Un gynécologue exerçant à Pau était poursuivi pour avoir refusé de prendre en charge un homme se prenant pour une femme (transgenre). Il a été relaxé le 4 décembre par le tribunal correctionnel mais écope toutefois d’une amende de 1000 euros avec sursis pour avoir « tenu des propos transphobes sur Internet ».
Sollicité par un homme de 26 ans, le médecin l’informe via sa secrétaire qu’il ne peut pas le prendre en charge.
« Je n’en ai pas les compétences, je n’ai jamais vu dans ma carrière une glande mammaire chez un homme sous traitement hormonal depuis trois ans ».
Suite à ce refus, le compagnon laisse un commentaire négatif sur la page Google du praticien. Ce dernier répond alors qu’il s’occupe de « vraies femmes », n’ayant « aucune compétence » pour prendre en charge des hommes « même s’ils se rasent la barbe et qu’ils viennent dire à [sa] secrétaire qu’ils sont devenus femmes ». Le gynécologue conclut la réponse à ce commentaire en « remerci[ant son interlocuteur] d’avoir informé les personnes trans de ne jamais venir [le] consulter ».
Qualifiant ce message d’« ordurier » et le refus de rendez-vous de « purement discriminatoire », le procureur Orlane Yaouanq a requis une peine de six mois de prison avec sursis, et une amende de 3750 euros.
Le conseil régional de l’ordre des médecins avait sanctionné le spécialiste de six mois d’interdiction d’exercer, dont cinq avec sursis !
Cinq associations s’étaient constituées parties civiles dans l’affaire.
Source : Gènéthique
