"Combien est amère l'ironie de ceux qui promeuvent l'avortement au rang des soins de la santé des « mamans » ! Combien est déconcertante la thèse de ceux qui prétendent que la suppression de la vie serait une question de santé reproductive (cf. Protocole de Maputo, art. 14) ! [Le protocole de Maputo, relatif aux droits des femmes, a été annexé en 2003 à la Charte africaine. Son article 14 appelle les gouvernements à autoriser "l'avortement médicalisé, en cas d'agression sexuelle, de viol, d'inceste et lorsque la grossesse met en danger la santé mentale et physique de la mère ou la vie de la mère ou du foetus".]
Addendum :
Le porte-parole du Vatican, Federico Lombardi, a précisé :
"Ce que le pape a dit, c'est qu'on ne peut pas avancer le concept de santé maternelle pour justifier l'avortement comme moyen de régulation des naissances. L'Eglise catholique accepte l'avortement quand la mort du foetus n'est pas voulue mais la conséquence de soins prodigués à la mère".
Bibi
Faites attention, le pape n’a pas dénoncé l’avortement en parlant de la “VIE” des mamans mais de la SANTE des mamans. Ainsi il visait clairement cette partie ambigue de la phrase qui ouvre la porte à tous les types d’avortements! L’AFP s’est empressée de parler de l’avortement thérapeutique et de faire des liens avec Recife, c’est tout simplement ignoble et malhonnête.
[Le Pape condamne le Protocole de Maputo, qui encourag l’avortement hérapeutique. Le parallèle avec l’affaire de Recife est clair : en aucun cas l’avortement délibéré est une solution. MJ]
Abbé Dominique Rimaz
Mais le Pape n’est pas ambigü du tout. Il parle très clairement. Si la mort du phoetus n’est pas voulu, ce n’est pas un avortement. Point. L’avortement ne souffre aucune exception. Pour Recife (Le Pape ne s’est pas prononcé, mais l’Eglise dit en raison: la petite pouvait être aidée autrement que par un avortement.
Vince
Question: Quand la choix de la mère ou de l’enfant se pose, que peux-t-on faire? (à part devenir fou)?
“L’Eglise catholique accepte l’avortement quand la mort du foetus n’est pas voulue mais la conséquence de soins prodigués à la mère”
Henri Védas
Je rejoins “Bibi”: rien n’indique que le Pape visait précisément les avortements “thérapeutiques”, il dénonce la dérive de l’expression “santé reproductive”* dans les textes internationaux, pour inclure un “droit à l’avortement”. Le protocole de Maputo inclut en pratique tous les avortements.
* Terme d’abord promu par les pays pro-vie pour contrer des expressions plus clairement pro-avortement cf http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2006/03/la_culture_de_m.html
Xtophe
Je suis désolé, mais le propos de Federico Lombardi est parfaitement maladroit. L’avortement consiste à tuer volontairement un enfant dans le ventre de sa mère. Par conséquent, le Père Lombardi utilise le mot “avortement” à mauvais escient. Si les soins prodigués à la mère provoquent involontairement la mort du foetus, cela ne peut être considéré comme un avortement, et n’est donc en rien condamnable, car il s’agit d’une maladresse ou d’une erreur médicale. C’est exactement comme si un patient en phase terminale se voyait imposer une médication afin de soulager sa douleur et qui entraînerait indirectement sa mort. Dans ce cas, on ne peut pas parler d’euthanasie.
L’avortement consistant en une action volontaire et non en un accident, les termes utilisés par le Père Lombardi sont maladroits.
Sans vouloir porter atteinte au service de communication du Saint Siège, je trouve que le Père Lombardi tient de plus en plus fréquemment des propos peu rigoureux ; ce dernier devrait tâcher de s’exprimer avec davantage de pertinence… Il y aurait ainsi moins de brouhaha…