"La France a perdu sa souveraineté monétaire, elle est sans doute en train de perdre sa souveraineté budgétaire. Et le slogan à la mode cette semaine, dans les milieux politiques, c’était “made in France”. Mieux, l’idée émanait de François Bayrou qui se considère comme fédéraliste. D’un côté, l’Etat national se dépossède de la compétence en matière économique au profit de Bruxelles, de l’autre, il proclame une sorte de priorité économique nationale. Où est la logique?
La construction européenne, depuis plus de vingt ans, se fonde sur un marché unique assurant la fluidité des échanges de biens et de services, et aujourd’hui, on veut nous faire croire qu’il serait possible de créer une sorte de label national pour les produits français, dans un esprit qui est exactement à l’inverse de tout ce qui a été voulu et mis en place depuis deux décennies. En gros, l’idée de M. Bayrou, ce serait de demander aux consommateurs, aux citoyens, d’appliquer un protectionnisme (national, pas Européen) que le politique n’aurait pas la force d’assumer…
Et vous allez voir, ce n’est que le début. Plus la France va se démunir de ses compétences nationales, au prix de son indépendance, plus les slogans à connotation nationale ou patriotique vont fleurir. Parfois, on se dit, “plus c’est gros, plus ça passe”."
Le “made in France” est contraire au fédéralisme européen
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2 commentaires
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Nathalie C
Effectivement, le politique demande au consommateur d’assumer la responsabilité du choix du “made in France”; Un autre aspect, peu abordé, avec l’abandon de la souveraineté est le renoncement aussi au français. Avant de promouvoir le made in France , il faudrait penser à nommer les produits en français. A titre d’exemple , À Chartres on vante “la cosmetic valley”, ( prononcée en français par leurs promoteurs) pour le conditionnement des parfums;
senex
Horreur à Bruxelles: France se dit en allemand Frankreich.Comme disent les nez de la politique,il y a un “relent- hauséabond qui- rappelle- une époque -que- l’on croyait- révolue”La commission se réunit d’urgence pour trouver un nouveau nom moins machiste et très mauvais “genre”.