Pour Monde & Vie, Eric Letty analyse la vision politique de Marine Le Pen :
"On pourrait la résumer en quatre mots : souveraineté, étatisme, laïcité, refus des communautés. Quatre qui n’en font qu’un : jacobinisme. […] Le Front National a toujours eu une assise jacobine, mais différents courants de pensée – loin d’être tous jacobins – y ont longtemps cohabité. […] Au risque de décevoir un courant de pensée «traditionaliste», toujours plus ou moins fâché avec l’héritage de la Révolution, elle professe sa foi républicaine : le FN, déclare-t-elle, «a montré sa maturité démocratique, mais plus encore, au cours de POLITIQUE ces années passées, il a montré qu’il était bien un grand parti politique républicain.» Avec insistance, elle s’appuie sur des «principes» tirés de la Déclaration des droits – qui sont, dit-elle, «au coeur de l’ADN de notre mouvement depuis son origine» –, sur la devise «Liberté, Egalité, Fraternité», exalte le drapeau tricolore, la Marseillaise qu’elle voudrait apprendre aux énarques, rend hommage par deux fois aux «hussards noirs de la République», les instituteurs rad-soc de la IIIe. […]
A cet égard, Marine Le Pen campe peu ou prou sur le terrain idéologique d’un Chevènement, qui revendique lui aussi l’héritage du jacobinisme. Elle s’en rapproche par bien d’autres aspects de son discours. De là découle, en effet, la conception qu’elle se fait de la nation. Il s’agit bien ici de la construction idéologique forgée par la Révolution d’une France «une et indivisible», construction quasiment érigée en absolu, au point que même les événements fondateurs de l’identité chrétienne de la France sont mis au service de l’Idée: «Que visaient si ce n’est la construction et la consolidation de l’unité nationale le Baptême de Clovis, l’oeuvre des rois unificateurs, Henri IV et son "Paris vaut bien une messe"…» Le christianisme de Marine Le Pen sert la déesse Nation. C’est aussi ce qui explique les références, dans son discours, à une conception de la laïcité que ne renierait pas non plus Jean-Pierre Chevènement – ni François Bayrou […] L’islam est le premier visé, mais pour s’opposer à sa montée Marine Le Pen n’envisage d’autre recours que la laïcité, conçue comme une religion de l’Etat – elle parle ailleurs d’une «morale d’Etat» qui devrait transformer nos gouvernants en «exemples d’éthique et de probité». La France, rappelle-t-elle, a été construite par l’Etat : «C’est l’Etat, à travers la constitution du domaine royal, puis la République, qui ont (sic) forgé la Nation.» On peut ergoter et faire valoir que le développement du sentiment national a accompagné la construction de la France […]. Mais il existe une différence fondamentale entre l’Etat royal, qui compose avec les corps et communautés constituant le substrat français, et l’Etat jacobin qui les supprime d’un trait de plume au nom de «l’indivisibilité» de la Nation. C’est encore à ce dernier que fait référence Marine Le Pen lorsqu’elle annonce : «A l’inspiration du Comte de Clermont Tonnerre nous proclamons: "tout pour les citoyens, rien pour les communautés" : nous ferons inscrire dans la Constitution : "La République ne reconnaît aucune communauté".» Visant les «communautarismes» exogènes, en particulier le musulman, elle oublie, ou nie, qu’il existe aussi des communautés françaises.
Ici aussi, elle se situe dans l’héritage du jacobinisme et du radical-socialisme. Elle pousse pourtant plus loin à gauche en déclarant que «L’Etat doit retrouver son rôle régulateur en matière économique et se réapproprier le contrôle de certains secteurs stratégiques comme l’énergie, les transports et si nécessaire, les banques insensibles aux injonctions d’éthique.» L’Etat a certes vocation à contrôler les secteurs stratégiques ; mais en parlant d’une «réappropriation du contrôle», Marine Le Pen cultive l’ambiguïté : le mode de contrôle étatique, dans ces secteurs, c’était (et ça reste, par exemple à la SNCF) la nationalisation, même si ce mot n’apparaît pas dans le discours de la présidente du FN. […] Marine Le Pen aurait d’ailleurs fait plaisir à l’ancien dirigeant communiste, en déclarant que «Grâce à ses institutions, son armée, son école, son université, ses entreprises, son patrimoine culturel, sa ruralité et ses paysans, ses services publics, son système de protection sociale, l’Etat est devenu la colonne vertébrale de la France que nous aimons, de la France que le monde a admirée». Voilà l’ensemble de la société française nationalisée, paysans compris. […]"
LB
Bref Le Pen II ce n’est pas mieux que Le Pen I, une marionnette de plus.
Tétraèdre
L’extrême droite dit toujours une chose et son contraire dictature commerciale
l’extrême gauche dit toujours son contraire et la chose dictature étatique
Solution = bien équilibrer les deux tendances pour empêcher la dictature d’une de ces tendance de droite ou de gauche.
Dominique
C’est pourquoi pas mal de FN “traditionalistes”, pour reprendre votre mot, rejoignent Alliance royale.
Olivier M
Eric Letty pratique l’amalgame facile entre le jacobinisme révolutionnaire et les références historiques, pourtant dument réitérées par Marine LE PEN et qui vont de Clovis à aujourd’hui.
Amalgame aussi facile autant que faux entre communisme et volonté d’un Etat FORT, régalien, souverain, protecteur des nationaux par le contrôle (abandonné de nos jours) des leviers de souveraineté que sont l’armée, la police, la justice, les frontières, la monnaie, les transports.
Bref, l’esprit quelque peu partisan d’Eric Letty lui fait débiter des sornettes bien indignes de lui sur celle qui domine aujourd’hui le plus puissant parti de la droite nationale, le Front National.
PG
Cet article n’est pas une analyse très sérieuse, car il néglige les déclarations de Marine Le Pen sur sa conception de la laïcité en rapport avec les racines chrétiennes de la France, comme celle à La Croix il y a qq jours, reprise par le SB dernièrement ou celle sur la chaîne LCP la semaine dernière : c’est toujours le même procédé, on tronque une pensée puis on conclue à la culpabilité morale ou à la déficience conceptuelle, doctrinale ou intellectuelle, à partir de bases faussées dès le départ.
C’est un procédé, et non une analyse. Il faut noter que dans le même N° de MINUTE est publié un article surréaliste sur le fait que la montée du FN dans les sondages -qui n’est pas le résultat de 2012- servirait ……N. SARKOZY, sous le prétexte que le FN prendrait essentiellement des voix à gauche, et que donc M LP serait face à N. SARKOZY au second tour de 2012.
Or, cet article, là encore, tronque le réel, en ne prenant pas du tout en compte la présence d’un électorat centriste et gaulliste dissident, avec F. BAYROU (ou BORLOO) et D de VILLEPIN, auxquels les sondages ( encore une fois non prédictifs) montrent qu’ils captent près de 20 % d’électeurs, dont 2007 a montré qu’ils sont plutôt de droite, au vu de leur report au second tour.
Quand on charcute le réel, comme Procuste sur sa table, on le range toujours dans le compartiment qu’on lui destine, avant même de raisonner.
Mais cela n’apporte rien d’autre que de la confusion. On avait déjà dit que le Fn s’effondrerait aux régionales dans MINUTE en sous entendant à M. BOMPARD des résultats glorieux avec les Ligues diverses, reprises de la Ligue du Nord italienne, comme si la reprise d’un nom crée une réalité, et on en a vu la minceur cadavérique DANS LES URNES.
Là encore le fait de parler de jacobinisme à un lectorat souvent anti jacobin ne suffit pas à prouver : le mot n’est pas la chose.
Le FN et JM LP ont tjrs été centralisateurs par rapports aux régions (ce qui personnellement ma tjrs déplu, mais il ya des combats plus urgents), se sont tjrs dits républicains, et cela n’est pas nouveau comment faire autrement pour un parti légal et légaliste en France ? Faut-il annoncer qu’on est anti républicain, et qu’ on souhaite la fin de la démocratie tout en se présentant aux élections ? Quant à dire que M LP serait contre les communautés (grande tarte à la crème de nos milieux de droite catho-nationaux), il est évident que qu’il faudrait définir le mot : quelles communautés ont en France une reconnaissance légale ou institutionnelle que M LP voudrait voir dissoudre ? L’Etat Royal dont on se gargarise dans la droite nationale depuis MAURRAS, avait considérablement affaibli les provinces et communautés géographiques : la preuve en est que les provinces girondines, quasiment en rupture avec Paris durant qq mois, n’avaient pas sur place les instruments matériels, financiers et politiques pour exister et que leur révolte fut de ce fait un échec dramatique et qui ouvrit la porte au triomphe de la terreur jacobine, et aux révoltes de l’Ouest.
Faire de M LP l’arrière petite fille de Robespierre. Pourquoi pas quand on réécrit l’histoire ? On pourrait aussi se poser la question de savoir pourquoi depuis Napoléon, en gros, le système a peu évolué, y compris sous Vichy, peuplé d’hommes de droite maurrassiens, et dont la seule contribution aux communautés fut d’enlever la Loire atlantique à la BRETAGNE : en période de déliquescence et d’urgence, il est parfois nécessaire de tenir le centre contre les périphéries, surtout quand, que ce soit en 1942 avec les autonomistes pro allemands, ou en 2010-12 avec les fédéralisme européen, les ennemis de la France rêvent de son démaatèlement.
Effectivement, il existe des communautés exogènes structurées par des intérêts et des conceptions religieuses et une langue commune, alors que la société française a perdu ses langues locales, et ne transmets plus correctement sa culture et sa langue nationale,et n’a plus de conceptions morales religieuses commune, les catholiques étant divisés affaiblis, et ne s’engageant que très peu es qualité en politique, préférant manifester ou péleriner anonymement que de donner leur nom publiquement dans leurs villes ou leurs régions lors des élections locales par exemple et courir les risques sociaux et professionnels que cela entraîne.
Les Droits de l’Homme et la République, l’Etat défendant la laïcité, c’est une arme politique contre les partis qui ont opposé ces notions au FN pour le diaboliser, et qu’on peut retourner contre eux : ils en ont abandonné la défense et l’illustration depuis longtemps face aux lobbys, aux syndicats de la fonction publique qui est en effet à re”nationaliser”, comme les entreprises du même nom, aux exigences anti nationale de certains milieux économiques à courte vue qui confondent libéralisme vrai et délocalisations de principe, etc….
En vérité actuellement ce qui fait la force du levier politique du FN, c’est que par ce retournement dialectique, il répond à une constante de l’histoire du peuple français, depuis la création du contrat historique capétien : en appeler à la justice du pouvoir central défendant le bien commun le plus durable contre les injustices des pouvoirs particuliers et privés illégitimes qui ont colonisé l’Etat.
Que Marine LE PEN s’appuie sur l’état républicain pour ce faire et le proposer aux Français , et ne se réclame pas du pouvoir royal, est assez logique : le réalisme politique est de son côté.
Je suis maurrassien, mais Maurras faisait voter républicain de droite, au nom du compromis nationaliste, et sa synthèse politique a consisté a faire accepter le concept de Nation et de ses libertés retrouvées à une famille d’idée qui ne voyait plus que la question royale et avait échoué de ce fait.
Pourquoi renouveler ces vieilles erreurs et ranimer ces querelles hélas tranchées par l’histoire du 20ème siècle français ?
Pour nuire au FN ou pour créer un vrai débat, celui qui prend en compte l’ensemble des facteurs ?
Nicole
Une analyse éclairante :
http://www.dailymotion.com/video/xgjxu5_fn-reaction-de-franck-abed-suite-a-l-election-de-marine_news#from=embed
RC
Ce discours n’est pas étonnant, il est même profondément cohérent.
En effet, c’est exactement ça le nationalisme : jacobinisme, refus des structures intermédiaires et des identités locales, prééminence de l’Etat, laïcité… Car le nationalisme, fils aîné de la Révolution, place la Nation au-dessus de tout, il la déifie dans le sens propre du terme. Il remplace et supprime toute autre transcendance.
Un catholique ne peut donc pas être nationaliste. Pas plus que communiste ou franc-maçon.
Beaucoup de ceux qui se disent nationalistes ignorent cette réalité. Alors, oui la nation est une notion positive. Mais elle n’occupe pas le haut de l’échelle des valeurs.
SD-Vintage
finalement, la doctrine n’a pas changé du père la fille. Sauf qu’autrefois, on en parlait moins pour fédérer un plus grand nombre de courants
Fournier
“Le christianisme de Marine Le Pen sert la déesse Nation”
… elle est donc une digne héritière de feu Charles Maurras, qui caressait le projet de faire de l’Eglise catholique l’opium du peuple de son nationalisme. Avez-vous dit qu’elle était “anti-tradie” ??
Plus sérieusement, je me permet de rappeler humblement ce fait significatif: l’invitation de deux abbés du prieuré FSSPX de Trévoux dans un manoir breton cet été pour négocier leur soutien à l’élection de Marine Le Pen en échange d’on ne sait quoi (leur survie dans le mouvement, sans doute). Alors qu’on ne vienne plus se plaindre sur l’anti-catho-tradi-isme de Mme Le Pen.
olivier
Marine Lepen est l’héritière de 1789,1793 et 1799, c’est à dire du libéralisme, du jacobinisme et de l’étatisme.
bébert
vous reprochez à Marine Le Pen d’être nationaliste, or la Nation est venue de la Révolution…
Ceux de droite qui ne sont pas d’accord ont raison de rejoindre le camp royaliste
que ne l’eûssent-ils déjà fait!
LB
Le problème de fond est qu’avec une fausse conception de Dieu et une conception erronée de l’État il est impossible de s’en sortir.
cad
Le nationalisme Français c’est la défense de tout ce qui constitue l’ame de la nation et non plus seulement le sol , il n’est pas question dans la tradition du nationalisme Français de deifier la nation ,contrairement au fascisme .Nationalisme et Catholicisme marchent de pair en FRANCE , surtout dans la forme aboutie du nationalisme : la royauté .
athos
Une nouvelle fois, PG et olivier M montent à l’assaut pour défendre leur idole (car il s’agit bien d’idolatrie, mes idées de l’icone n’étant par définition pas critiquable.
De la réponse d’olivier M, il y a peu à dire, puisqu’il se contente de crier “c’est faux”, mais se trouve bien en peine de contredire Letty par des arguments.
La réponse de PG est par contre un modèle du genre. Désinformation, erreurs historiques, incultures, appel à un penseur du nationalisme français qu’il n’a visiblement pas lu ou pas compris, tout cela donne une bouillie indigeste quasi incompréhensible.
PG développe une longue réponse totalement hors sujet. Il s’échappe, va chercher un article de minute sans rapport avec le sujet, histoire de démontrer qu’il y aurait un complot venu de l’élysée, vient nous parler de Bompard et des zids, nous assène quelques contre-vérités historiques,noie le propos dans des raccourcis sidérants. Bref, réitère, article après article la même méthode dialectique que j’ai percé à jour il y a bien longtemps, ici et sur e-deo. Il n’ y a pas à y revenir.
Simplement deux choses. Comment PG explique-t-il le contradictions entre le discours de tours et l’interview dans la croix, sinon par une adaptation constante au public ciblé (par de réponse habituelle alambiquée, svp.
Comment se prétendre maurrassien et défendre le programme du FN (et ne tentez pas de présenter maurras comme un jacobin, vous nous l’avez déjà fait ).
Letty, qui est lui un maurrassien pur jus, livre une excellente analyse du FN nouveau, qui constitue bel et bien une rupture radicale avec l’histoire non seulement du FN mais aussi de la droite nationale et radicale. Se refuser à le reconnaître, c’est de la mauvaise foi. Rien d’autre. Les tripatouillages intellectuels de PG n’y changeront rien. Nous savons lire.
PG
@ Athos
Olivier M. répond très bien sur le fait que M. LETTY affecte de ne considérer qu’une partie des propos de M LP.
Je connais MAURRAS sans doute aussi bien que vous, ayant effectué un mémoire universitaire sur l’Action Française et si vous le souhaitez je suis prêt à vous ouvrir ma bibbliothèque ”maurrassienne” que je croit très fournie : dire cela n’avance guère le débat.
J’ai voulu montrer que, concernant le FN et ses dirigeants, MINUTE a une forte tendance à tronquer la réalité, que ce soit pour analyser un discours que pour analyser les futures présidentielles : quand on retranche ce qui pourrait affaiblir ses dires, on prouve à bon compte. C’est le procédé qui est hors sujet et non le fait d’en souligner la malignité. C’est amusant d’ailleurs : c’est par ce qui est tronqué qu’on devine par avance la conclusion, et pour cause puiqu’elle est antérieure au raisonnement.
Je ne présente pas MAURRAS comme un jacobin, je rappelle simplement que l’idée de nation et de nationalisme, issue de la révolution était étrangère à la droite catholique monarchique, ce qui explique son échec de 1870-75, quand avec une assemblée majoritairement monarchiste, un P. de la République monarchiste, elle réussit le tour de force de ne rien faire, par ignorance de la réalité et ses sentiments de la société française, ouvrant la porte aux républicains les plus sectaires et anti catholiques. Et que MAURRAS 20 ans après fit une synthèse entre le fait national, comme concept, avec la pensée traditionnelle, ce qui est son originalité, le nationalisme devenu intégral par cette synthèse même : vous pouvez le nier, mais c’est pourtant un fait, que lui reproche d’ailleurs certains royalistes qui le trouvent jacobin de ce fait….y compris dans les commentaires du SB.
On ne peut en permanence dénigrer M LP en 2010 sur des concepts vieillis rabâchés et non réactualisés : il y a des idées fondamentales permanentes et il y a des manières des système de pensée qui ne le sont pas. La politiqiue et les idées sont une longue mémoire et la nôtre ne doit pas se figer à la fin du 19 ème siècle.
Vous ne répondez d’ailleurs sur aucun point de mon commentaire, ne portant que des jugements de valeur légitimes mais sans aucun argument de fond.
Or défendre la libération de l’Etat des main mises et assujettissements divers qui l’ont coupé du bien commun, c’est vraiment faire oeuvre capétienne, de même que vouloir redonner un sens national commun à la vie collective française, à un moment où dans tous les secteurs de la vie sociale et économique, les Français n’ont plus de perspectives claires : sans cette remise en ordre préalable, il ne peut y avoir de vie des communautés naturelles, que M LP n’a jamais niées ni voulu supprimer, et qui vivent déjà pour 95 % d’entre elles de l’argent public, et sur ce point Eric LETTY se garde bien d’analyser la réalité française de 2010.
Il est facile de faire de l’anti jacobinisme en qq raccourcis de plume, mais regarder ce qu’est la France étatisée de 2010, et dont l’Etat est oppresseur sans être efficace, mondialiste et non plus national, telle est la lecture le discours de TOURS a exprimé : restaurer la souveraineté de l’Etat comme garant du bien commun.
Si chaque fois qu’on prononce le mot Etat, il faut crier ”jacobinisme”, alors il faut commencer par supprimer la Sécurité Sociale, la retraite par répartition, les allocations familiales, l’école ”gratuite”, la santé ”gratuite” et une grande partie de la fiscalité et des prélèvements, et donc tout payer à son vrai prix; la Carte Orange et le ticket de métro ou de transport urbain, deux fois et demi plus cher, etc…, etc…. : est-ce qu’Eric LETTY pense que la France de 2010 est prête pour le libéralisme anglo saxon ?
Il aurait ma préférence, mais il est de toute évidence impossible à proposer ainsi aux Français. C’est malheureux, mais c’est ainsi. Les Russes ont vécu 75 ans de communisme et nous 200 ans de jacobinisme, après 10 siècles de centralisme politique croissant.
M LE PEN ne fait que s’appuyer sur la réalité française et non sur des fantasmes idéologiques pour convaincre un maximum de Français.