Le pape François a publié une longue lettre dans le quotidien
italien de gauche La Repubblica, adressée aux « non croyants », en réponse aux articles d’Eugenio Scalfari, intellectuel italien, et l’un des fondateurs du
journal. Durant l’été, ce dernier, athée, l’avait interpellé
sur la foi et « l’invention de Dieu », peu après la publication de l’encyclique.
Entre longue catéchèse sur la foi chrétienne, rappel des points de
doctrine et conseils aux croyants dans leur attitude avec les non
croyants, le pape invite au dialogue et pointe les raisons d’une forme «
d’incommunicabilité » entre la culture chrétienne et la culture moderne. La foi chrétienne longtemps « symbole de la lumière » est devenue « la face sombre de la superstition, s’opposant à la lumière de la raison ». Le temps est venu d’un dialogue « sans préjugés
».
A une question de M.Scalfari s’inquiétant de savoir si « le Dieu chrétien pardonnait aussi les péchés des non croyants », le pape affirme que « la miséricorde de Dieu n’a pas de limite » et que l’important pour les non croyants est « d’obéir à leur conscience ». "Le péché, y compris pour les non croyants, est de ne pas suivre sa conscience".