En voyage en Bosnie-Herzégovine, le pape a commencé par rencontrer les autorités. Extrait :
"[…] Sarajevo et la Bosnie-Herzégovine revêtent une signification spéciale pour l’Europe et pour le monde entier. Depuis des siècles, sur ces territoires sont présentes des communautés qui professent des religions diverses et appartiennent à diverses ethnies et cultures, dont chacune est riche de ses caractéristiques distinctives et jalouse de ses traditions spécifiques, sans que cela ait empêché pendant longtemps l’instauration de relations réciproques amicales et cordiales. […]
Pour nous opposer avec succès à la barbarie qui voudrait faire de toute différence l’occasion et le prétexte de violences toujours plus féroces, nous avons tous besoin de reconnaître les valeurs fondamentales de la commune humanité, valeurs au nom desquelles on peut et on doit collaborer, construire et dialoguer, pardonner et grandir, en permettant à l’ensemble des diverses voix de former un chant noble et harmonieux, au lieu de hurlements fanatiques de haine.
Les responsables politiques sont appelés à la noble tâche d’être les premiers serviteurs de leurs communautés à travers une action qui sauvegarde d’abord et avant tout les droits fondamentaux de la personne humaine, parmi lesquels se distingue celui de la liberté religieuse. Ainsi, il sera possible de construire, grâce à un engagement concret, une société plus pacifique et plus juste, en cherchant des solutions, avec l’aide de chaque composante, aux multiples problèmes de la vie quotidienne du peuple.
Pour que cela se réalise, l’égalité effective de tous les citoyens devant la loi et dans son application est indispensable, quelle que soit leur appartenance ethnique, religieuse et géographique : ainsi, tous sans distinction se sentiront pleinement participants de la vie publique et, en jouissant des mêmes droits, ils pourront activement apporter leur contribution spécifique au bien commun. […]"