Alors que la journée de solidarité, initialement fixée au lundi de Pentecôte par le gouvernement Raffarin, fait toujours débat, le gouvernement doit encore trouver de nouveaux financements pour la réforme de la dépendance des personnes âgées. Créée en 2004 après la canicule de 2003, la journée de solidarité est un jour de travail non rémunéré dont les fruits financent la prise en charge des personnes âgées et handicapées. Initialement fixée au lundi de Pentecôte, cette journée est, depuis 2008, organisée "à la carte". Résultat, lundi, certains salariés travailleront et d'autres non.
La CFTC a ainsi dénoncé "ce système inique qui consiste à imposer aux salariés de travailler sans contrepartie de rémunération". En mai, la Cour de cassation a renvoyé au Conseil constitutionnel une question prioritaire de constitutionnalité sur la journée, suite à une procédure lancée par un salarié. De son côté, l'AD-PA, association de directeurs de maisons de retraite et de services à domicile, dénonce l'usage des fonds par la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA), qui gère les sommes consacrées à l'autonomie, dont celles issues de la journée de solidarité. Selon l'association, "378 millions de crédits du jour férié n'iront encore pas à l'aide aux personnes âgées en 2011 et seront de nouveau captés par l'Assurance maladie".
Néanmoins, plusieurs parlementaires ont suggéré de créer une deuxième journée pour faire face aux futures dépenses de dépendance. Les choix sur le financement de la dépendance doivent être arbitrés par le président de la République en juillet, après que les groupes de travail ministériels auront rendu leurs conclusions, attendues pour le 21 juin.