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Le nazisme, issu de l’idéologie des Lumières

Le Conservateur, blog lu même par les journalistes de France 3, nous offre un post intéressant sur la filiation entre les Lumières et l’idéologie nazie :

"Trois fondamentaux issus des Lumières du XVIII ème siècle ont mis le pied à l’étrier au nazisme (sans pour autant le générer nécessairement, cela est un autre sujet) :

– l’humanité fondée par les textes […] L’homme de la féodalité s’inscrit dans un système complexe de services à double-sens. Le citoyen au contraire, ne se définit qu’en tant que propriété comptable d’un Etat, qui peut s’en débarrasser du jour au lendemain. Conséquence immédiate : comment se "débarrasser" en masse de groupes décrétés comme "déshumanisés". […] La Révolution se pose ouvertement la question de l’amélioration des techniques du meurtre de masse : c’est l’invention des pontons, des noyades de masse comme à Nantes, ou celle de la guillotine. […] C’est aussi la naissance du génocide moderne, dont les critères établis par la jurisprudence de Nürnberg sont réunis dans le cadre de la Vendée. Ce meurtre de masse sera porté, par les totalitarisme nazis et communistes, à l’ "excellence technique".

– la société comme sujet d’expérimentation (esprit de système, victoire de la philosophie) […] Conséquence de cette vanité humaine : le médecin-légiste se croit supérieur au créateur […].

– l’homme comme sujet d’expérimentation […] "Extirper le fanatisme" (1789) ou "l’individualisme bourgeois" (1917), ou bien développer une race supérieure, tout ces "progrès" font de l’homme un sujet d’expérimentation […] Le philosophe français Pierre Legendre a tenté de montrer que le nazisme, surfant sur le scientisme et le matérialisme des Lumières, le pousse à ses limites : le meurtre de masse. Ce meurtre de masse, décomplexé par le nazisme, serait aujourd’hui à l’oeuvre dans l’avortement. Sommes-nous sortis (du nazisme) ? Non répond Legendre, nous n’avons pas liquidé le nazisme. Et nous n’en aurons pas terminé avec lui tant que nous n’en aurons pas terminé d’abord avec la bio-politique, les techniques qui l’autorisent, et les fins qu’elle poursuit : des règles pour le parc humain".

MJ

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