La Fédération Espagnole des Lesbiennes, Gays, Transsexuels et Bisexuels (FLGT) vient de porter plainte contre l’évêque catholique de Tenerife, Mgr Bernardo Alvarez, pour des paroles qu’il a prononcées dans un entretien au journal espagnol La Opinion de Tenerife fin décembre 2007, après avoir été questionné sur l’homosexualité :
"On doit aujourd’hui être très prudent, parce qu’on ne peut (plus) dire que quelqu’un est atteint d’homosexualité. Ce n’est pas politiquement correct de dire que c’est une maladie, un manque de quelque chose, une déformation de la nature humaine elle-même. Quelque chose que tous les dictionnaires de psychiatrie disaient il y a 10 ans, on ne peut plus le prononcer aujourd’hui. Dans ce sens, ma visée est celle de l’Eglise : le plus grand respect des personnes, mais logiquement je crois que le phénomène de l’homosexualité est quelque chose qui nuit aux gens et à la société. A la fin nous allons subir les conséquences, exactement comme d’autres civilisations l’ont fait".
L’évêque dit ensuite que les enfants devraient être formés aux vertus de masculinité et de féminité, en expliquant que les enfants reçoivent une formation pour éviter différentes pathologies, y compris le comportement violent. Il déclara que dans la plupart des cas l’orientation homosexuelle n’est pas une détermination biologique, mais plutôt une recherche du ‘nouveau’ sexuel, en la comparant à cet égard à la pédérastie. La FLGT, par son président M. Antonio Poveda, accuse l’évêque auprès du tribunal pour avoir «identifié la homosexualité avec l’abus sexuel des mineurs» et pour «promouvoir une attitude de violence et de discrimination» envers les homosexuels.