On connaît la critique à l'égard de l'enseignement catholique sous-contrat : son sel s'est affadit. Tiraillé entre son obligation légale de recevoir tout le monde, puisqu'il fonctionne avec des fonds publics, et sa vocation religieuse, un document intitulé «Annonce explicite de l'Évangile dans les établissements catholiques d'enseignement» adopté par l'enseignement catholique va être envoyé dans les prochains jours à tous les établissements.
L'enseignement catholique sous-contrat comprend près de 2 millions d'élèves (17% de la population scolaire). Si les églises se vident, les effectifs de ces écoles croissent. Mais seules 14% des familles y envoient leurs enfants pour des raisons religieuses. En grande partie financé par l'État, l'affirmation de son caractère propre dépend surtout de la personnalité du chef d'établissement et des parents qui l'inciteront à offrir une éducation chrétienne. Quoi de commun entre le lycée Stanislas à Paris, qui propose à ses élèves 4 messes par jour, et le collège Sainte-Geneviève de Meaux, où seuls quelques temps forts de l'année liturgique sont mis en valeur ? Dans beaucoup de collèges, la question religieuse stricto sensu se cantonne à des journées "bols de riz"… Un constat récemment dénoncé par l'évêque d'Avignon, Mgr Cattenoz, suivi en ce sens par des parents qui ont créé une petite centaine d'établissements hors contrat, qui affichent fortement leur identité catholique et accueillent aujourd'hui 8 500 élèves. Anne Coffinier estime en effet que
«demander à des professeurs non croyants de mettre en œuvre un projet catholique, ce n'est pas sincère» .
Ce phénomène inquiète cependant l'enseignement catholique sous contrat et l'incite à renforcer son identité. Pour Frédéric Gautier, directeur diocésain de l'enseignement catholique de Paris, il ne faut pas que l'éducation religieuse soit «réduite à la simple présence d'une aumônerie». Les responsables de l'enseignement catholique veulent prendre en main la formation et le recrutement de leurs enseignants. Dans le texte envoyé ces jours-ci aux établissements catholiques, il est précisé que
«la formation de tous les enseignants et des personnels d'éducation propose une formation à la prise en compte du fait religieux et aux principaux éléments de la culture chrétienne».
À terme, un enseignant en économie pourrait ainsi évoquer dans son cours les encycliques sociales. Une distinction est faite dans le texte entre l'enseignement du fait religieux qui «s'impose à tous» et la proposition de la foi qui doit être «renforcée».
Marie laure
Si les directeurs de l’enseignement libre avaient été vigilents dans le choix des professeurs nous n’en serions pas là .
Ethos
Dès les années 60 et jusqu’à la cata des 40 années qui ont suivi, le but de l’enseignement catholique a cessé de “faire” des catholiques par :
– le maintien de l’Autorité que détient l’Eglise en tant que détentrice de la Vérité,
– le maintien de la suprématie de la connaissance sur l’expérience et autres pédagogismes de malheur
– le maintien de l’hommage quotidien dû à Dieu et de la cathéchèse orthodoxe,
et je pourrai continuer à faire un catalogue des “abdications” faites au grand jour et qui ont très largement conduit à la dénaturation décriée, ainsi qu’au quasi champ de ruines d’aujourd’hui.
Faire des hommes libres et responsables, mus par le vrai, le beau, le juste, sous le regard de Dieu, voilà l’idéal de l’enseignement catholique.
Passy-Buzenval à la fin des années 80 avait retiré les cruxifix des chambres après avoir accepté un fils d’emir? Qu’en est-il maintenant ?
Honneur aux familles qui se battent et qui reconstruisent!
L’école catholique est le moyen d’affirmer l’identité française dans son essence et d’enraciner les enfants dans le prolongement de l’oeuvre des familles.
C’est un pôle de résistance majeure à sanctuariser.
ema
Suite divers déménagements de la famille j’avais fréquenté la laïque puis une “école des Soeurs” sous contrat dans mon enfance, et j’avais gardé un tellement bon souvenir de la deuxième institution et de l’enseignement scolaire et religieux plus encadrement et activité extra scolaire stricto sensu, que j’étais persuadée que l’enseignement sous contrat catholique du secondaire, était du même niveau. J’ai découvert avec stupeur surtout dans ces 10 dernières années que cela n’avait rien à voir.
Un peu plus d’ordre dans la cour de récré, mais au niveau de l’enseignement notamment svt (cours d’éducation sexuelle), histoire, et même dans les cours de langues vivantes et du latin, le bourrage de crâne du politiquement correct y était appliqué à la lettre. Je m’en suis d’autant plus rendu compte tardivement que les livres étant désormais gratuits et délivrés à l’école, nous ne les consultons pas forcément de la même façon que si nous les avions eu dans les mains au moment de l’achat en ville. Et puis naïvement je croyais encore à l’école de mon enfance.
Mes enfants sont déjà grands et ont quitté le lycée, mais si c’était à refaire, je penserais sûrement à l’école catholique hors contrat, s’il n’y a pas d’autres solutions dans une école catholique sous contrat pour recevoir un enseignement complet correspondant aux valeurs non négociables de l’église catholique.
Ethos
Bonjour Ema,
nous avons profité du caractère optionnel de “l’éveil religieux” de la très bonne école Ste Geneviève où sont passés nos enfants afin de leur éviter le massacre avec des gentils…
Pas de cathéchisme, du tout, mais du blabla et, du p a r t a g e. Oh là là, et, au mieux du préchi précha dégoulinant d’un abominable syncrétisme imbécile.
Et pourtant, on sait que l’histoire sainte, le catéchisme et plus tard la théologie, avec les matières profanes, comblent les esprits avident de nos enfants ainsi édifiés.
Les évêques successifs du diocèse n’ont jamais réagi publiquement aux scandales dénoncés ici ou là…
Ethos
Catéchisme
Avides
Je déraille.
Pardon.
louuis
Dans une école sous contrat de Normandie, mes cours de “catéchèse” se sont limités au visionnage de vidéo sur les tortures de prisonniers politiques sous la dictature du général Pinochet (assortis d’une signature de pétition) et au coloriage de camemberts censés représenter les temps liturgiques…
Merci l’enseignement diocésain.
@marie-laure : les directeurs n’ont pas la possiblité de choisir leur équipe pédagogique.
Marie laure
Louis ,c’est vrai vous avez raison .Mais quand en début d’année on demande aux éléves leurs projets professionnels(déja en 6eme) et que l’éléve , un peu innocemment je vous l’accorde ,répond j’aimerai me marier et avoir des enfants …. un des professeurs m’a dit “dîtes à votre fille d’arrêter ce genre de réflexion car les professeurs la sous estiment totalement”ceci dans les années90.Que faire d’une école comme celle là?
ne pensez vous pas que les directeurs ont un droit de regard sur leurs enseignants?
VD
Excellente nouvelle !
mariege
va y avoir du boulot ! c’est moi qui vous le dit y compris dans les équipes pastorales pur produits de “l’enfouissement dans la pâte” !ou quelque chose comme çà ! c’est pas bien d’avoir de mauvaises pensées peu charitables mais j’attends la bombe que cela va faire dans la salle des profs !( vous aurez compris que j’oeuvre dans une école sous-contrat, nul n’est parfait) mais enfin si on avait déserté il n’y aurait plus rien
Jul2Kojac
Le figaro lit le Salon Beige ?
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/09/30/01016-20090930ARTFIG00397-l-enseignement-catholique-veut-retrouver-ses-valeurs-.php
“Dans beaucoup de collèges, la question religieuse stricto sensu se cantonne à des journées «bols de riz» ”
Qui copie qui ?
[Vous auriez du cliquer sur le lien de mon post… MJ]
AMarie
à Louis : les directeurs certes non. Mais il faudrait que le “tri” soit fait au début du cursus de formation des maîtres. C’était ce qui se faisait il y a quelques années : il fallait deux lettres de recommandation (entre autres) de prêtres pour être accepté au concours d’entrée dans les CFP (Ecoles Normales Catholiques).
cosaque
@ Marie Laure
Et oui, ce serait la solution… mais l’Etat met son nez dedans. Comme d’hab. Et là, c’est chasse gardée. Trop important. La guerre contre l’Eglise est loin d’être finie.
Le CAPES est obligatoire pour enseigner ds le privé.
(depuis les années 90 seulement).
Et le concours est exactement le même que celui du public. Autant vous dire que l’oral peut s’avérer rédhibitoire.
Après, il faut espérer trouver des directeurs vraiment cathos. Il y en a mais c’est pas simple.
cosaque
@ Marie Laure
Les directeurs ont théoriquement un droit de regard.
Mais :
1- Chaque directeur à ses propres priorités, et ce n’est pas rare qu’avoir des profs cathos est très loin d’en être une. S’adresser alors au Directeur Diocésain ou aux congrégations vieillissantes qui les emploient.
2- Ils ont le “choix” parmi une liste de lauréats au concours présentée par le Rectorat.
Sur cette liste, combien de cathos pratiquants ? A ce que j’en vois : env moins de 5 %.
De nbx profs choisissent le privé car on ne va pas en ZUP au départ et nbx l’on choisi avt l’obligation du CAPES car ils étaient au chômage et que c’était + facile de rentrer ds le privé que ds le public par la petite porte.
3- Reste un pb de taille, les programmes scolaires sont identiques entre le public et le privé… C’est la loi.
4- Sans parler de ttes les gueguerres administratives qui existent. Je rappelle par exemple que c’est l’Etat qui rémunère les profs du privé.
Jean-François
Il n’y a plus de “filières catholiques” de formation des maîtres, sauf dans le hors contrat. Les enseignants du sous-contrat ne sont donc plus que des enseignants, et non des éducateurs chrétiens : ils ”font” le programme de l’Education Nationale. Sous-contrat = sous-catholicisme.
Dans un grand collège de l’Ouest sous contrat dont je viens de retirer trois enfants 15 jours après la rentrée, le Professeur d’économie justifie le PACS, le mariage et l’adoption homosexuels, mais aussi l’homosexualité. Le directeur s’en f…..Pour ce faire, le public est ”gratuit”. Et il est vraiment laïc : le contenu correspond bien à l’étiquette. Ce qui est en un sens très rassurant.