De Guillaume de Thieulloy dans Les 4 Vérités :
"Je parle de « mariage gay » et
non de mariage homosexuel, non par
goût pour le « franglais », mais parce
que le mariage gay est une revendication
d’un lobby microscopique qui
se prétend représentatif des homosexuels.
Dire que tous les homosexuels
le suivent est aussi absurde
que dire, naguère, que tous les
ouvriers suivaient le PCF. Officiellement, ce lobby affirme vouloir
lutter contre les « discriminations
».
Toutes les discriminations ne sont pas
forcément nuisibles. Mais, ici, il n’y en
a aucune: tout le monde peut se
marier avec une personne du sexe
opposé. D’ailleurs, il n’est pas absurde
de traiter différemment des situations
différentes. Or, les couples hétérosexuels
se constituent notamment
pour engendrer et éduquer des
enfants. C’est pour remplir cette mission
indispensable à la société que le
mariage présente un certain nombre
d’avantages. Je sais bien qu’il existe
des couples stériles, mais relisez le
Code civil et vous verrez à quel point
celui-ci lie la stabilité du lien conjugal
à l’éducation des enfants. En tout état
de cause, il serait singulier de légiférer
sur la base d’exceptions.On oublie trop souvent de prendre en
compte la double dimension du
mariage. Celui-ci est, d’une part, un
contrat et, d’autre part, une institution.
(Notons, au passage, qu’il n’est
pas la reconnaissance sociale d’un
sentiment amoureux.)
Comme tous les contrats, il est « négocié
» librement et confère des droits et
des devoirs. Et, en tant que contrat, il
n’y a aucune raison que les couples
homosexuels en soient privés. Pas
davantage qu’il n’y a de raison d’interdire
ces droits à deux frères ou à plusieurs
personnes célibataires. C’est
probablement cela que voulaient dire
François Lebel, le maire du VIIIe arrondissement
de Paris, ou le cardinal
Barbarin, archevêque de Lyon, lorsqu’ils
ont déclenché des polémiques
sur ce sujet: je doute qu’ils aient voulu
établir un lien entre homosexualité et
inceste ou polygamie. En revanche, il
est clair que, si le mariage civil est
regardé comme un contrat « comme
les autres », il n’y a aucune raison de
le réserver aux couples.Mais le mariage est aussi une institution.
Ce qui se manifeste notamment
dans le fait que le contrat ne se
rompt pas par simple lettre recommandée,
comme la plupart des contrats. S’il en était ainsi, nous serions
revenus à la répudiation – et je n’imagine
pas que les socialistes proposent
d’en revenir à ce régime !
Le mariage n’est donc pas « n’importe
quel contrat », mais bel et bien un
cadre dans lequel la famille, cellule de
base de la société, peut prospérer.
Il faut noter, d’ailleurs, que le mariage
gay est lié à la question de l’adoption.
Et c’est ici que l’on va introduire
de graves discriminations : certains
enfants auront été engendrés et
éduqués dans le cadre immémorial
d’une relation sexuée entre leurs
parents. D’autres seront issus d’une
autre relation. Et, surtout, ils auront
été éduqués par deux hommes ou
deux femmes, privés de cette richesse
éducative que constitue l’altérité
sexuelle des deux parents.
Il convient aussi de noter qu’en ne
parlant que de l’aspect contractuel,
on ne fait pas une « promotion » des
couples homosexuels, on propose
une régression du mariage, qui s’approchera
toujours plus du Pacs, sorte
de CDD patrimonial et fiscal.La gauche ayant toujours manifesté
une haine à l’égard de la famille, elle
est, sans doute, dans son rôle dans
cette dégradation du mariage. Mais
elle devrait prendre garde aux conséquences.
J’en vois au moins deux graves.
La première concerne les enfants.
Contre toutes les conventions internationales,
en adoptant le mariage
gay, nous consacrerions un droit à
l’enfant, faisant de ce dernier un simple
objet – alors que le seul droit
défendable dans ce domaine est le
droit de l’enfant.
Par ailleurs, nous consacrerions aussi
l’idée d’une société de l’éphémère, où
tout ce qui compte, c’est le plaisir des
adultes du moment, sans égard pour
les anciens qui nous ont précédés, sans
égard pour les enfants qui nous succéderont.
Une société de déracinés qui
constitue peut-être le rêve des déracinés
qui nous gouvernent, mais qui
risque de tourner au cauchemar!"
Sancenay
C’est vrai, mais qui ,ou quels puissances, financent ces groupuscules avec des moyens qui leur permettent de faire un lobbying impressionnant ou organiser des Gay Pride puissantes comme à Prague ?
Qui le sait et ne dit rien , c’est à dire qui consent au pourrissement de nos sociétés viellissantes et déboussolées , contre quels avantages ?
Pour ces choses là non plus il n’y a pas de place pour le hasard.
RH
Oui mais avant tout ça le problème est tout simplement d’ordre sémantique, la définition du mot mariage parle bien d’un homme et d’une femme. Il faudra donc d’abord faire passer le truc à l’Académie Française avant d’envisager une quelconque législation. Un loi est avant tout un texte, et si le texte contient des non-sens sémantiques (excusez du pléonasme) il est inapplicable, donc inexistant.
Par contre changer brutalement et aussi fortement le sens d’un mot aussi utilisé est lourd de conséquence: tous les textes juridiques, les oeuvres littéraires, les films, etc… sont à réviser, modifier, annoter, etc. C’est du boulot !!
Jean Theis
Je ne comprends pas ce que dit RH.
Maintenant on change toujours la signification des mots. Par exemple, l’avortement c’est devenu juste une interruption, pas une fin irréversible.
Le mot mariage aura toujours le même sens jusqu’en 2012. Pourquoi réviser tout le passé ? C’est seulement en 2013 que le mot aura un sens différent.
Je ne suis pas juriste et pardon si j’écris des bêtises.