Sous la plume d'Alain Badiou :
"Notons au passage que nos critiques prétendent jeter aux orties le mot "communisme" sous prétexte qu'une expérience de communisme d'Etat, qui a duré soixante-dix ans, a tragiquement échoué. Quelle plaisanterie ! Quand il s'agit de renverser la domination des riches et l'hérédité de la puissance, qui durent depuis des millénaires, on vient nous objecter soixante-dix ans de tâtonnements, de violences et d'impasses ! En vérité, l'idée communiste n'a parcouru qu'une portion infime du temps de sa vérification, de son effectuation. [Un peu comme si un nazi disait qu'on ne peut pas juger le national-socialisme sur seulement 12 ans. NDMJ][…]
L'hypothèse communiste a connu deux grandes étapes, et je propose de dire que nous entrons dans une troisième phase de son existence. L'hypothèse communiste s'installe à vaste échelle entre les révolutions de 1848 et la Commune de Paris (1871). […] Puis il y a un long intervalle, de près de quarante années (entre 1871 et 1905) […]. La séquence qui va de 1905 à 1976 (Révolution culturelle en Chine) est la deuxième séquence d'effectuation de l'hypothèse communiste. De 1976 à aujourd'hui, prend place une deuxième période de stabilisation réactive, période dans laquelle nous sommes encore, et au cours de laquelle on a notamment vu l'effondrement des dictatures socialistes à parti unique créées dans la deuxième séquence. Ma conviction est qu'inéluctablement une troisième séquence historique de l'hypothèse communiste va s'ouvrir, différente des deux précédentes, mais paradoxalement plus proche de la première que de la seconde."
pmc
C’est sûr, le cadavre bouge encore !
Il suffit, pour s’en convaincre, d’entendre, par exemple, la radio France-Intox…
DAUGAN Bernard
Le communisme a existé avant de s’appeler:communisme.Sous des formes dictatoriales certes avec des castes dirigeantes comme la Nomenklatura bolchevique.Mais n’en déplaise à Mr Badiou partout où il a sévi il n’a pas fait preuve d’un brin d’humanité et a organisé la misère de façon systématique. Que Mr Badiou nous fasse la liste des banques qui ont financé le communisme en 1917 et le nazisme dans les années 30 et dresse la liste de 30 plus grands bourreaux du peuple Russe.Là il faudrait du courage.
mapayul
Le communisme, rêve de quelques uns. Enfer pour tous les autres.
jejomau
effectivement , nous sommes dans la “troisième phase” . La Sainte Vierge nous l’ a déjà annoncé : “la Russie répandra ses erreurs dans le monde entier”.. et plus loin : “il sera bien tard”.
Oui, Mr le jounaliste du monde ne se trompe pas . Mais ce qu’un catholique savait déjà avant lui, détenant le scoop dont il veut nous faire la primeur, .. Ce même catho. lui annonce aussi un autre scoop, qu’il tient de “son ” agence AFP perso (Sainte Vierge . com !). Le voici : “Mais à la fin mon coeur immaculée triomphera”…
Il reste encore un peu de temps aux jounalistes du “Monde” pour se convertir…
Thot Har Megiddo
Un article très intéressant de Bérénice Levet sur “Causeur”, que j’ai déjà mentionné hier :
La grande nuit stalinienne – Nicolas Werth explore la grande Terreur (1937-1938)
à propos d’un nouveau livre :
“L’ivrogne et la marchande de fleurs : Autopsie d’un meurtre de masse, 1937-1938”
par Nicolas Werth – ed. Tallandier
http://www.causeur.fr/la-grande-nuit-stalinienne,3719
La grande nuit stalinienne – Nicolas Werth explore la grande Terreur (1937-1938)
Seize mois de crime sous chape de plomb
L’Ivrogne et la marchande de fleurs couvre une période qui s’étend du mois d’août 1937 au mois de novembre 1938 au cours de laquelle s’accomplit en Union soviétique, un meurtre de masse que Nicolas Werth qualifie de “plus grand massacre d’Etat jamais mis en oeuvre en Europe en temps de paix”.
“De ces années 1937-1938, n’était connue que la face volontairement et habilement rendue publique par le pouvoir stalinien : celle des grands procès de Moscou et des petits procès organisés en province qui avaient permis d’occulter les opérations d’épuration qui visaient la société dans son entier et se déroulaient, elles, dans la coulisse.”
“Tout avait été mis en œuvre pour rendre la mémoire impossible. Pour l’essentiel, les arrestations se déroulaient la nuit. Les condamnations étaient prononcées dans le huis clos de tribunaux expéditifs. Les exécutions et les inhumations étaient très précisément réglées afin de s’assurer que toute trace en soit effacée”
“L’ordre était ainsi impérieusement donné de maintenir ces opérations secrètes, et il était rigoureusement respecté.
” L’interdit ne pesait pas seulement sur les exécutants mais s’étendait à l’ensemble de la population. ”
“L’Ivrogne et la Marchande de fleurs retrace donc l’histoire de ces citoyens ordinaires, de ces petits gens happés par la machine des “opérations de masse” de la Grande Terreur et que Staline aurait aimé voir oubliés à jamais.”
Bérénice Levet et Nicolas Weth seront les invités d’Alain Finkielkraut à “Répliques” sur France Culture, samedi 6 février, à 9h10
Xénophon
“Le cadavre bouge encore…”
Exupéry
Que l’abjection sanglante du communisme soit encore séductrice, en comparaison du nazisme qui est justement devenu le symbole du Mal absolu, est la honte de notre époque.
Ceci ne date pas d’hier et c’est une forfaiture à laquelle malheureusement bien des catholiques se sont laissés prendre:
Je rappellerai simplement quelques faits: – Emmanuel Mounier affirmant :” Il n’est pas supportable de voir le communisme examiné, même sympathiquement, mais sur le même plan que le nazisme […]. Il n’y a pas de commune mesure entre une honte et une espérance, entre une menace de mort et une chance de vie.” (1945); et encore : ” Les communistes ont changés. […] L’anticommunisme est mortel”. (1948, Staline est alors au pouvoir, le Goulag se remplit comme jamais!)
– Le dernier tract pour la “refondation” du Parti Communiste, me fut distribué à la sortie du métro par un jeune homme, portant une Croix autour du cou!
Ces attitudes proviennent généralement d’une infirmité à penser le rapport du Bien au Mal essentiellement dans une optique de tension transcendante entre “le Surnaturel” et “la nature humaine”, on veut au contraire “en juger” dans l’immanence du monde d’ici bas, avec des raisonnements aussi simplistes que ceux du type:le nazisme étant le mal suprême, le communisme qui l’a écrasé doit contenir une part de bien…
Ces errances sont souvent le propre de ceux qui ont “décapité” la Croix de sa portée Rédemptrice. Celle-ci,dès lors, ne pointant plus vers le Ciel qu’Elle nous ouvre, est réduite – dans l’infirmité de son horizontalité – à n’être plus que le poteau indicateur du sens d’une histoire profane…et “profanante”.
Robert
Vous devriez apprendre à lire la presse : Badiou publie une tribune dans Le Monde. Cela ne veut pas dire que Le Monde tente de réhabiliter le communisme. Vos amalgames et approximations sont eux-mêmes soviétiques d’inspiration.
[Ben voyons. Le Monde n’a qu’à publier une tribune de Robert Faurisson aussi. MJ]
pique-à-sots
Alain Badiou ,philosophiquement est proche des tenants de l’excuse infinie pour les “récidivistes” ! ce n’est pas de l’aveuglement mais de la complicité de crimes !
Franc de Clovis
“Vers 1950, une anecdote circulait dans le camp socialiste : “Dieu, dans sa grande bonté, a donné aux hommes trois qualités : l’honnêteté, l’intelligence et la foi communiste. Dans son infinie sagesse, toutefois, il a décidé que chaque personne n’aurait les trois qualités à la fois, mais deux tout au plus. Donc, si quelqu’un est honnête et intelligent, il n’est pas communiste ; s’il est honnête et communiste, il n’est pas intelligent ; enfin s’il est communiste et intelligent, il n’est pas honnête…” Quant à moi, j’ai été, je pense, honnête et communiste, mais pas intelligent. En acquérant l’intelligence et en restant honnête, j’ai cessé d’être communiste…”
Iulius Rosner “Dans les coulisses du rideau de fer : Autopsie d’un régime totalitaire”, le cherche midi, 2003.
PEB
Il faut lire la suite de l’article: le nouveau damné de la Terre est le sans-papier.
L’abolition même des frontières, outre qu’elle est complice de toutes les exploitations de l’homme par l’homme (ou le contraire), représente une abolition du discernement.
La frontière, matérialisée par le document d’identité, dresse un mur symbolique qui sépare l’intérieur de l’extérieur, le soi du non-soi.
Dans la nature, c’est ce principe qui explique l’autonomie des êtres vivants les uns par rapport aux autres. La défense des “sans-papier” dissout l’idée même d’une société organique dont on devient membre comme dans une famille.
Le sans-papier, c’est aussi le sans-religion qui parasite le contenu de la Foi. C’est le papillonnage spirituel agnostique. C’est la maison bâtie sur le sable. Même les hérétiques protestants peuvent communier à la Cène. Et puis, on va même mettre des arabesques (antichrétiennes) de nos “frères” musulmans dans nos églises. Et j’en passe.
Le nouvel horizon des bolchéviques d’aujourd’hui, c’est la dissolution des pays et des religions établis dans la nouvelle internationale alter-mondialiste. Cette dernière rejoint ainsi l’autre internationale libérale-libertaire libertarienne (défendue par nombre d’ex-maoïstes!) dans la confusion des peuples et de la Foi.
Ça ne veut pas dire qu’il ne faut pas accueillir l’étranger. Mais justement, dans notre assistance, gardons à l’esprit son étrangeté et les vaches seront bien gardées. Il n’y a pas de vrai charité sans le don céleste d’un ordre souverain.
SD
Convergences nazisme et communisme :
“Sunt lacrimae rerum et mentem mortalia tangunt, “Il y a des larmes pour l’infortune, et les choses humaines touchent les coeurs”, se console Enée au moment où, abordant à Carthage avec ses compagnons, il découvre un temple célébrant les batailles de la guerre de Troie et gardant mémoire de leurs souffrances. Cette consolation semble refusée aux victimes du stalinisme. Nous n’avons toujours pas de larmes pour elles. Dans le récit du siècle écoulé, le Goulag, la Kolyma, la Grande Terreur de 1937-1938 n’ont pas encore leur place aux côtés d’Auschwitz et d’Hiroshima. Hypermnésie du nazisme, amnésie du communisme, le constat fait par Alain Besançon en 1988 n’a rien perdu de sa vérité.”
“Ce qui a rendu incommensurablement monstrueux ce siècle, et c’est le point sur lequel convergent nazisme et communisme, c’est le traitement mathématique, systématique auquel le dirigeant totalitaire, Staline comme Hitler, soumet la réalité des hommes en dépit de toutes les résistances qu’ils peuvent lui opposer.”
“La conception de la politique que Staline a en partage avec Hitler, implique la violence. Dès lors qu’on entend refaçonner la société à la lumière d’une Idée, dès lors qu’on ne voit plus dans la pluralité humaine que du matériau à tailler, on s’autorise par avance, tout autant que le menuisier qui doit bien faire abattre des arbres pour construire un lit, le recours au geste brutal. Si l’on peut tenir comme substantielle à la politique communiste les “camps de la mort sous la bannière de la liberté”, selon la fulgurante image de Camus, et cesser de les interpréter comme de regrettables accidents de l’histoire, c’est précisément parce qu’ils sont inhérents à la politique pensée comme une ingénierie sociale. L’Union soviétique fut le laboratoire de Staline.”
La grande nuit stalinienne – Bérénice Levet; Causeur
L’article en entier >>>
http://www.causeur.fr/la-grande-nuit-stalinienne,3719
C.B.
“une expérience de communisme d’Etat, qui a duré soixante-dix ans, a tragiquement échoué”
“Une”?
“L’hypothèse communiste s’installe à vaste échelle entre les révolutions de 1848 et la Commune de Paris (1871).”
Quelles réussites dans cette “vaste échelle”?
On a touché le fond de la piscine. Mais on peut probablement creuser…
pg
Alain BADIOU a réellement raison. Nous allons vivre une nouvelle vague d’expérience de ”vérification de l’hypothèse communiste”, la troisième : disparition des nations, amoindrissement des libertés intellectuelles par une idéologie officielle, génocide par avortement de masse, expériences sur le Vie, eugénisme, euthanasie, contrôle de la vie privée, lutte contre le christianisme, dirigisme économique, etc…., partis politiques sous surveillance, enseignement avec propagande officielle, et cours d’idéologie, presse et médias soumis à une censure idéologique, c’est le programme déjà en phase de mise oeuvre de la Communauté Européenne du Traité de Maastricht version Lisbonne. Actuellement, c’est la période de la NEP du début du soviétisme. Le pire est à venir : la ruine et la disette. Mais ne désespérons pas : tout arrive à point pour qui sait attendre.
jehan
La Russie est sortie du communisme.
Le processus est donc réversible.
Le Système “intrinséquement pervers” à l’oeuvre en occident a constaté ce phénomène de réversibilité et en a tiré les conséquence : substitution des populations avant que celles-ci ne deviennent indociles comme à l’Est.
http://christroi.over-blog.com/article-29123270.html
“Le mondialisme est intrinsèquement pervers (Jean-Marie Le Pen)
Reprenant une phraséologie du pape Pie XI dans l’Encyclique Divini Redemptoris (1937), au sujet du “communisme intrinsèquement pervers”, Jean-Marie Le Pen a déclaré dimanche 15 mars à Arras (Pas-de-Calais), lors du lancement de sa campagne pour les Européennes : “nous avons un devoir d’expliquer à nos compatriotes que le mondialisme est intrinsèquement pervers.”
Xénophon
Il n’est que d’aller voir le film de Marc Dugain “Une exécution ordinaire” pour se rendre un tout petit peu compte de quel paradis il s’agissait…Comme pour “Katyn”ce film ne sayrait rester très longtemps à l’affiche!La bien-pensance et son directeur de conscience “Le Monde” devraient se charger de le faire évacuer.
Okapi T.
Tout à fait de votre avis PG, votre analyse rejoint la mienne. Le communisme rejoint l’ultra-libéralisme, dont seule une classe supérieure très minoritaire retirera les fruits…
Rien d’étonnant puisqu’il s’agit de deux idéologies absolument matérialistes !
Elles articulent toutes deux une dialectique binaire qui se résume en “société / économie”, et elles ne se sont affrontées que dans l’illusion. Aujourd’hui, elles aboutissent, et donc elles convergent…
Les particularités, qu’elles soient individuelles, nationales, religieuses, etc. doivent être déniées au service de l’économie, et non plus au service du bien commun.
Cela pourrait s’appeler “la grande illusion” ! Réhabiliter le communisme ? Mais il n’a jamais été condamné voyons !
Benoît
Pourquoi donc chercher à réhabiliter le communisme qui n’a jamais été condamné par les politiques occidentaux. Pire, ils ont calqué le modèle soviétique pour créer ce goulag qu’ils nomment union européenne.
Aujourd’hui, il faut continuer la lutte contre le communisme et pour cela lutter contre l’europe. J’ose espérer que l’ue ne durera pas 70 ans comme l’URSS. Ce serait sinon un très grand malheur pour l’humanité toute entière.
cosaque
Oui et oui :
MONDIALISME = COMMUNISME…
Ou plutôt le mondialisme est l’achèvement de l’internationale communiste :
– fin des nations (on y arrive )
– fin de la famille (nous serions tous des “frères” sans racines, sans identité…même sexuelle)
– fin de la religion (remplacée par le dieu Mammon et par Gaia)
…
Je ne fais que reprendre 3 des 4 piliers du marxisme ds le “Manifeste du parti coco” et m’est avis que Mr Attali ne me contredirai pas.
C’est pas beau le meilleur des mondes… sans Dieu ?
SD
“goulag qu’ils nomment union européenne”
n’exagérons pas par respect des victimes du goulag
ne mélangeons pas mondialisation et mondialisme
l’internationale communiste est une organisation hiérarchisée
“Le communisme rejoint l’ultra-libéralisme” : ils ne connaissent pas la personne, mais la comparaison s’arrête là
cosaque
Et non SD,
La comparaison est très loin de s’arrêter là…
– Certes NOTRE Goulag n’est pas l’UE, c’est notre Komintern.
– Notre goulag n’est pas encore physique (sauf pour l’avortement) , il est surtout moral, c’est le politiquement correct et toutes ses exclusions qu’il entraîne.
– Leur lutte n’est plus celle des classes mais celle des entreprises et au final celle des individus entre eux. C’est pire puisque cela isole entièrement l’homme dans la société.
– Lueur dialectique est la même : c’est le matérialisme. Dieu n’est plus, seul les richesses futiles comptent.
– l’Histoire est en permanence reconstruite pour justifier le présent.
– La FIN justifie les MOYENS. Et cette fin est la rentabilité.
etc etc…
+ relire mon précédent post.
Par contre, vous avez raison : il ne faut pas confondre mondialisation et mondialisme.
cosaque
J’oubliais :
– PARTI UNIQUE : le parti libéral-libertaire (politique commune de la gauche et de la droite)
– EMBRIGADEMENT DE LA JEUNESSE : l’Education Nationale.
– CENSURE et MEDIAS au service du Prince.
– ECONOMIE encadrée
…
Bref, une tous les ingrédients d’une structure totalitaire qui cherche à tout contrôler jusque dans nos désirs les plus intimes.
cosaque
J’y pense également, le détail est d’importance :
A Auschwitz, les hommes étaient tués mais…mais on prenait grand soin de ne pas couper les arbres du camp…