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Communisme

Le Mur est tombé, mais il y a toujours des tyrannies

Bruno Gollnisch raconte dans Présent son 9 novembre 1989 :

M "Je me trouvais à Berlin avec la vingtaine de membres de la Commission juridique du Parlement européen, dont trois Français. Notre réunion avait lieu au Reichstag, l’ancien Parlement allemand (qui l’est redevenu après la réunification). Il était à la limite des deux Berlin. De ma fenêtre, je plongeais sur la ligne de démarcation, le no man’s land, les barbelés électrifiés, les miradors, le Mur… et, côté ouest, les humbles croix de bois aux noms de ceux qui étaient morts en tentant de fuir le prétendu «paradis socialiste».

Que de symboles ! Notre commission était présidée par le comte Franz Ludwig von Stauffenberg, le fils du colonel Claus von Stauffenberg, qui tenta de tuer Hitler et y laissa la vie. Nous avions travaillé sérieusement deux ou trois jours. Mais, comme nos travaux avaient pris fin le 9 en début d’après-midi, je décidais, avec un de mes collègues, Marc Reymann, député centriste alsacien avec lequel j’avais les meilleures relations, de « sécher » les mondanités… et de « passer » à l’Est, pour voir ! Forts de nos passeports quasi diplomatiques, nous avons pris le métro, dont la ligne s’interrompait pour faire place aux contrôles. […] Je suis ressorti « dans les formes » qui avaient lieu depuis des décennies, par le fameux « Check Point Charlie », avec ses chicanes, ses postes de contrôle ; les mitraillettes braquées, les miroirs qui renvoient votre effigie au Vopo, pour lui permettre de mieux voir si votre visage trahit de la crainte ou l’émotion que doivent ressentir les transfuges…

J’ai fait partie, à mon insu, des tout derniers à devoir subir ces contrôles. Le Mur est « tombé » sans que je me doute de rien, quand j’embarquais dans l’avion qui me ramenait à Lyon. C’est ma femme qui me l’a appris, alors que je la trouvais, devant la télévision, en rentrant chez moi peu avant minuit. Il aurait pu subsister, et j’affirme que personne ne pensait que cela put être aussi rapide. […] Le Mur est « tombé » mais de quel côté ? […] Je viens de lire une conférence de mon ancien collègue et président de la Commission juridique de ce Parlement, le « démocrate-chrétien » Franz Ludwig von Stauffenberg, « L’Union européenne et l’Etat de droit », Exposé à l’occasion de la 24e assemblée générale de l’Action pour une Suisse indépendante et neutre (ASIN) du 25 avril 2009 à l’hôtel national à Berne. Brochure publiée en juillet 2009. Page 13, il y dit notamment : «La séparation des pouvoirs, qui est une conditions de l’Etat de droit depuis Montesquieu, est bel et bien morte au sein de l’Union européenne.» […] Sur le traité de Lisbonne, ses réflexions sont de la même veine. […] Il est des tyrannies plus subtiles que celles dont nous avons été délivrés ce 9 novembre 1989. Contre ces tyrannies nouvelles, les dissidents, aujourd’hui, c’est nous."

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3 commentaires

  1. A quand donc la chute du mur de la honte: mur qui nous interdit de défendre la vie de peur de nous marginaliser, mur qui nous interdit de dire en public que nous sommes catholiques au risque de voir la CEDH nous marginaliser, mur qui nous empèche de dire que la famille nombreuse est l’avenir de notre pays au risque de nous faire taxer de machistes paséistes exploitants de la femme, mur qui nous empèche de choisir la meilleur éducation pour nous enfants au risque de nous voir accuser de dérive sectaire, mur qui nous empèche de lire l’histoire même récente sereinement au risque d’être accusé de révisonnisme voir de négationnisme. Ce mur là c’est celui de la laïcité toute républicaine qui n’a rien à envier au VOPO et autres membre de la STASI chargés de veiller sur l’empire et son idéologie. Elle est sournoise, invisible mais omniprésente nous prenant en défaut au travail, à la sortie de la messe… Finalement c’est bien ce mur là qui doit tomber

  2. Ce mur là Jacques, c’est notre foi qui le fera tomber, si la foi peut déplacer des montagnes… Ce mur de la honte, est aussi celui de notre couardise, de notre lâcheté, de notre manque de foi et de prière… je lis Un Franciscain chez les SS, voilà un jeune homme, séminariste enrôlé chez les SS qui frolera la mort plus d’une fois et sauvera bien des vies, un coeur priant, un homme très formé intellectuellement et aussi soutenu par la prière des autres… il a connu le totalitarisme jusqu’à en porter l’uniforme… et a toujours su affirmer sa foi, ses convictions, son horreur du nazisme. Avec prudence et imprudence, avec ruse et audace, avec insolence et humour, avec courage et don de soit… Nous autres jeunes chrétiens sommes bien larmoyants, prompt à l’indignation mais fort peu à l’action, et à la prière… Larmoyer, ce n’est pas donner sa vie. Un témoignage qui me donne beaucoup, beaucoup, à réfléchir.

  3. Les démons chassés depuis vingt ans de l’Europe de l’Est sont passés à l’Ouest.

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