C’est le cri d’alarme du cardinal Canizares, relayé par Le Petit Placide, dans une lettre au nouveau Premier ministre Pedro Sánchez,reconduit de justesse, le 7 janvier, à la tête d’un gouvernement de coalition avec la gauche radicale de Podemos. L’investiture s’est jouée à deux voix (167 oui, 165 non, 18 abstentions). Extraits de la lettre du cardinal de Valence :
J’ai vu une Espagne sans nord, en désordre, déconcertée et sans projet. Une Espagne divisée qui revient à des étapes de division et de confrontation, j’ai vu des haines, des visages tendus et des rejets, de l’intransigeance, une mémoire qui nous fait regarder vers l’avenir.
C’est avec une grande douleur, je dois le dire et vous avertir, que j’ai perçu une tentative d’empêcher l’Espagne d’être l’Espagne : les principes et les valeurs qui ont fait d’elle ce qu’elle est, depuis l’époque wisigoth, le porteur et le créateur de grandes entreprises, comme l’Amérique, ne sont plus là, ne comptent plus, et leur unité est destinée à être fragmentée et brisée.
La valeur de la vérité, celle qui nous rend libres, a été remplacée par un relativisme gnostique et éthique
le marxisme-communisme, qui semblait avoir été banni après la chute du mur de Berlin, renaît et régnera sûrement sur l’Espagne
la social-démocratie est défigurée, le sens démocratique est remplacé par l’imposition d’une pensée unique, et par un autoritarisme et un absolutisme incompatibles avec la démocratie et avec la reconnaissance des libertés qui ont leur fondement dans la liberté de conscience et de religion que j’ai vu menacée dans le débat.
L’actuel gouvernement de coalition entre le PSOE et Podemos a proposé la possibilité de modifier la loi sur l’avortement en Espagne, afin que les mineures de moins de 16 et 17 ans puissent avorter sans le consentement des parents.