Dans son entretien au Corriere della Sera traduit intégralement par Benoît-et-moi :
"J'aime être avec les gens, avec ceux qui souffrent, aller dans les paroisses. Je n'aime pas les interprétations idéologiques, une certaine mythologie du pape François. Quand on raconte, par exemple, que je sors la nuit du Vatican pour aller pour nourrir les sans-abri dans la Via Ottaviano. Cela ne m'est jamais venu à l'esprit. Sigmund Freud a dit, si je ne me trompe pas, que dans chaque idéalisation, il y a une agression. Dépeindre le pape comme une sorte de superman, une espèce de star, me semble offensant. Le pape est un homme qui rit, qui pleure, qui dort bien et qui a des amis comme tout le monde. Une personne normale."
Intéressante critique également de la mondialisation :
"La mondialisation à laquelle pense l'Eglise ne ressemble pas à une sphère, dans laquelle chaque point est équidistant du centre et donc où l'on perd la particularité de chaque peuple, mais à un polyèdre, avec ses différentes faces, où chaque peuple conserve sa propre culture, sa langue, sa religion et son identité. La mondialisation actuelle "sphérique" économique, et surtout financière, produit une pensée unique, une pensée faible. Au centre, il n'y a plus la personne humaine, juste l'argent".
Interrogé à plusieurs reprises sur les questions du respect de la vie, le pape finit par répondre :
«Je ne suis pas un spécialiste en questions bioéthiques. Et je crains que chaque phrase que je prenonce puisse donner lieu à équivoque.».