Les conditions pour avorter sont plus restrictives en Israël qu’en France :
18 209 avortements légaux ont eu lieu en Israël en 2018. Ce taux, « malgré l’augmentation de la population », est en baisse de 1% par rapport à 2017 et de 18% par rapport à l’année 2010.
D’après les chiffres du ministère de la Santé, 19 543 demandes d’avortements ont été formulées en 2018 : certaines « n’ont pas été approuvées par les comités officiels » et d’autres ont été abandonnées par les femmes elles-mêmes.
L’avortement est légal en Israël à la condition d’être approuvé par un comité formé de 3 membres dont deux médecins et un assistant social, l’un des membres au moins devant être une femme. Il doit valider l’une des 4 conditions requises :
- la femme est âgée de moins de 17 ans ou de plus de 40 ans,
- la grossesse a une origine illégale (un viol, une relation incestueuse ou hors mariage),
- le fœtus est atteint d’anomalies congénitales,
- ou enfin la poursuite de la grossesse représente un danger pour la vie de la mère ou sa santé mentale ou physique.
L’avortement est remboursé pour les femmes de moins de 33 ans depuis 2014. En 2018, 53% des avortements ont été pratiqués en raison de la nature de la relation à l’origine de la grossesse, 18% pour préserver la santé de la mère, 20% en raison d’anomalies du fœtus et 10% fondés sur l’âge de la mère.
99% des avortements ont lieu au cours des trois premiers mois. En 2018, « 64% des avortements ont été réalisés avant la 7e semaine, 22% entre 8 et 12 semaines et 14% au cours de la 13e semaine ». En 2017, on a dénombré 333 avortements après la 23e semaine. Comparé aux 28 pays européens, « le taux d’avortements en Israël est le deuxième plus bas ».