Selon Anne Coffinier, interrogée dans L'Homme Nouveau :
"[…] Le jacobinisme scolaire français handicape clairement notre pays, alors que chez nos voisins, les écoles indépendantes sont perçues comme un atout pour le pays et des mécanismes financiers permettant aux plus pauvres d’y accéder sont mis en place. En Grande-Bretagne, les familles font des sacrifices financiers inouïs et considèrent que c’est le premier de leurs devoirs. En Angleterre, l’impressionnante réforme des free schools s’inspire clairement des écoles indépendantes. Aux États-Unis, c’est la passionaria du chèque éducation, Betsy DeVos, qui a été nommée ministre de l’Éducation par le Président Trump.
Concrètement, quelle est aujourd’hui la situation des écoles libres en France ?
Il y a 886 groupes scolaires indépendants ou, comptés autrement, 1 408 écoles primaires, collèges et lycées aujourd’hui, qui scolarisent plus de 60 000 élèves. 93 nouveaux établissements ont ouvert à la rentrée. L’essor des écoles indépendantes s’amplifie ; le rythme d’ouverture s’accélère. Ces écoles sont surtout des écoles Montessori ou éco-citoyennes mais aussi, pour un quart, des écoles catholiques de pédagogie explicite (c’est-à-dire progressive, rigoureuse, structurée). Un véritable pluralisme pédagogique et éducatif s’est développé au sein des écoles de confession catholique. Je pense à des ouvertures récentes d’établissements originaux comme l’Académie musicale de Liesse ou Puy du Fou Académie ou l’école bénédictine de l’abbaye de Frigolet.