De Guillaume de Prémare :
"[…] Selon toute vraisemblance, un projet de loi visant à reconnaître le mariage entre personnes de même sexe – avec son corolaire qu’est l’adoption ouverte aux homosexuels – sera débattu au Parlement dans les prochains mois. Il s’agirait là d’un renversement anthropologique majeur puisqu’on s’apprête à brouiller un repère essentiel de la personne humaine : un papa, une maman. Et ce n’est pas une affaire de morale privée ou de choix personnels, c’est la base même de la construction sociale – à savoir l’institution familiale – qui serait affectée. L’affaire est grave, et elle concerne tous les citoyens, toute la société.
Une dialectique redoutable s’avance : celle de l’égalité des droits. Or, tous les citoyens sont titulaires des mêmes droits devant le mariage, sauf à inventer artificiellement le concept de « catégories de citoyens ». Il y aurait ainsi des « citoyens homosexuels » et des « citoyens hétérosexuels », les seconds bénéficiant de droits dont les premiers seraient privés. C’est une subversion de la Cité : il y a des citoyens « tout court » et la loi est faite pour tous, pas pour des catégories. Si la Cité n’est plus « une et indivisible », elle se trouve en danger, potentiellement perméable à toutes les revendications catégorielles et à tous les affrontements communautaires. Le comble, c’est que ce projet de déconstruction sociale soit présenté sous les apparences du bien commun, ici dialectisé sous le vocable trompeur de « l’égalité des droits ». […]
Soyons clairs : le mariage n’est pas le bien propre des catholiques, c’est le bien commun de toute la Cité. […] C’est au nom de la Cité, et avec des citoyens de tous horizons, que le combat pour le mariage doit être mené. […] Ce qui est en cause, c’est la vérité même du mariage comme bien commun. […]"
c
Il néanmoins fondé le modèle du mariage sur le mariage catholique (donc monogame et définitif avec des annulations liées à des situations très précises et rarement accordées) donc évidemment ni la polygamie, ni la répudiation, ni le divorce (possibles dans certaines églises chrétiennes). Sinon l’on en arrive à des dérives qui débouchent plus ou moins vite sur ce que nous connaissons actuellement avec pour l’instant sa phase “gender”.
Jean
A ce sujet, l’exemple d’en-haut empire : Trierweiller ne peut être Première Dame de France car pas mariée avec Hollande… Tout au plus, peut-elle être la première dame de Denis avec qui elle est encore mariée…
RC
@ Jean : elle n’est donc pas la première dame de France, mais la deuxième dame de François !
Jean
@ RC, en fait, si elle est première dame de France, alors c’est que Denis Trierweiller est le président de la République.
PMdeMONTAMAT
‘le mariage n’est pas le bien propre des catholiques, c’est le bien commun de toute la Cité’ ?
Bigre, il va falloir réviser nos classiques sur le bien commun ! Elevé au rang de cause finale de la société, les clercs vont être contents ! vont-ils défendre leur communauté ?
On comprend néanmoins ce qu’a voulu dire ce M. (mariage = valeur fondamentale de la société) Mais quelle pagaille dans les notions politiques de base !
Le petit couplet sur l’égalité est très tocquevilien. Et la Cité ‘une et indivisible’ ! Je croyais que c’était la République ?
Bigre, il faut que je retourne à mes chères études…
On a déjà vécu une campagne éprouvante sur le sujet et ça continue…