Les déclarations de Mgr Cattenoz sur NDF provoquent la polémique à Avignon. Le maire, Marie-Josée Roig, réclame des excuses à l’archevêque dans l’édition locale du Dauphiné Libéré :
"Le quotidien, très ironique à l’égard de l’homme d’Eglise (« dans la cité des papes, il y aurait donc un franc-maçon caché sous chaque pierre ») est aux petits soins de l’édile, « très affectée » : « tout cela crée un trouble de la part de quelqu’un qui doit représenter la fraternité (sic) ». Justement, lui ne la représente pas ! En cause, la réponse de Mgr Cattenoz à la question de savoir si Marie-Josée Roig, à laquelle il reproche son « silence », a des liens avec la franc-maçonnerie : « ah, là je sors le joker… » Madame le maire le jure : elle « n’est en rien liée à la franc-maçonnerie », est « baptisée, catholique, et [va] à la messe ». Le canard local y va de son petit commentaire ironique et servile : Marie-Josée Roig « n’[est] d’aucun réseau qui aurait fomenté un complot antichrétien, via la photo de l’artiste new-yorkais. Comme une usine à gaz, qu’elle aurait pu piloter depuis sa mairie ».
Se déclarant « agressée par Mgr Cattenoz » (rien que ça), Marie-Josée Roig cherche à faire croire que l’homme d’Eglise ment : il « ne m’a jamais téléphoné à propos de cette affaire, je ne l’ai jamais eu au téléphone et le préfet non plus, c’est faux ». Sauf que Mgr Cattenoz ne dit à aucun moment de notre entretien l’avoir eu au téléphone, ni le préfet d’ailleurs.
Et puis, Mgr Cattenoz « confond musée municipal et privé, je n’ai pas à intervenir sur le programme d’une exposition ou d’un spectacle » affirme-t-elle. Marie-Josée Roig oublie juste de préciser que le budget annuel de fonctionnement d’un million d’euros de la Fondation Yvon Lambert est financé à 40% par l’État, 40% par la ville et 20% par la région. Sans compter la subvention exceptionnelle de 45 000 euros votée en décembre par le conseil municipal, révélait Minute du 13 avril…"