Dans sa première homélie, lors de la messe célébrée avec les cardinaux en la chapelle Sixtine ce matin, le pape Léon XIV a déclaré :
«Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant». Par ces paroles, Pierre, interrogé avec les autres disciples par le Maître sur la foi qu’il a en Lui, exprime en synthèse le patrimoine que l’Église, à travers la succession apostolique, garde, approfondit et transmet depuis deux mille ans. Jésus est le Christ, le Fils du Dieu vivant, c’est-à-dire l’unique Sauveur et le révélateur du visage du Père. En Lui, Dieu, pour se faire proche et accessible aux hommes, s’est révélé à nous dans les yeux confiants d’un enfant, dans l’esprit éveillé d’un adolescent, dans les traits mûrs d’un homme, jusqu’à apparaître aux siens, après sa résurrection, dans son corps glorieux. Il nous a ainsi montré un modèle d’humanité sainte que nous pouvons tous imiter, avec la promesse d’une destinée éternelle qui dépasse toutes nos limites et toutes nos capacités.
Dans sa réponse, Pierre saisit ces deux aspects : le don de Dieu et le chemin à parcourir pour se laisser transformer, dimensions indissociables du salut, confiées à l’Église afin qu’elle les annonce pour le bien du genre humain. Confiés à nous, choisis par Lui avant même que nous ayons été formés dans le sein de notre mère, régénérés dans l’eau du Baptême et, au-delà de nos limites et sans aucun mérite de notre part, conduits ici et envoyés d’ici, afin que l’Évangile soit annoncé à toute créature.
En particulier, Dieu, en m’appelant par votre vote à succéder au Premier des Apôtres, me confie ce trésor afin que, avec son aide, j’en sois le fidèle administrateur au profit de tout le Corps mystique de l’Église, de sorte qu’elle soit toujours plus la ville placée sur la montagne, l’arche du salut qui navigue sur les flots de l’histoire, phare qui éclaire les nuits du monde. […]
Aujourd’hui encore, nombreux sont les contextes où la foi chrétienne est considérée comme absurde, réservée aux personnes faibles et peu intelligentes ; des contextes où on lui préfère d’autres certitudes, comme la technologie, l’argent, le succès, le pouvoir, le plaisir. Il s’agit d’environnements où il n’est pas facile de témoigner et d’annoncer l’Évangile, et où ceux qui croient sont ridiculisés, persécutés, méprisés ou, au mieux, tolérés et pris en pitié. Et pourtant, c’est précisément pour cette raison que la mission est urgente en ces lieux, car le manque de foi entraîne souvent des drames tels que la perte du sens de la vie, l’oubli de la miséricorde, la violation de la dignité de la personne sous ses formes les plus dramatiques, la crise de la famille et tant d’autres blessures dont notre société souffre considérablement. Aujourd’hui encore, il existe des contextes où Jésus, bien qu’apprécié en tant qu’homme, est réduit à une sorte de leader charismatique ou de super-homme, et cela non seulement chez les non-croyants, mais aussi chez nombre de baptisés qui finissent ainsi par vivre, à ce niveau, dans un athéisme de fait.
Tel est le monde qui nous est confié, dans lequel, comme nous l’a enseigné à maintes reprises le pape François, nous sommes appelés à témoigner de la foi joyeuse en Jésus Sauveur. […]
Je le dis tout d’abord pour moi-même, en tant que Successeur de Pierre, alors que je commence ma mission d’Évêque de l’Église qui est à Rome, appelée à présider dans la charité l’Église universelle, selon la célèbre expression de Saint Ignace d’Antioche. Conduit enchaîné vers cette ville, lieu de son sacrifice imminent, il écrivait aux chrétiens qui s’y trouvaient : « Alors je serai vraiment disciple de Jésus-Christ, quand le monde ne verra plus mon corps ». Il faisait référence au fait d’être dévoré par les bêtes sauvages dans le cirque – et c’est ce qui arriva –, mais ses paroles renvoient de manière plus générale à un engagement inconditionnel pour quiconque exerce un ministère d’autorité dans l’Église : disparaître pour que le Christ demeure, se faire petit pour qu’Il soit connu et glorifié, se dépenser jusqu’au bout pour que personne ne manque l’occasion de Le connaître et de L’aimer. Que Dieu m’accorde cette grâce, aujourd’hui et toujours, avec l’aide de la très tendre intercession de Marie, Mère de l’Église.
Thibaud
Ben c’est super. Simple et vrai.
D'Haussy
Amen.
Vive Léon XIV.
TontonJean
Quelle émotion. Merci Très Saint Père. Votre premier sermon me rappelle les Missions sous la tente que faisaient dans les banlieues de Paris les Pères Lazaristes après la 2eme guerre mondiale. Je me souviens y avoir été un soir à Stains au nord de Paris. Une tente de cirque remplie de fidèles: Chapelet, lecture, sermon et Salut au St Sacrement: Nous voulons Dieu, Vierge Marie….
julaurdine
« Le manque de foi entraîne souvent des drames, tels que la perte du sens de la vie, la violation de la dignité de la personne, la crise de la famille. »
Votre titre exprime exactement ce qu’on subi l’Eglise, les familles et les fidèles catholiques depuis Vatican2 en s’ouvrant au monde et aux ennemis de l’Eglise, dit progressistes et modernistes ceux qui ne croient pas en Dieu, et imposé par Paul6 et Bergoglio avec ses divers motu proprios, et en interdisant la Messe catholique traditionnelle le Saint Sacrifice du Christ la foi de l’Eglise, les sacrements et le catéchisme.
Non seulement ils sont responsables de la perte de la foi et de la déchristianisation mais ils l’ont encouragé. Pour ma part dans notre famille le concile a été un désastre nos églises se sont vidées, les catholiques ont fui et de mes nombreux neveu un seul est baptisé !
Nous verrons rapidement avec Léon XIV, dans les faits, s’il est un Pape pour l’Eglise catholique ou un diviseur dans la lignée.
Pour l’instant il est permis d’espérer que nous ayons un bon Pape.
Collapsus
À quand le courageux Pape vu par Jacinthe lors de l’une de ses visions à Fatima, ce Pape qui aura le courage d’admettre que le Concile V.II a été une terrible régression de l’Eglise et qui sera insulté et lapidé par une foule en furie ?
jr47
Ou alors on peut dire que dans votre famille, vous n’avez pas transmis la foi…. Plus difficile à admettre certes, mais peut être plus juste que de cracher sur l’Eglise et ses papes.
julaurdine
Vous confondez, c’est depuis le concile Vat2 qu’on « crache », pour reprendre votre vocabulaire, sur l’Église du Christ qu’ils ont relégué, les papes de l’Église catholique, les prêtres, la Messe catholique traditionnelle la foi de l’Église et les fidèles, et qu’on les insulte aussi, comme ne s’en est pas privé le grossier dernier conciliaire.
Priez pour le pape Léon XIV qui après les fossoyeurs de la foi se trouve devant un champ de ruines, entouré des ennemis de l’Eglise.
Quant à ma famille, ceux qui ont suivi les soixanthuitarts conciliaires, cela fait longtemps avec la Paul6, découragés, qu’ils ont déserté l’église.
D’autres quand ils ont vu qu’au catéchisme il était devenu interdit par les conciliaires de prier le chapelet, la Mère de Dieu pour faire comme les protestants et que c’était de la superstition ! et que pour la Sainte Communion le prêtre qui avait troqué sa soutane pour un djinn tirait sur le col des enfants pour qu’ils ne se mettent pas à genoux et adorer le Christ le fils de Dieu, les mamans les ont retiré pour qu’ils ne perdent pas la foi car ils avaient gardé l’habitude de prier à la maison.
À ces jeunes parents il leur a fallu beaucoup de courage, l’Esprit Saint les a guidé pour leurs enfants pour trouver, dans ce marasme, un saint prêtre pour continuer à assister à la Sainte messe catholique de toujours et un évêque catholique pour respecter les sacrements, comme Mgr Marcel Lefebvre, et comme il y en a eu d’autres comme lui heureusement pour l’avenir de l’Eglise.