Extrait d’un entretien donné par Éric Zemmour dans Valeurs Actuelles à propos du jugement du Conseil d’Etat contre CNews :
[…] Je plaide pour une liberté totale, sur le modèle américain. Faisons payer les fréquences pour ne plus offrir à l’Arcom ‘excuse de réguler un “bien public” et laissons la liberté aux propriétaires de chaîne d’imposer la couleur politique qu’ils souhaitent, au moment où ils le souhaitent. Les téléspectateurs feront leur choix. J’ai davantage confiance dans les Français que dans les fonctionnaires de l’Arcom.
Cela passe donc par une suppression totale du service public ?
En réalité, le média public d’intérêt général n’existe plus. Il est gangrené par la gauche depuis trop longtemps. J’ai connu, enfant, l’ORTF, qui, malgré ses défauts, permettait l’accès à des programmes culturels fantastiques. J’ai connu Apostrophes, la meilleure émission littéraire de la télévision française, et Ciné-club, où l’on pouvait découvrir les grands classiques avec Jean Gabin et Humphrey Bogart. Aujourd’hui, le service public dépense notre argent pour diffuser un documentaire à charge afin de critiquer et de traiter de “factieux” ceux qui avaient eu l’outrecuidance d’exposer des informations factuelles lors de l’affaire Lola. Tout est dit.
La neutralité journalistique est-elle un mythe ?
Évidemment. L’objectivité journalistique n’existe pas. La gauche a réussi à imposer l’idée qu’il fallait dissocier l’information du commentaire, alors que les deux sont intrinsèquement liés. Là réside son génie perfide : en phagocytant les écoles de journalisme, elle a créé un moule idéologique pour les journalistes. Répétée à longueur d’articles, de reportages et d’éditos, leur vision d’une information devient dès lors la seule et unique version “objective” et “neutre”. Les autres, en revanche, sont désormais considérées comme autant de commentaires qu’il faudrait réguler. […]
philippe paternot
rsf veut censurer cnews (et c8) quelle honte, odieux “journalistes” qui n’ont même pas honte