Dans l’Incorrect, Aurélien Pradié justifie l’exclusion d’Érik Tegnér de LR :
La première question que je lui ai posée est la suivante : dans le cas où vous auriez à choisir entre un candidat Les Républicains et Madame Marion Maréchal, qui choisirez-vous ? Il n’a pas voulu répondre à cette question. Il nous explique donc clairement que s’il avait à choisir entre un candidat LR et Madame Marion Maréchal ou Marine Le Pen, parce que j’ai parlé des deux, il ne savait pas choisir. C’est son droit le plus strict, mais simplement c’est quand même un peu compliqué de garder dans sa propre famille politique quelqu’un qui veut vous saboter.
Quand je lui ai posé cette question-là, il m’a répondu que Marion Maréchal n’était pas candidate, ce qui rendait cette question théorique. Je lui ai donc répondu : « puisqu’on est sur des sujets théoriques, je vous pose deux questions qui sont des cas d’école, qui sont théoriques : imaginez que François Baroin soit candidat. Étant donné qu’il n’est pas candidat aujourd’hui, c’est donc un cas théorique. Est ce que vous voteriez pour lui ? » Il m’a répondu non. J’ai posé la même question pour Valérie Pécresse et pour Xavier Bertrand, comme ça les choses étaient larges. Sa réponse a été non aussi. Je ne lui ai pas parlé que de François Baroin.
Baroin, Bertrand et Pécresse… effectivement, Les Républicains n’ont rien compris à leurs défaites passées… A quand un candidat de droite ?
Par ailleurs, plusieurs membres du Bureau politique LR ont envoyé un courrier à Christian Jacob, critiquant la formation d’« alliances » avec LREM. Parmi la dizaine de membres signataires, on retrouve les députés Xavier Breton, Patrice Verchère et Julien Aubert, la présidente de Sens commun Laurence Trochu, ou encore le conseiller régional des Pays de la Loire Sébastien Pilard. Tous fustigent notamment la désignation de « chefs de file » LR dans plusieurs villes, comme Angers, Niort, Mont-de-Marsan, Angoulême ou encore Rouen. A Angoulême par exemple, Guillaume Chupin a été missionné pour trouver un accord avec le maire sortant, Xavier Bonnefont, ex-LR et soutenu par le parti présidentiel.
« La qualification de ‘chef de file’ ne trompe personne ». « Il s’agit pour ces candidats de négocier, au nom de LR, des alliances locales avec des candidats investis par le parti présidentiel ». « Si de telles alliances sont formées pour les municipales, rien n’empêchera que d’autres ententes de ce genre soit formées aux élections départementales, puis aux régionales. […] La conclusion logique de ce processus d’alliances ne pourra être qu’une satellisation de notre parti par LREM, et un soutien apporté à Emmanuel Macron au moment de l’élection présidentielle ».
Pour les contestataires, la question est simple :
Peut-on rester membre de LR sans être Macron-compatibles ? ». « Il s’agit d’une question de clarification, par rapport à la stratégie globale et aux élections à venir ».