Le ministre de l’intérieur, chargée des cultes, Michèle Alliot-Marie, a reçu, ensemble, les représentants des confessions catholique, protestante, musulmane et juive. Avant d’engager des discussions bilatérales permettant d’aborder les problèmes spécifiques à chaque religion, elle entendait leur dire son "attachement au principe de laïcité".
Les questions liées au financement des cultes pourraient ressurgir dans les prochains mois. Les représentants religieux ont évoqué les conclusions du rapport Machelon qui prévoit notamment des aménagements de la loi de 1905 afin de faciliter le financement public des lieux de cultes. Ces dispositions concerneraient au premier chef les "nouveaux" cultes, présents en France, l’islam et le protestantisme évangélique.
Mme Alliot-Marie aura particulièrement affaire aux dossiers liés à l’islam. Elle avait installé l’aumônier musulman aux armées lorsqu’elle était ministre de la défense, et a inauguré le monument aux morts des soldats musulmans à Verdun. Elle devrait s’atteler au chantier de la formation des imams. Par ailleurs, en 2008, des élections renouvelleront les instances représentatives musulmanes, qui, au niveau national tout au moins, peinent à asseoir leur légitimité.
Chacun des autres cultes devrait aussi rencontrer Mme Alliot-Marie dans les semaines qui viennent. Le président de la Fédération protestante de France a rappelé l’attention particulière portée "aux questions d’immigration". Pour la communauté juive, la lutte contre l’antisémitisme demeure une priorité.
Pour les catholiques, on ne sait pas quels sont les sujets prioritaires.