Le ministre belge de la Justice Stefaan De Clerck a désavoué samedi la manière avec laquelle la police a perquisitionné le siège de l'épiscopat belge :
"La façon plutôt brutale dont" ces perquisitions "ont été menées est de nature à annihiler tout ce travail de l'ombre, mené dans la confiance réciproque et la confidentialité, qui fait partie intégrante de l'oeuvre de justice".
Certaines des victimes qui avaient témoigné sur des faits parfois largement prescrits ont protesté. Et plus de 250 médecins belges ont lancé une pétition dénonçant une perquisition conduite, selon eux, au mépris du principe de confidentialité sur lequel s'appuie le secret médical.
Sur cet aspect particulier, M. De Clerck dit avoir été "personnellement gêné" :
"Ce n'est pas faire injure à la primauté et à l'indépendance du juge d'instruction de dire que le travail d'une Justice qui se veut contemporaine ne peut se limiter aux enquêtes et aux poursuites: il faut travailler aussi à l'avénement d'une Justice réparatrice qui, dans une approche globale, tienne véritablement compte de ce besoin de respect qu'éprouvent si souvent les victimes".