Analyse politique du dernier numéro de Politique Magazine :
Jamais l’homme ne s’est plus révélé tel qu’il est et tel qu’il pense, que dans cette enceinte de la satisfaction mondialiste.
C’était le mercredi 24 janvier 2018 au Forum économique mondial de Davos, en Suisse. Le Président de la République française venait rendre compte devant le gratin de l’univers de sa mission et de sa vision. Non pas comme les autres chefs d’État qui y expriment les intérêts et les conceptions de leur pays pour faciliter d’éventuels accords ou signifier des désaccords, comme Donald Trump le fit le vendredi suivant, avec sa gouaille habituelle. Non, le chef de l’État français venait délivrer son message, publier sa foi, apporter son témoignage et manifester ainsi son adhésion profonde et –donc- « intelligente » aux normes édictées par la gouvernance mondiale ou, plutôt, par ceux qui prétendent l’exercer. Lui , comprenait ; lui, voyait ; lui, disait et le bien et le mal selon la norme définie par le magistère commun de cette bonne gouvernance.
Le globish
Alors, comble de satisfaction, pour lui, la salle était pleine : tous, ils étaient là ! Tous écoutaient ! Il a été le plus long des intervenants, et quel succès ! À la fin de son intervention, il a eu droit à une « standing ovation ». Et, merveille, se différenciant des chefs d’État qui usent tous par dignité de la langue de leur pays, lui, pour bien montrer qu’il sait aller au-delà de ses étroitesses nationales, il a parlé d’abord anglais : le « globish », si « globish » que le site de l’Élysée n’a pas su le traduire en un français correct.
Le bon élève, quoi ! Il a dit tout ce que le grand jury rassemblé des prétendus maîtres de l’univers voulait entendre de lui : il a récité sa leçon. Le Français qui dirige la France, a expliqué aux dirigeants du monde, dans l’anglais international du business, qu’il mettait enfin la France au pas de « la mondialisation », la bonne, l’inéluctable, la seule règle des gens doués qui mènent les affaires du monde – ou, du moins, qui se l’imaginent – et il a aligné et répété tous les mots qui ouvrent et flattent les cerveaux de la caste des bienheureux élus pour qui le monde est fait et à qui l’avenir est offert ; il témoignait ainsi qu’il en faisait partie. Mieux : il en était le chantre et le héros, celui qui porte haut le flambeau et qui montre aux yeux des frères qu’il aura à cœur d’initier les malheureux perdus dans l’obscurité aux bienfaits de la lumière. « La raison de ma présence ici, c’est un appel l’action. J’en appelle à tous et à toutes ici, il faut passer à l’action ». C’est énorme, comme disait Léon Daudet, et personne ne le remarque ? Mais quel mépris pour son pays !
Et, donc, lui, il est passé à l’action : « J’ai dû me battre avec un parti nationaliste. Pourquoi ? Parce que nous étions dans des craintes, dans des peurs vis-à-vis de la mondialisation dans mon propre pays. »
Alors il faut « éduquer », « former », toujours « de façon efficace ». « Le capital humain »….c’est aujourd’hui « moins de bras » et « plus de cerveaux ». La France est en retard ; elle n’a pas su « changer » ; il faut « accélérer le changement » vers « l’innovation pertubatrice ». Foin de la formation à la connaissance, au jugement, au discernement et au goût : ce qui compte, le changement.
Figurez-vous que ce « changement », ça s’appelle, chez Macron comme chez ses pareils, « un pilier ». Eh oui, tel est le langage convenu. Autre « pilier », « avoir un système financier compétitif ». Et, là encore, « accélérer » – oui, c’est un pilier ! – répété trois fois ! – « notamment dans les technologies perturbatrices pour renforcer ce modèle ». Et, encore, « troisième pilier » : « l’accélération et la souplesse », « s’adapter au changement », « aider à changer de business model ». « C’est d’aligner la France à l’Allemagne (sic) et à l’Europe du Nord…par un consensus…Et ça , c’est un changement énorme ». Un « pilier », vous dis-je ! « Quatrième pilier de cette stratégie (resic), nous avons décidé d’ériger la France en modèle, en exemple dans la lutte contre le changement (tiens !) climatique ». Et « le cinquième pilier de cette stratégie nationale », « c’est le changement culturel »….Ça fait beaucoup de piliers qui bougent, n’est-ce pas ? Passons sur ces métaphores absurdes : il a simplifié l’administration et réussi à gérer les inégalités. « Voilà la stratégie, c’est une stratégie de cinq ans et nous n’allons pas changer (tiens !) pendant cinq ans, c’est tout. »
Ah, bon ! Mais voilà « toutes ces réformes » (les piliers, donc, qui sont des changements qui, eux, ne changeront pas), « c’est la stratégie européenne » ; « nous travaillons d’arrache-pied pour que cette stratégie commune se réalise ». « C’est de refondre (sans doute refonder, mais non !) l’Europe »…Une Europe plus forte pour être intégrés (nous) insérés dans le monde, dans la mondialisation de notre planète. Et mon avis, c’est que nous devons redessiner une stratégie sur10 ans…une nouvelle stratégie de puissance européenne…avec davantage d’ambition pour que nous ayons une Europe plus souveraine (la France n’est plus souveraine, seule l’Europe doit l’être…et quelle Europe ?), plus unie et plus démocratique. » Bien sûr, et tout de suite ! Et patati et patata…
Que faire des pauvres gens ?
Puis, renversement du discours. Macron passe au français. Et, là c’est pour énoncer les difficultés, « la crise de la mondialisation »… « structurellement de moins en moins juste » : « il y a une concentration sur les 1 % les plus riches ». Alors , « tout se refracture ». « La méthode ne marche pas en non-coopératif et en non-coordonné ». D’où « les approches nationalistes », « la fermeture des frontières » devant « la peur de la globalisation », devant « les défis, les grandes migrations, le terrorisme, les grands changements ». Nécessité donc de « coopérer » pour éviter « la course vers le bas », à la recherche « des avantages comparatifs ». Danger, « danger des grandes peurs séculaires ». Il faut « convaincre les classes moyennes, les classes laborieuses (les pauvres idiots !) que la mondialisation est bonne. »
Pour cela, il convient d’élaborer « une stratégie mondiale » où chacun y mette du sien : rendre communs tous « ces biens publics » que certains se sont trop appropriés ; « ces biens communs sont mondiaux aujourd’hui ». Voilà la tâche qu’il s’assigne pour son pays. Sinon.. « ce seront les nationalistes, les extrêmes qui gagneront ».D’où la nécessité et « le défi » « d’un contrat mondial » : « la question est de savoir si on sait refonder un vrai contrat mondial et un vrai contrat qui n’est pas que celui des gouvernants ». Contrat qui consiste à « investir », « partager », « protéger ». Comment se fait-il que les bénéficiaires du système mondial ne cherchent pas à l’améliorer pour obtenir « le consensus » ? Il convient de « donner justement plus de place à cette régulation ».
« Monitoring (eh, oui) donc entre autres fait par le FMI et les grandes instances » pour « une surveillance des réformes nationales »….. « Critérisation (eh, oui) de nos mécanismes pour surveiller la convergence sociale »…Etc, etc… « Pacte mondial, initiatives prises au « One Planet Summit »…Partout, à travers le monde, « redonner du sens à la mondialisation que nous ( !) portons dans ces régions. » « Coopération et multilatéralisme » et non pas « hégémonie » : Ah, ciel, que c’est beau, que c’est beau ! La morale universelle du bon père Kant et de l’abbé de Saint-Pierre ! Car « la réponse se trouve en partie ici dans cette salle…Nous sommes notre propre frontière dans notre propre conscience ! »
Pas de doute que Donald Trump et Xi Jinping seront convaincus.
Emmanuel Macron a pris le pouvoir en France avec ce bagage d’idées dans la tête. Il veut la transformer comme on transforme une entreprise de stature internationale ; il prend peu à peu toutes les dispositions en vue de ce changement, en concentrant tous les pouvoirs fiscaux, sociaux, locaux aussi bien que nationaux, politiques et économiques pour les adapter à ce schéma dont il est inutile de souligner que, pour le moment, il n’est que virtuel. Nul ne sait ce que sera demain. Il a ses affidés, il veut placer ses hommes dans tous les postes de décision ; mais les Français sont dans l’expectative devant des réformes inabouties et des décisions à caractère négatif dont le sens leur échappe complètement.
Il fait le roi ; mais il n’est pas le roi de France ni des Français ; il est le prince futur de l’Europe qu’il se figure, l’empereur et le pape du monde que son imagination façonne. Il est l’homme de Davos."
C.B.
Au risque d’un léger plagiat:
Quand il se fut fait voir en héritier des trônes
Aux vieilles nations comme aux vieilles couronnes,
Eperdu, l’œil fixé sur quiconque était roi,
Comme un aigle arrivé sur une haute cime,
Il cria tout joyeux avec un air sublime :
– L’avenir ! l’avenir ! l’avenir est à moi !
(Pour ceux qui n’auraient pas en mémoire ce poème, les deux vers suivants sont cinglants:
Non, l’avenir n’est à personne !
Sire, l’avenir est à Dieu ! )
Papon
Le Saint Empire Romain (Germanique) n’est plus, pauvre petit roitelet…
Sarimares
Il est l’homme de Davos ?
Il est surtout complètement possédé !
David
Notre Jupiter en culottes courtes
a présenté ses 5 piliers,
5 comme ceux de l’Islam…
Curieux, non ?
Alpin
Ces “gens là ” disposent de la France et de son peuple à leur guise .
En sorte comme si la France était leur propre et entière propriété et que nous étions leurs “serfs”
Ils sont nos Maîtres ,nous sommes leurs sujets.
IN CON TOUR NA BLE
http://www.medias-presse.info/du-lourd-le-pacte-euro-arabe-dislamisation-de-la-france/76696/
La dette a été ” instaurée ” pour asservir les peuples !!!!
à 3’40”
https://www.youtube.com/watch?v=Yg4cV4WYcH0
vb
Blabla de démagogue au sens étymologique (“démos” : peuple et “agogos” : guide, c’est-à-dire “celui qui guide le peuple”). On sait nombre de ces “guides” ont conduit leurs peuples… au désastre.
vigar
Quelqu’un a dit justement que sur le navire France, Macron n’est pas le commandant mais seulement la figure de proue actuelle.
Notre navire est téléguidé…
Zoé
A Alpin
Actuellement, Trump, comme il l’avait promis avant son élection, cherche à séparer à nouveau les banques de dépôts des banques d’investissement (casino). Malheureusement il se bute à des lobbies extrêmement puissants qui ne veulent à aucun prix qu’il y arrive. On le comprend fort bien puisque cela les empêcheraient de continuer à s’accaparer des richesses du monde. Jacques Cheminade en est conscient, mais a peur que ces neo-conservateurs aillent jusqu’à provoquer une guerre mondiale si Trump gagnait.
https://www.youtube.com/watch?v=Nn4OolSAatE
Ce rêve par certains de dominer la planète, pour qu’un hypothétique Mashiah arrive, est à nouveau d’actualité.
Qui l’emportera sur l’autre ? Une chose est sûre, Macron entraîne la France du côté des néo-conservateurs. Une confrontation contre la Russie est donc envisageable.
Oncle Donald
Souvent, on nous présente des commandements par dix, sur le modèle du Décalogue, les 10 commandements du bon salarié par exemple ; le Macron nous présente 5 piliers sur le modèle de l’islam…
Florilège
Je ne sais pas si je suis le seul, mais quand il parle, je ne comprends rien de ce qu’il dit. Il a un vocabulaire à lui, des expressions sorties d’on ne sait où… Ca doit être un langage codé de mondialiste, puis que eux l’ovationnent.
berthon
Vigar le 5 Mars vous aurez une réponse…..
Cril17
Alors les retraités ? Heureux comme des rats à Paris ?
http://cril17.eu/retraites-heureux-rats-a-paris
gaudete
un vrai guignol usurpateur
toto
Il ne lui manque plus qu’un petite moustache et une mèche de cheveux et la ressemblance sera parfaite, tant au physique qu’au moral.
clemsius
Jean 19:10
Pilate lui dit: Est-ce à moi que tu ne parles pas? Ne sais-tu pas que j’ai le pouvoir de te crucifier, et que j’ai le pouvoir de te relâcher? 11 Jésus répondit: Tu n’aurais sur moi aucun pouvoir, s’il ne t’avait été donné d’en haut.
Depuis Louis XIII, c’est la reine de l’univers qui gouverne la France. Depuis Louis XIV ses sujets lui en font voir mais à la fin elle triomphera.
Plusieurs fois pendant le XIXe et XXe siècle Elle est venue en France et parfois au moment où celle-ci allait tomber et elle a dévié le cour de l’histoire. Dieu a fait un pacte avec la France et il ne se renie pas. Il attend que la France revienne à Lui.
Le Roy Henri
Écoutez, Michel, il est très bien, notre président.
Dommage qu’il abuse un peu trop du poppers parfois…
patphil
blablabla: en revanche les faits sont tétus: crime contre l’humanité en algérie, chéchia à tunis, des millions d’euros à la tunisie, au sénégal, aux “victimes civiles de la guerre d’algérie” (harkis et piednoirs exclus bien sur) surtaxe des retraités “riches”
la liste est déjà longue, non?
San Juan
Langage codé, langage ésotérique, langage maçonnique pour initiés. Langage pour larrons en foire aussi, puisqu’on a comme l’impression que ce probable commissaire priseur met la France à l’encan sur le marché mondial. Viendez, viendez donc, viendez le bouffer ravecmoi, attablez-vous par ici, par là, viendez dépecer le beau pays des Francs, qu’il leur dit, ce paltoquet ravi, ce nouveau Ganelon. Horreur, impression horrible d’être mis en vente par ce petit vendu. Mais certitude aussi, certitude que c’est plus que jamais eux ou nous et qu’aucun parti politique, aucun leader connu, ne nous retirera de ce piège mortel. Angoisse par conséquent, car c’est tout le bazar qu’il faudrait foutre en l’air puisque plus rien n’est bon pour la France et donc pour nous. Espoir ? Oui, mais un seul : Notre Dame. Ah, précision : Louis XIII n’a fait par son vœux, que de confirmer et réactualiser un état de fait immémorial, la France appartient à N.D.…mais certainement pas à ce petit Macron athée…LOL.
corvette
Que de la novlangue franc maçonne ! On va renvoyer le gigolo à mémé dans les jupes de Brigitte !
Chantal de Thoury
Ce “fils des Loges” est-il un avant-courreur de l’Ante-Christ ou l’Ante-Christ lui-même?