Selon une étude de l’Ined, la France comptera 70 millions d’habitants d’ici 2040 malgré un recul historique de la natalité. Cette croissance est essentiellement portée par l’immigration, alors que le vieillissement de la population s’accélère :
- Le nombre de naissances recule depuis trente et un mois consécutifs, et atteint son plus bas niveau depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
- La croissance démographique dépend désormais du solde migratoire, avec plus de 150.000 personnes en 2024.
- Un vieillissement massif est attendu : le nombre de Français âgés de 75 à 84 ans augmentera de 50 % d’ici à 2030, ce qui va nécessiter des centaines de milliers de recrutements supplémentaires dans le domaine des services à la personne. Ou la légalisation de l’euthanasie, c’est selon…
Au 1er janvier 2025, la France comptait 68,6 millions d’habitants, en hausse de 0,25 % sur un an.
Le solde naturel, qui mesure la différence entre le nombre de naissances et de décès, est désormais très faible, passant de 140.000 personnes en 2019 à seulement 17.000 en 2024.
La hausse du nombre de décès, liée à l’arrivée des générations nombreuses du baby-boom dans les âges avancés, est attendue et bien supérieure aux chiffres des décès durant la fameuse pandémie…
Le taux de fécondité s’élève de 1,62 enfant par femme en 2024, très loin des seuils de renouvellement des générations (2,1 enfants par femme). Si la fécondité se maintient au niveau actuel, dès 2027, le nombre de décès dépassera celui des naissances.
La stabilité démographique du pays repose aujourd’hui essentiellement sur le solde migratoire, c’est-à-dire la différence entre les arrivées et les départs sur le territoire français. En 2024, ce solde s’élevait à +152.000 personnes.