Le Monde dénonce « le service public d’information [qui] s’est mué en agence de propagande et les médias privés rachetés les uns après les autres par des proches du pouvoir !»
Mais en Hongrie. Pas en France :
"Zsolt Havasi, lui, distribue le dernier numéro de Magyar Nemzet. Appartenant à un oligarque opposé à Viktor Orban, ce quotidien a mis la clé sous la porte au lendemain des élections, asphyxié économiquement.« Maintenant, je vais me reposer », ironise le journaliste sportif au chômage, sous un immense drapeau réclamant l’aide de l’Union européenne. « Mais plus sérieusement, je pense qu’on doit pouvoir laisser s’exprimer les oppositions normalement, non ? »
Ce rédacteur fait référence à l’absence de pluralisme devenu criant en Hongrie, alors que le service public d’information s’est mué en agence de propagande et que les médias privés sont rachetés les uns après les autres par des proches du pouvoir. « Mon pays n’est plus une démocratie », renchérit Eszter Kaiser, une styliste ayant vécu vingt-huit ans en Suisse romande."
Sur ce journal, Yves Daoudal expliquait :
"Magyar Nemzet (la Nation hongroise), deuxième quotidien hongrois, appartenait à l’homme d’affaires richissime Lajos Simicska (qui a fait sa fortune ailleurs). Lajos Simicska est, était, un ami de plus de 40 ans de Viktor Orbán. Brusquement, en 2015, il a décidé de s’opposer à lui. C’est alors que Magyar Nemzet est devenu un « journal d’opposition ». Lajos Simicska avait décidé de jouer la carte Jobbik. Jubilation dans la classe politico-médiatique européenne : peu importe que Lajos Simicska soutienne un parti d’extrême droite, ce qui importe est que c’est le seul parti qui puisse faire tomber Orbán. « La propagande des médias hongrois se retourne contre Viktor Orbán », titrait Libération en se léchant les babines. Simicska promettait une « guerre médiatique totale ». « Ce sera lui ou moi », clamait-il. On a vu le résultat.
Du coup il ferme le journal, ainsi que sa radio Lanchid, et il va « restructurer » sa chaîne de télévision Hir TV. Que Simicska aille bouder dans son coin, libre à lui. Mais qu’il supprime un journal qui avait été créé en 1938, qui avait survécu au nazisme et au communisme, il n’en a pas le droit. C’est bien là un caprice d’oligarque égocentrique qui se croit tout permis. Qu’il soit juridiquement propriétaire du titre, c’est bien possible. Mais moralement il n’a pas le droit de réduire à néant un journal qui existait depuis 62 ans quand il l’a repris, et qui n’a été sa danseuse que moins de 18 ans."
germain
En France, la quasi totalité des média est détenue par le régime et par l’oligarchie qui l’a mis en place.
DUPORT
La paille et la poutre !
Le Monde dénonce chez les hongrois ce qu’il pratique lui même à grande échelle depuis des lustres…
Albert
Le Monde, désinformateur officiel et subventionné du régime, et en son temps complice du génocideur Pol Pot, devrait se faire plus discret dans ses dénonciations : pas lui, pas ça !