Lu sur Sputnik :
” Patrick Jardin est un père en deuil et en colère. Il le fait savoir, ce qui visiblement dérange certains. Écœuré par la venue de Médine au Bataclan et pointant du doigt le manque de courage de la classe politique, l’homme est aujourd’hui dépeint dans une certaine presse comme complotiste, raciste et instrumentalisé par l’extrême droite (…)
«Avec le recul, je me rends compte que j’ai eu peur que ma parole soit discréditée. Il est bien là le problème, la liberté d’expression en France n’existe plus.» Tels étaient les mots de Patrick Jardin (…) lui dont la fille de 31 ans, Nathalie, ingénieur lumières au Bataclan, a été tuée dans l’attentat islamiste du 13 novembre 2015, était venu témoigner à l’occasion de cette tribune offerte par Nicolas Dupont-Aignan. Il regrettait l’attitude des responsables politiques après le drame, mais aussi les critiques qui lui sont adressées depuis qu’il a entrepris d’exprimer publiquement sa colère (…)
Une colère tant dirigée contre des islamistes ayant commis l’attentat que contre les hommes politiques qu’il estime responsables de les avoir laissé se produire. «Se faire traiter d’extrémiste de droite,- donc de facho, de raciste, d’antisémite et de xénophobe- quand on veut simplement défendre un lieu sacré contre les attaques des défenseurs de la barbarie islamique, dans son pays, cela me paraît insupportable.»
Des propos qui trouvent un certain sens avec la parution le 28 septembre dernier d’un article du Monde, sobrement intitulé «Après le Bataclan, un père sur le chemin de la haine,» dans lequel Patrick Jardin est dépeint comme «l’anti-Antoine Leiris», auteur de Vous n’aurez pas ma haine (Éd. Fayard, 2016) dont la femme a été tuée au Bataclan. À l’inverse, Patrick Jardin, lâche sans broncher «vous aurez ma haine» à ceux qu’il estime responsables de lui avoir pris son enfant (…)
Disant «courrir le risque de justifier la radicalité d’un “papa qui a perdu sa fille”,» les deux journalistes du quotidien ont ainsi opté pour un portrait psychanalysé de ce père endeuillé et en colère, dont la «douleur de paria» lui aurait permis de trouver grâce auprès des leaders actuels et historiques du Rassemblement national (RN, ex-Front national) et ainsi de trouver un éditeur pour son livre consacré aux zones d’ombre des attentats du 13 novembre.
Un père endeuillé et en colère, que les journalistes présentent comme soutenu, «récupéré», par le «gotha de l’activisme d’extrême droite», «se laissant gagner par le complotisme,» et qui «malgré les évidences», «s’échine à exposer sa version du 13 Novembre».
La récupération par la droite de la droite, une accusation un peu facile des journalistes à l’encontre de celui qui se désole de n’avoir été écouté par personne d’autre dans la sphère politique. «Pas un n’est revenu vers moi», relatait-il, à propos de ses lettres aux quatre ex-Présidents de la République. Quant à tous les chefs de parti et aux onze candidats à la présidentielle auxquels il dit avoir écrit, «de tous ceux-là, seuls trois sont revenus vers moi, Jean-Frédéric Poisson, Marine Le Pen et Nicolas Dupont-Aignan» précise-t-il (…)
Face à la bronca qu’ont suscités ses deux concerts prévus au Bataclan, Médine a décidé de reporter ses prestations à une date ultérieure, au Zénith: «Certains groupes d’extrême-droite ont prévu d’organiser des manifestations dont le but est de diviser, n’hésitant pas à manipuler et à raviver la douleur des familles des victimes. Par respect pour ces mêmes familles et pour garantir la sécurité de mon public, les concerts ne seront pas maintenus.»
Une annulation à laquelle a pris part Patrick Jardin. Il faut dire que pour lui, l’annonce des concerts de Médine dans la salle de concert du XIe arrondissement, où 89 personnes- dont sa fille- ont trouvé la mort, a été un électrochoc. En effet, hors de question, à ses yeux, qu’une salle «martyre» puisse accueillir les concerts d’un chanteur dont l’un des albums s’intitule Jihad ou ayant pu chanter «crucifions les laïcards comme à Golgotha», dans Don’t Laïk. Un électrochoc, pour celui qui déjà avait moyennement apprécié que Sting, premier chanteur à donner un concert au Bataclan après les attentats, chante Inch’Allah, «en me faisant dire, on a fermé sous Allahu Akbar et on rouvre sous Inch’Allah,» soulignait Patrick Jardin.
«Comment tolérer que les gens qui ont souffert dans leur chair, perdu un enfant sous les balles des Kalachnikovs ou égorgé par les terroristes, voient le Bataclan à nouveau sali par de pareils textes?» (…)”
F. JACQUEL
Dans le même registre, le Général Schmitt à eu sa photo sur le tristement célèbre “mur des cons” pour avoir défendu l’honneur de sa fille Anne-lorraine, violée et assassinée par un dangereux récidiviste dans le RER du côté de Garges-les-Gonesse.
philippe paternot
un père éploré qu ne se contente pas de bouquets, de discours et de bougies!
et nombreux sont les “journalistes” à le traainer dans la boue, d’où ils ne devraient pas sortir!