille: Viva Cristo Rey!
Guillaume de Thieulloy
Directeur de la publication