De Maroun Charbel dans Présent, ces nouvelles du Liban :
"Après avoir exigé du général Sleiman qu’il soumette pour approbation, avant son élection, le nom de chacun des membres de son nouveau gouvernement et des grands commis de l’Etat – ce qu’il a refusé de faire – l’opposition rejette ce soir toutes les formules d’amendement de la Constitution avant un accord politique global. […] Plus d’une voix s’est élevée à Beyrouth aujourd’hui pour souligner que les arguties constitutionnelles, le nom du prochain Premier ministre, etc. ne sont que des faux semblants. Ce qui bloque : c’est le Tribunal international et les accords de Taëf. Le premier ne doit pas voir le jour et les seconds doivent être rendus caducs pour que l’Etat ne soit au service que d’une seule communauté. […]
«Quant au Liban, devait dire aussi Nicolas Sarkozy, je voudrais rendre hommage à la patience et à l’engagement de Bernard Kouchner qui a fait tout ce qu’il a fait avec mon accord et mon soutien total. J’observe qu’en tout cas, mes deux entretiens téléphoniques avec le président Bachar [Assad] n’ont pas compliqué les choses, pour parler par euphémisme. […]»
Je pense au contraire que cela « les a compliqués » en renforçant l’intime conviction des Syriens qu’il y avait là matière à négocier sur plus d’un plan. Après la brèche ouverte en obtenant une invitation à Annapolis, Damas enfonce le clou en se faisant téléphoner deux fois par Sarkozy. En recevant le roi de Jordanie Abdallah II qui reçoit en ce moment, en visite officielle, le ministre syrien des Affaires étrangères. Abdallah II est très probablement le truchement du roi Abdallah d’Arabie Saoudite. Et là aussi les tractations vont bon train. Et l’équation est simple : un retour dans le giron de la communauté internationale des pays fréquentables contre l’une des cartes de la main syrienne. Le Liban ou la Terre sainte.
La séance du Parlement prévue ce mardi a été reportée, pour la huitième fois, au 17 décembre prochain."
MJ