Lu dans Minute :
"Le parallèle entre le mouvement Nuit Debout et celui des Veilleurs est tentant. On pourrait même dire que, pour la première fois depuis bien longtemps, c’est un mouvement de gauche qui duplique le mode d’action et les codes d’un mouvement classé à droite, et non pas l’inverse. La réalité est que parmi les participants de Nuit Debout, rares sont ceux – les plus « conscientisés » peut-être diraient-ils – qui ont entendu parler des Veilleurs ou y ont porté autre chose qu’un regard méprisant, tant ce qui vient d’ailleurs, de l’« autre camp », celui d’« en face », celui de la « réaction », ne mérite pas qu’on s’y arrête.
Le modèle de Nuit Debout, c’est Podemos, le mouvement espagnol (dont on découvre d’ailleurs qu’il aurait bien pu être aidé financièrement par le Venezuela chaviste et même par l’Iran !), c’est-à-dire une extrême gauche en rupture avec la gauche traditionnelle, organisée dans une apparence d’horizontalité mais dans le but de créer une nouvelle structure qui se substituerait aux partis existants et en reproduirait le fonctionnement. […]"