Les questions entourant la validité du Pacs dans le droit islamique sont nombreuses. Boubaker El Hadj Amor, président de la communauté musulmane de Poitiers et président du CRCM Poitou-Charentes, explique :
"Les difficultés sont nombreuses. Il n’y a pas d’héritage en cas de décès, pas de pension en cas de séparation et pas de reconnaissance de la filiation en cas de naissance (l’homme du couple pacsé doit reconnaître l’enfant qui naît alors que la filiation est établie automatiquement dans un mariage). Les enfants sont alors considérés comme naturels mais pas légitimes".
En revanche, les démarches pour la séparation sont faciles, ce qui constitue pour Tareq Oubrou, imam de Bordeaux, un avantage «conforme à l’éthique musulmane». Mais pour El Hadj Amor :
"Le PACS n’offre pas les mêmes degrés de protection que le mariage civil, il ne peut donc être pris sur le plan de la légalité musulmane comme un mariage. La simple cérémonie faite à la mosquée ne peut aussi être considérée comme un acte de mariage dans sa plénitude, car trop peu de garanties sont données aux deux parties".
Surtout, le PACS n'est pas reconnu comme un acte de mariage dans les pays musulmans, ce qui pose un problème certain pour les couples binationaux. Néanmoins, pour Tareq Oubrou :
"Le PACS est une option envisageable, mais c’est au couple de peser les pour ou les contre et de connaître les conséquences qu’il peut entraîner, notamment en ce qui concerne la filiation. Dans tous les cas, il doit décider de la meilleure façon de se voir garantir ses droits et ses devoirs".
aml
Allez, patientez encore un peu, et le PACS sera mis à la sauce halal !
Jean
Il n’y a que les chrétiens relativistes pour croire que l’islam présente le même visage que le christianisme alors qu’il est aux antipodes de nos valeurs même si, sur certains points, il peut présenter des aspects positifs (hospitalité) : tuer l’apostat, droit au mensonge, pédophilie autorisée ou au moins tolérée, infériorité de la femme… et tiens, répudiation. Car quand cet imam trouve le pacs compatible, sous cet aspect, avec l’islam, je pense qu’il songe surtout à la possibilité pour l’homme de virer son conjoint.
Ensuite, il peut employer le mot “éthique”, ça fait plus chic que “morale”, il n’en reste pas moins que le mot est aussi neutre que celui de “valeur” qui n’est pas à confondre avec “vertu”.
Robert Marchenoir
“Le PACS ne peut être pris sur le plan de la légalité musulmane comme un mariage.”
“La légalité musulmane”. L’aveu est énorme. Pour l’imam “de Bordeaux”, il y a donc bien une légalité musulmane, qui supplante la légalité française.
Avis à ceux qui s’imaginent que la charia n’existe que dans la théorie.
Bernard
La bonne réponse à la question est que l’on a pas en France à se poser cette question. Islam dehors et c’est tout
Mephisto
Ce Monsieur n’aborde la question du PAVS que sous l’aspect hétérosexuel. quid des Pacsés homos ? Et j’en connais quelques uns.
Il est vrai que si la sodomie est si non autorisée du moins tolérée, l’homosexualité est interdite. Encore une “bizarrerie” de la Religion de paix, tolérance et amour.
De toute façon quel intéret de recourrir au PACS quand il existe dans l’Islam le “mariage à durée variable” ? Un homme peut se marier pour une heure, une semaine, un mois etc etc et ensuite revoir l’Imam et lui demander de dissoudre le mariage temporaire car la “dame” ne lui convient plus. voilà pourquoi un homme n’est jamais adultère. CQFD